Les évêques catholiques du Canada sont « très heureux de la visite historique du pape François » dans leur pays. Dans un message publié sur le site officiel de la Conférence des évêques catholiques du Canada, le 29 juillet dernier, ils expriment leur « reconnaissance » pour cette « étape importante sur le chemin de la guérison et de la réconciliation ».
Au terme du voyage apostolique du pape François au Canada (24-30 juillet 2022), la Conférence des évêques catholiques du Canada a publié sur son site bilingue anglais-français, vendredi 29 juillet, un long message dans lequel les évêques canadiens se réjouissent d’avoir « participé à ce pèlerinage pénitentiel » et s’engagent à poursuivre leur travail avec les peuples autochtones, sur un chemin de guérison et de réconciliation.
« La réconciliation est un cheminement qui nous concerne tous, et la présence du Saint-Père a été une source d’espoir et d’inspiration pour les Canadiens de tout le pays », déclarent les évêques, qui remercient « sincèrement les survivants pour leur bravoure et leur ouverture à participer à ces rencontres avec le Saint-Père et les partenaires autochtones pour leur aide dans le processus de planification ». « Nous avons la chance, poursuivent-ils, d’avoir participé à ce pèlerinage pénitentiel et nous terminons cette semaine avec un espoir renouvelé de marcher ensemble vers un avenir meilleur ».
Les évêques estiment que le pape François « a tenu sa promesse de manifester, par sa présence même, sa proximité avec les peuples autochtones de cette terre » : « Dans ses divers allocutions publiques et privées », font-ils observer, François « a présenté des excuses sincères et solennelles aux peuples autochtones au nom de l’Église catholique, a fait part de son admiration pour la culture et la spiritualité autochtones, a exprimé sa profonde tristesse face à l’impact durable de la colonisation, a reconnu l’impact catastrophique du système des pensionnats et a demandé pardon pour les abus, y compris les abus sexuels, qui ont été commis par des membres de l’Église ».
Le pape François a demandé aux pasteurs de continuer à aider les survivants et leurs familles à guérir des traumatismes qu’ils ont subis. « Nous avons entendu cet appel, écrivent-ils, et nous étudierons un plan d’action actualisé lors de notre Assemblée plénière nationale cet automne ». Les évêques canadiens espèrent « que les relations forgées au cours de ce processus de planification », en particulier avec leurs partenaires autochtones aux niveaux national et local, « se développeront bien au-delà de cette visite et serviront de fondation » au travail qui les attend.
A l’écoute de leurs frères et sœurs autochtones, les pasteurs expriment également leur engagement à « marcher ensemble d’une manière renouvelée » et les orientations qui seront « déterminantes » pour les prochaines étapes : « une plus grande transparence » dans la préservation et la divulgation des archives des pensionnats, un « soutien pour aborder la question des artefacts autochtones » déposés aux Musées du Vatican, l’affirmation des « droits inhérents des peuples autochtones » et une clarification sur la « doctrine de la découverte », un accompagnement des communautés des Premières nations, des Métis et des Inuits « dans la lutte contre les injustices systémiques qui perdurent encore aujourd’hui » et un soutien financier des initiatives » au service de la guérison et de la réconciliation.
Lors de leur Assemblée plénière de 2021, les évêques canadiens s’étaient engagés à promouvoir l’accès aux archives, à sensibiliser le clergé aux cultures et à la spiritualité autochtones, à poursuivre leur dialogue avec les communautés autochtones et leur engagement avec le Vatican au sujet des artefacts et à consacrer 30 millions de dollars pour ce qui est devenu un Fonds de réconciliation avec les Autochtones.
« Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires autochtones, les gouvernements et les fidèles catholiques qui nous ont aidés à progresser dans la réalisation de ces engagements, tout en reconnaissant qu’un travail important reste à faire », concluent les évêques dans leur message.
