Le pape François réaffirme l’engagement du Saint-Siège à œuvrer pour que la communauté internationale persévère dans ses efforts pour « combattre l’exploitation du travail des enfants de manière résolue, conjointe et décisive », « afin que les enfants puissent profiter de la beauté de cette étape de la vie, tout en cultivant les rêves d’un avenir radieux ».
C’est ce que le pape a écrit dans un message aux participants à la 5e Conférence mondiale sur l’abolition du travail des enfants qui se déroule à Durban, en Afrique du Sud, du 15 au 20 mai 2022, indique Vatican News en anglais ce mardi 17 mai. Le pape a en effet envoyé une lettre adressée à M. Guy Rider, le directeur général de l’Organisation internationale du travail, sous l’égide de laquelle se passe l’événement. Le message à l’audience a été lu par le nonce apostolique dans le pays, l’archevêque Peter Bryan Wells.
Dans son message, le pape note qu’en dépit des « progrès significatifs » qui ont été réalisés pour éliminer le travail des enfants de la société, la « tragédie » a été aggravée « par l’impact de la crise sanitaire mondiale et la propagation de l’extrême pauvreté dans de nombreuses régions du monde » « où le manque des possibilités de travail décent pour les adultes et les adolescents, la migration et les urgences humanitaires condamnent des millions de jeunes filles et garçons à une vie d’appauvrissement économique et culturel ».
Plus encore, « trop de petites mains sont occupées à labourer les champs, à travailler dans les mines, à parcourir de grandes distances pour puiser de l’eau et à faire des travaux qui les empêchent d’aller à l’école », déplore le pape, pensant aussi aux victimes de la prostitution enfantine qui a « privé des millions d’enfants de la joie de leur jeunesse et de leur dignité donnée par Dieu ».
Désignant la pauvreté comme le principal facteur qui expose les enfants à l’exploitation par le travail, le pape encourage les participants à s’attaquer aux « causes structurelles de la pauvreté mondiale et de l’inégalité scandaleuse qui continue d’exister entre les membres de la famille humaine ».
Il s’est dit convaincu que la conférence conduira à une « prise de conscience accrue » de la part des organismes concernés – tant nationaux qu’internationaux – pour rechercher des « moyens appropriés et efficaces de protéger la dignité et les droits des enfants, en particulier par la promotion de systèmes de protection sociale et l’accès à l’éducation pour tous ».
Le pape François souligne la préoccupation particulière de l’Église sur la question du travail des enfants. Il note que « la façon dont nous nous comportons avec les enfants, la mesure dans laquelle nous respectons leur dignité humaine innée et leurs droits fondamentaux, expriment quel type d’adultes nous sommes et voulons être, et quel type de société nous voulons construire ».
En conclusion, le pape François remercie les organisateurs de la conférence et prie pour que leurs délibérations soient « un gage de croissance durable et d’un avenir prospère pour les enfants du monde entier ».
Rappelons que les quatre précédentes Conférences mondiales sur l’abolition du travail des enfants ont eu lieu : à Buenos Aires (2017), à Brasilia (2013), à La Haye (2010) et à Oslo (1997).
