Le Français Mgr Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, sera nommé cardinal lors d’un consistoire du 27 août 2022, annoncé par le pape François à l’issue de la prière du Regina Cæli, dimanche 29 mai. « Cette confiance que le pape m’accorde est un grand honneur, qui m’engage et m’oblige encore davantage dans ma mission au service du Christ », affirme Mgr Aveline dans un entretien vidéo publié par le diocèse de Marseille.
La Conférence des évêques de France a préparé un dossier expliquant le rôle des cardinaux auprès du pape et dans la curie romaine. Dans ce même dossier, on trouve une biographie détaillée de Mgr Aveline ainsi que son entretien avec le responsable de la communication du diocèse de Marseille.
Interrogé sur la mission d’un cardinal et son rôle spécifique dans l’Église, Mgr Aveline répond qu’une « mission », selon lui, « consiste à aider un autre à vivre son ministère » : « En tant qu’évêque auxiliaire, je le faisais pour l’archevêque de Marseille, explique-t-il. Là, ma mission consistera à aider le pape à exercer son ministère. Le pape a des évêques auxiliaires en tant qu’évêque de Rome, et il a des cardinaux pour l’aider dans son ministère papal. Pour l’instant, c’est comme cela que j’imagine la mission. »
Cette nomination pourra renforcer et nourrir son rôle de pasteur et « ça a déjà commencé », note Mgr Aveline : « À travers les messages que je reçois, je vois qu’un lien commence à s’établir entre une charge qui augmente, parce que le ministère de celui que je sers, le pape, est aux dimensions du monde et qu’il faut donc élargir la mission. »
L’archevêque pense que ses « deux missions, celle très locale qui continuera et puis une autre » qui l’« ouvre beaucoup plus largement au monde se nourriront l’une l’autre ». D’ailleurs, poursuit-il, « il y a des choses qui peuvent être très bénéfiques à Marseille si nous regardons ce qui se passe ailleurs et si nous essayons de comprendre le travail de l’Église dans le monde et inversement ».
Mgr Aveline souligne aussi qu’ « il ne suffit pas de se réjouir » de sa nomination, mais qu’ « il faut prier » : « Je sollicite les prières de tous, de quelque façon qu’elles s’expriment, pour autant que toute prière authentique est inspirée par l’Esprit Saint, comme le disait le pape Jean-Paul II. Et puis une prière cela signifie aussi un engagement. Le ministère du pape n’est pas un ministère de prestige, c’est un ministère de service, on dit que c’est ‘le serviteur des serviteurs de Dieu’. Et ce service de l’humanité passe aussi par le service de la communion ecclésiale qui n’est pas une fin en soi car elle est aussi au service de l’unité de la famille humaine. »