Le pape François encourage les Camilliens – l’Ordre des clercs réguliers pour les malades – à « regarder la réalité de la souffrance, de la maladie et de la mort avec les yeux de Jésus » et à « assumer les fardeaux des autres, les blessures et les angoisses des frères les plus vulnérables ».
Le pape a reçu les Camilliens, réunis à Rome pour leur Chapitre général, ce lundi matin 16 mai 2022, au Palais apostolique du Vatican. Le thème « Qu’est-ce que la prophétie camillienne aujourd’hui ? » a été au centre des réflexions des participants au Chapitre.
Évoquant la figure de saint Camille de Lellis (1550-1614), fondateur des Camilliens, le pape souligne « qu’il est l’un des saints qui incarnent le mieux le style du Bon Samaritain, de se rapprocher de son frère blessé en cours de route ». « À vous, frères, le don et la tâche de vous inspirer de lui », invite le pape les membres de l’ordre. Cela exige, note-t-il, « une ouverture docile à l’Esprit Saint, qui est l’âme de tout dynamisme apostolique » ainsi qu’une « certaine audace pour découvrir et parcourir ensemble des chemins inexplorés ou pour exprimer le potentiel du charisme et du ministère camillien sous de nouvelles formes ».
Le « style de vie et d’apostolat » des Camilliens – « voué spécialement au service des malades, des faibles et des personnes âgées » – combine « deux dimensions essentielles de la vie chrétienne, explique le pape : d’une part, le désir d’un témoignage … concret envers les autres, d’un autre le besoin de se comprendre selon les canons de la petitesse évangélique ».
Le pape François invite les Camilliens « à puiser dans la sève des Béatitudes, pour porter, avec douceur et simplicité, la bonne nouvelle aux pauvres et aux plus petits d’aujourd’hui ». Il demande également « de garder le souvenir du premier amour, avec lequel Jésus a conquis » leur « cœur » : « Remonter toujours aux racines du premier amour, invite le pape, car là est notre identité religieuse : le premier dialogue avec Jésus, l’appel. »
Remerciant les Camilliens pour ce qu’ils font « dans l’Église », le pape souligne que « si nous voulons offrir aux gens un bon « hôpital de campagne », où les blessés peuvent se rencontrer et ressentir la proximité et la tendresse du Christ, si nous le voulons, nous ne pouvons pas nous passer du charisme de saint Camille de Lellis ».
« C’est à vous de donner vos mains, vos pieds, votre esprit et votre cœur à ce don de Dieu », dit-il aux membres de l’Ordre des clercs réguliers pour les malades.