La pénitence de Canossa, Rudolph Blättler OSB (1841-1910)

La pénitence de Canossa, Rudolph Blättler OSB (1841-1910)

France, Fille aînée de l’Église, 4e partie

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Affermissement de la royauté par la stabilité successorale

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Comment le royaume de France a-t-il reçu le titre de « fille aînée de l’Église » de préférence à son grand frère, le Saint-Empire romain germanique ? Entre fragilités et excès de pouvoir, la papauté doit insérer la gouvernance de l’Église dans le paysage des royaumes temporels et trouver son équilibre.

Par une royauté s’appuyant sur l’Église catholique, et spécialement sur son Chef sur terre, les deux premières races de nos rois ont réussi à inculquer la notion de légitimité comme condition nécessaire pour porter la couronne. Le choix du catholicisme (contrairement au christianisme arien) impliquait la distinction des pouvoirs laïcs et religieux, mais aussi la collaboration de l’un et de l’autre pour la construction du pays, autrement dit l’obligation de se soutenir, tout en maintenant sa liberté.

Charles Martel, au lendemain de sa victoire à Poitiers aurait très bien pu s’emparer de la couronne, mais c’eût été au prix d’une dévalorisation de la légitimité d’une dynastie et d’une certaine dépendance du Saint-Siège, à qui il aurait fallu demander l’autorisation.
Son fils Pépin eut l’habileté de formuler une demande de principe et non une autorisation personnelle. Quand il la reçut, sous la forme d’une généralité « c’est celui qui gouverne effectivement qui doit régner », il se l’appliqua à lui-même en y adjoignant quelque chose de nouveau chez les Francs : le sacre. Il situa ainsi la royauté française dans la continuité de la royauté davidique, la monarchie israélite donc, qui avait comme accomplissement le Christ, Fils de David. Et justement la liturgie du sacre va ressembler à celle d’un sacre d’évêque, un successeur d’apôtre, lequel représente le Christ !

Dès ses débuts, le principe du sacre par le pape va placer le roi des Francs dans une position privilégiée. En une génération, au gré d’événements extérieurs, il va même reconstituer l’empire romain d’Occident. Charlemagne et quelques uns de ses descendants porteront le titre d’empereurs. Mais la question du partage de territoires demeura à la mort des premiers empereurs. Le traité de Verdun partageant en trois l’empire de Charlemagne, en même temps qu’il fonde les assises de la Francie occidentale, montre la nécessité d’assurer un pouvoir stable et fort, capable de défendre la civilisation chrétienne contre les agressions extérieures, de Normands ou de Vikings, quand ce n’est pas de musulmans.

Du roi sacré au père protecteur : les premiers Capétiens jusqu’à saint Louis

Les derniers Carolingiens n’auront pas toujours les moyens, nous l’avons vu, de porter secours aux villes menacées par les Normands ou les Vikings. L’aristocratie la plus proche du pouvoir, par les liens du sang (et cela est très important) va y pourvoir, les Robertiens et leurs descendants Capétiens. Comme les Pépinides, ils ne prendront pas tout de suite la couronne. La mort accidentelle du dernier Carolingien constituera pour Hugues Capet l’occasion de se faire élire roi des Francs en 987 à Senlis et de se faire immédiatement sacrer à la cathédrale de Noyon. Il n’était pas le plus puissant des seigneurs de son royaume, mais sa famille était la plus prestigieuse. Elle avait défendu maintes villes du pays et par de lointains ancêtres, était la plus proche de la famille carolingienne. Elle avait su faire des alliances matrimoniales et placer les siens. Sa femme est la sœur du duc d’Aquitaine, son frère est duc de Bourgogne. Et quelques mois après son sacre, la même année, Hugues fait sacrer son fils aîné Robert dans la cathédrale d’Orléans par Adalbéron, archevêque de Reims, à Noël 987. Cet archevêque joua un rôle capital pour l’établissement de la dynastie capétienne. Tenant le siège de Reims depuis 969, il était issu de grandes familles nobles et avait un sens politique remarquable lié à une redoutable énergie. Il constitua un lien important entre le roi et l’Église, par évêques et couvents interposés. Car Hugues ne pouvait plus s’appuyer sur le pape au moment où il devint roi. Ce dernier était sous influence et dépendance des empereurs allemands depuis que Othon, duc de Saxe avait rétabli pratiquement l’empire de Charlemagne sous le nom de Saint-Empire romain germanique.

La papauté et le Saint-Empire

Né en 912, Othon succéda à son père Henri l’Oiseleur, duc de Saxe et roi de Francie orientale en 930. Profitant de l’affaiblissement de la papauté, Othon, s’assujettit complètement l’Église de ses territoires en nommant des évêques, allant jusqu’à leur remettre lui-même les insignes de leur fonction. Il nomma bien sûr des membres de son entourage, à la chapelle royale. Pour venir au secours du pape, menacé par Bérenger Il, roi d’Italie, Othon se fit couronner à Pavie comme roi d’Italie en 951, puis, parce que l’ex-roi menaçait toujours le pape, il le fait enfermer en 961 jusqu’à sa mort. Du coup, le pape Jean XII le couronnera à Rome empereur des Romains, le 2 février 962. Othon va en profiter pour faire décider que nul ne pourra être pape sans l’accord de l’empereur. Quelques autres souverains voudront ensuite être de la partie.

Cette disposition impériale nécessite une explication. Au moment où Othon prend cette décision, la succession de Pierre est dans un triste état. Le pape Jean XII en constitue un des pires « produits ». Il avait 18 ans à son élection, n’était même pas prêtre et sans aucune formation théologique. L’institution était, au sens propre, « tombée en quenouilles », puisque c’étaient des femmes qui en réalité faisaient ou défaisaient les papes ! Les derniers Carolingiens et les Robertiens étaient trop occupés par leurs problèmes intérieurs et ne purent que laisser Othon remettre de l’ordre à Rome. Cela dit, Othon arrivera à fonder une dynastie impériale profitant certes de la faiblesse de la papauté, mais en y remédiant. Les papes eux-mêmes prendront le relais avec la réforme grégorienne (1073-1085) et s’affranchiront du pouvoir impérial, exagérant le leur, allant jusqu’à prétendre dominer tout pouvoir séculier. Je ne cite que quelques brefs passages du dictatus papae de Grégoire VII (1075) qui ne pouvait que donner matière à réflexion à n’importe quel souverain : « Seul le Pontife Romain peut déposer ou absoudre un évêque… Seul il peut user des insignes impériaux… Seul il lui est permis de déposer les empereurs ». Cela n’était certes pas dirigé contre la France, bien que saint Louis se soit déclaré plus tard empereur en son pays. Ce n’est qu’à ce moment que le problème apparaîtra ou se profilera pour le royaume de France.

Le royaume des Francs et l’Église

La royauté capétienne naissait dans des conditions difficiles, tant à cause de la puissance montante des Othons que de leur influence sur les papes. Adalbéron était bien vu du côté germanique, il sut éviter à Hugues l’affrontement avec l’empereur et le conseiller pour mettre l’Église de son côté. D’une certaine façon, il imita Othon, en nommant des gens sûrs, en réunissant quelques conciles nationaux puisque le pape était sous influence, et surtout en veillant à la réforme des couvents partout où elle était demandée. Il pressentait le grand rôle que ces derniers pouvaient jouer pour la foi et la culture de l’Europe. Ainsi il va confier l’éducation de son fils et héritier Robert à Adalbéron qui en chargera son secrétaire, le moine Gerbert d’Aurillac, un des hommes les plus instruits de son temps. Il deviendra pape sous le nom de Sylvestre Il. Robert aura donc une instruction de clerc et sera capable de présider des assemblées d’évêques.

Mais là encore, ce recours aux assemblées d’évêques, en dehors du contrôle de la papauté n’est pas dû qu’à la domination impériale ou à un début de ce qu’on appellera plus tard le gallicanisme. Il répond à la grande crise de la papauté évoquée précédemment, qualifiée au 16 e siècle de « pornocratie » (terme prononcé par le cardinal italien Caesar Baronius, historien de l’Église), qui dura en gros de 904 à 963 et qui se termina officiellement avec Jean XII, mais bien évidemment en laissant des traces, autrement dit, pendant plusieurs années une papauté affaiblie.

Hugues Capet eut quelques démêlés avec le Pape Jean XV (985-996), à propos de l’important siège épiscopal de Reims. Son candidat, Gerbert d’Aurillac ne fut pas accepté par Rome, en remplacement d’Arnulf qu’il avait pourtant choisi, mais dont il eut rapidement de sérieuses raisons de douter. On négocia, inaugurant ainsi ce qui sera la méthode royale en France dans la majorité des cas. Et après la mort d’Hugues Capet, le Saint-Siège confirma Arnulf dans sa charge mais fit en sorte que Gerbert fut envoyé à Magdebourg pour devenir le précepteur d’Othon IlI. L’ancien précepteur de Robert Il le pieux, ami des Capétiens, était ainsi « promu », et placé en position de « papabile », et possible garant de paix entre les Othons et les Capétiens. Le pape Jean XV qui institua la trêve de Dieu fut aussi un grand protecteur de l’abbaye de Cluny.

La papauté retrouvait son éclat et, sans nouvelles hostilités contre l’empire, se rapprocha de la nouvelle dynastie française, sous le règne de Robert Il le Pieux, roi théologien comme nous l’avons vu. Marié à l’âge de 16 ans par son père à une princesse trentenaire et stérile qu’il dut renvoyer, il tomba amoureux de Berthe la femme du comte de Blois, d’ascendance carolingienne ; or, parrain d’un de ses fils, il ne put l’épouser à la mort du mari qu’en mécontentant gravement Rome qui lui imposa sept ans de pénitence. Fort heureusement pour lui, Gerbert, son ancien précepteur, fut élu pape sous le nom de Sylvestre Il en 999 et lui évita l’excommunication. Mais Berthe était aussi stérile et il dut s’en séparer. Il épousa Constance d’Arles qui lui donna une famille nombreuse, tout en lui créant de nombreux ennuis car elle voulait se mêler de politique. Ayant perdu son fils aîné, Robert II fit sacrer son deuxième fils Henri en 1027. Il mourra en 1031, et Henri lui succèdera pour un règne de 30 ans. Mais il devra encore faire sacrer son fils aîné de son vivant.

Philippe II Auguste (1165-1223) sera le dernier à accéder au pouvoir de cette façon. Après, ce sera définitivement terminé. Ce règne est en effet capital dans l’édification du royaume de France. Comme héritier, il naîtra tard dans la vie de son père Louis VII, et comme Louis XIV, pour les mêmes raisons, recevra le surnom de Dieudonné. Un accident de chasse menaça très tôt sa santé. Il s’en remettra, apparaissant comme protégé particulièrement par Dieu. Son père le fera sacrer à la Toussaint 1179 et mourra en 1180.

Louis VII est donc roi à 15 ans dans une situation difficile. On ne lui dispute pas la couronne, mais les grands, et non des moindres, comme les rois d’Angleterre de la famille des Plantagenets, occupent de nombreux territoires, en vassaux certes, mais leur domaine est plus grand que celui du roi : Tout l’ouest qui leur donne toutes les façades maritimes de la Gaule. La comparaison de deux cartes est saisissante, celle du début du règne 1180, et celle de la fin 1223. Les possessions anglaises sont réduites à l’Aquitaine, le domaine royal a pratiquement triplé, et le reste est constitué de provinces vassales qui peuvent être contenues.

Le Saint-Empire ne représente plus de menace. La coalition qu’il avait organisée avec les barons du nord et le roi d’Angleterre, Jean Sans Terre a subi plusieurs défaites dont la plus éclatante est celle de Bouvines. A toutes ces batailles décisives, le roi va associer son fils Louis VIII, et cela jouera un rôle non négligeable dans le fait qu’il n’ait pas eu besoin d’être sacré du vivant de son père. Cette grande victoire aura lieu le 27 juillet 1214.

Philippe Auguste va pouvoir commencer à organiser la France en État-Nation, ne s’appuyant pas seulement sur la noblesse, mais sur des fonctionnaires royaux, baillis, sénéchaux. Le roi commence aussi à signer certains documents par « roi de France » et non plus roi des Francs. Il va aussi veiller à la cohésion de son Église en s’efforçant de maintenir et renforcer les bonnes relations avec le pape. Car c’en était fini de la mainmise du Saint-Empire sur le siège de Pierre. Les Othoniens furent suivis de dynasties qui ne surent pas tirer les conséquences du relèvement de la papauté avec la réforme grégorienne (1073-1085). Les rois français, eux, le comprirent fort bien et privilégièrent toujours la négociation avec le pape, fidèles en cela à leurs origines. Ainsi, Philippe-Auguste, à son deuxième mariage raté avec une princesse danoise et une bigamie de fait, vit l’interdit jeté sur son royaume et subit même l’excommunication. Mais cela ne dura que quelques mois, il sut sauver les apparences, et le pape Innocent IlI fut compréhensif, d’autant plus que Philippe l’aida à combattre l’hérésie des Albigeois.

La cathédrale Notre-Dame de Paris, dont la construction avait commencé sous le règne de son père, avançait à grands pas. Par exemple l’édification de la façade commence en 1208, les portails sont construits et décorés. L’étage de la rose date de 1220-1225. Elle sera achevée en 1345 sous le règne de Philippe VI de Valois. Louis VIII (1187-1226), fils de Philippe Auguste, peut être sacré en 1223, trois semaines après la mort de son père.

 

Un lien privilégié entre la papauté et le royaume de France

Son successeur Louis IX deviendra roi à 12 ans, sa mère exerçant la régence, il ne sera sacré que deux ans plus tard. Son règne est important pour notre sujet, « la France fille aînée de l’Église », puisqu’il sera reconnu saint par l’Église, ayant déjà de son vivant une réputation de sainteté. De plus dès le 21 octobre 1239, le pape Grégoire IX lui avait écrit une bulle pontificale (Dei Filius) : « Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents, suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l’accomplissement de Ses desseins. Et comme autrefois il préféra la tribu de Juda à celle des autres fils de Jacob et comme il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi il choisit la France, de préférence à toutes les nations de la terre, pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, la France est le Royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ… le Royaume de France est au dessus de tous les autres peuples, couronné par Dieu lui- même de prérogatives extraordinaires. La tribu de Juda était la figure anticipée du Royaume de France. La France, pour l’exaltation de la foi catholique, affronte les combats du Seigneur en Orient et en Occident. Sous la conduite de ses illustres Monarques, elle abat les ennemis de la liberté de l’Église. Un jour, par une disposition divine, elle arrache la Terre Sainte aux infidèles ; un autre jour, elle ramène l’empire de Constantinople à l’obéissance du Siège Romain. De combien de périls le zèle de ses monarques a délivré l’Église !

La perversité hérétique a-t-elle presque détruit la foi dans l’Albigeois, la France ne cessera de combattre, jusqu’à ce qu’elle ait presque entièrement extirpé le mal et rendu à la foi son ancien empire. Rien n’a pu lui faire perdre le dévouement à Dieu et à l’Église; là l’Église a toujours conservé sa vigueur ; bien plus, pour les défendre, Rois et Peuples de France n’ont pas hésité à répandre leur sang et à se jeter dans de nombreux
périls… Aussi nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni Royaume de France comme l’exécuteur spécial de ses divines volontés ; il le porte suspendu autour de Ses reins, en guise de carquois ; il en tire ordinairement les flèches d’élection quand, avec l’arc, il veut défendre la liberté de l’Église et de la Foi, broyer l’impiété et protéger l’injustice. »

Cette lettre, à lire dans son style allégorique propre à l’époque, renforce la place de la France dans sa relation avec le Saint-Siège, mais elle ne signifie nullement son abaissement devant lui ni une soumission sans condition. Car cette démarche du pape auprès du roi de France, Louis IX, est plus qu’intéressée. Elle intervient dans la phasefinale, et peut-être la plus impitoyable de la lutte du Sacerdoce et de l’Empire. Les papes de cette période veulent en finir définitivement avec l’empereur Frédéric II qui avait certes exagéré son pouvoir, mais ne pouvait pas accepter cette théocratie pontificale, comme d’ailleurs aucun souverain de cette époque, compte tenu du rôle important que jouaient les ecclésiastiques dans la vie de la Cité. Saint Louis et son entourage ne furent pas dupes et conseillèrent toujours, sans intervenir, une réconciliation entre le pape et l’empereur. Et cette lettre de Grégoire ne changea rien dans la politique de Louis IX.

Quelques temps plus tard, le pape Innocent IV, ne se sentant pas en sûreté à Rome, voulut, pour déposer Frédéric II, réunir un concile qui se tiendra à Lyon. Le pape se rendit dans cette ville qui n’appartenait pas encore au royaume de France et y séjournera de 1244 à 1251. Il y tiendra effectivement le concile en 1245 et y déposera Frédéric II. Ce que le roi désapprouva et par ailleurs il se montra fort mécontent du pape qui ne s’occupait pas de sa croisade. Malgré plusieurs demandes, il ne lui permet l’entrée du royaume que pour aller une fois à Cluny.

Me fiant aux travaux du professeur Jacques Chiffoleau, médiéviste, je crois qu’il faut porter attention à la protestation des grands barons français contre l’Église en 1246. On y trouve les grands noms de France, et les frères du roi soutenaient l’entreprise. On possède ces textes grâce la grande chronique de Matthieu Paris, moine et certes grand admirateur de Frédéric II qui vécut de 1200 à 1259. Aussi, apparaît-il comme inimaginable que le futur saint Louis n’ait pas eu connaissance de cette affaire qui reprochait les excès de pouvoirs de la papauté et sa fiscalité très lourde, et ce, dans des termes analogues à ceux de Frédéric. Ce qui expliquerait qu’il n’ait pas soutenu fermement le pape contre l’empereur. Il avait très bien compris que les principes invoqués contre le pouvoir impérial pourraient l’être au gré des intérêts de Rome contre l’autorité du roi de France.

Père Michel Viot. Maîtrise en Théologie. Ancien élève de l’Ecole Pratique dès Hautes Études. Sciences religieuses.

Illustration : Rudolph Blättler OSB (1841-1910), La pénitence de Canossa résout la querelle entre l’empereur Henri IV et le pape Grégoire VII à propos de l’investiture des évêques.

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