Consécration de l'Ukraine et de la Russie au Coeur Immaculé de Marie © Vatican Media

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Le pape aux Ukrainiens : « votre douleur est ma douleur »

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Une lettre du pape François

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Le pape François a écrit une lettre au peuple ukrainien, neuf mois après le début de la guerre que la Russie mène en Ukraine depuis le 24 février. « Je voudrais unir mes larmes aux vôtres et vous dire qu’il n’y a pas un jour où je ne suis pas proche de vous et ne vous porte pas dans mon cœur et dans mes prières, a dit le pape. Votre douleur est ma douleur. »

Signée à Saint-Jean-de-Latran, à Rome, le 24 novembre 2022, la lettre – également traduite en ukrainien par le Saint-Siège – est publiée ce vendredi 25 novembre.

Le pape « pleure » pour les enfants et les bébés tués en Ukraine : « Que d’enfants tués, blessés ou orphelins, arrachés à leur mère ! Je pleure avec vous pour chaque petit qui, à cause de cette guerre, a perdu la vie, comme Kira à Odessa, comme Lisa à Vinnytsia, et comme des centaines d’autres enfants. » « La douleur des mères ukrainiennes est incommensurable », souligne le pape.

Il pense aux jeunes qui, « pour défendre courageusement » leur patrie, ont « dû prendre les armes » plutôt que de réaliser leurs « rêves ». Il pense aux « épouses », qui ont « perdu » leurs maris et, en se « mordant les lèvres », « en silence », continuent « avec dignité et détermination, à faire tous les sacrifices » pour leurs enfants. Le pape pense aux « adultes », qui essayent « par tous les moyens de protéger » leurs « proches » ; aux « personnes âgées », « qui au lieu d’un coucher de soleil paisible » ont « été jetées dans la nuit noire de la guerre » ; aux « femmes » qui ont « subi des violences » et qui portent « de lourds fardeaux dans leur cœur » ; à tous, « blessés dans l’âme et dans le corps ».

Le pape s’adresse aux bénévoles et aux pasteurs qui « souvent au grand risque » pour leur sécurité sont « restés proches du peuple, apportant la consolation de Dieu et la solidarité des frères ».

Il « pense aux réfugiés et aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, qui sont loin de leurs foyers, dont beaucoup ont été détruits » et « aux autorités », pour lesquelles le pape « prie » : « elles ont le devoir de gouverner le pays dans les moments tragiques et de prendre des décisions clairvoyantes pour la paix et le développement de l’économie lors de la destruction de tant d’infrastructures vitales, dans les villes comme à la campagne ».

« Chers frères et sœurs, écrit le pape, dans toute cette mer de malheur et de douleur – quatre-vingt-dix ans après le terrible génocide de l’Holodomor -, j’admire votre bonne ardeur. »

Le pape salue le courage du peuple ukrainien : « Le monde a reconnu un peuple audacieux et fort, un peuple qui souffre et prie, pleure et lutte, résiste et espère : un peuple noble et martyr. »

Dans quelques semaines, ce sera Noël, poursuit le pape, « et le cri de la souffrance se fera encore plus sentir ». Le pape voudrait « retourner » à Bethléem, « à l’épreuve que la Sainte Famille a dû affronter cette nuit, qui ne semblait que froide et sombre. Au lieu de cela, la lumière est venue : non pas des hommes, mais de Dieu ; non pas de la terre, mais du Ciel ».

Que Notre-Dame « veille sur vous, écrit le pape. À son Cœur Immaculé, en union avec les évêques du monde, j’ai consacré l’Église et l’humanité, en particulier votre pays et la Russie. À son Cœur de Mère je présente vos souffrances et vos larmes. »

« Ne nous lassons pas de demander le don tant attendu de la paix, invite le pape, dans la certitude que « rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1 :37). Qu’il comble les justes attentes de vos cœurs, guérisse vos blessures et vous donne sa consolation. »

« Je suis avec vous, je prie pour vous et je vous demande de prier pour moi. »

« Que le Seigneur vous bénisse et que Notre-Dame vous garde », conclut le pape.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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