Le pape François a reconnu une « erreur de fonctionnement », et « non de mauvaise volonté », dans l’absence de signature à la Déclaration du Saint-Siège sur le « chemin synodal » allemand, publiée le 21 juillet dernier.
Au cours de la conférence de presse pendant le vol de retour du voyage apostolique au Canada (24 au 30 juillet 2022), vendredi 29 juillet 2022, le pape François a répondu à Severina Elisabeth Bartonitschek, de l’agence de presse catholique allemande CIC, sur la question douloureuse qui agite l’Eglise allemande actuellement.
François a saisi l’occasion pour rappeler la lettre qu’il a adressée aux catholiques allemands le 29 juin 2019 : une lettre écrite « en tant que pasteur pour une Eglise qui cherche un chemin, en tant que frère, père, croyant ». « Je sais que ce n’est pas facile, mais tout y est », a-t-il conclu.
Voici la question de Severina Elisabeth Bartonitschek (CIC), agence de presse catholique allemande, et la réponse du pontife.
Hier, vous avez parlé de la fraternité de l’Eglise, d’une communauté qui sait écouter et entrer en dialogue, qui favorise la bonne qualité des relations. Mais il y a quelques jours, il y a eu la déclaration du Saint-Siège sur le chemin synodal de l’Allemagne, sans signature. Pensez-vous que cette façon de communiquer contribue au dialogue ou constitue un obstacle à celui-ci ?
Avant tout, c’est la Secrétairerie d’Etat qui a rédigé ce communiqué, cela a été une erreur de ne pas l’avoir précisé en-dessous… Je crois qu’il était indiqué « Communiqué de la Secrétairerie d’Etat », mais je n’en suis pas sûr. Mais cela a été une erreur de ne pas signer en tant que Secrétairerie d’Etat, une erreur de fonctionnement, pas une erreur de mauvaise volonté. C’était le dernier point.
Et sur le sogenannter synodaler Weg, sur le chemin synodal, j’ai écrit une lettre – je l’ai écrite seul, un mois de prière, réflexion, consultations – et j’ai dit tout ce que je devais dire sur le chemin synodal, je n’en dirai pas plus. C’est le Magistère pontifical sur le chemin synodal, cette lettre que j’ai écrite il y a deux [trois] ans. J’ai contourné la Curie parce que je n’ai pas fait de consultations, rien. J’ai fait mon propre chemin, en tant que pasteur aussi pour une Eglise qui cherche un chemin, en tant que frère, père, croyant, je l’ai fait de cette façon. Et c’est mon message. Je sais que ce n’est pas facile, mais tout y est, dans cette lettre. Merci.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
