Card. Parolin, messe pour la paix 16 mars 2022 © capture de Zenit / ASB / Vatican Media

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Europe : « Construire là où d’autres ont détruit », par le card. Parolin

Messe pour la Journée de l’Europe

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Le « projet de paix » des pères fondateurs de l’Europe a changé « « le destin de régions qui s’étaient longtemps employées à fabriquer des instruments de guerre », a rappelé le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin lors de la Journée de l’Europe, en présence de nombreux ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège.

Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin a célébré la messe dans la basilique Sainte-Sophie, l’église nationale des Ukrainiens à Rome, lundi 9 mai 2022, à l’occasion de la Journée de l’Europe. Dans le contexte de la guerre qui fait rage en Ukraine, le cardinal a souhaité que le « projet de paix » des pères fondateurs de l’Europe, qui ont cherché à « construire là où d’autres n’avaient fait que détruire », se poursuive encore aujourd’hui.

Evoquant la « mémorable » déclaration du vénérable Robert Schumann, le 9 mai 1950, cinq ans après le conflit « le plus long et le plus meurtrier » que l’Europe ait connu, le secrétaire d’Etat a souligné que, pour Schumann, seules « la solidarité réciproque et le partage des ressources » pouvaient conduire à une « réconciliation authentique ». C’est ainsi, a ajouté le cardinal Parolin, qu’il changea « le destin de régions qui s’étaient longtemps employées à fabriquer des instruments de guerre ».

Tandis que la victoire du Christ sur la mort semble « peiner à montrer son triomphe » et que « le péché et la mort semblent avoir le dernier mot », pour Schumann, a estimé le cardinal dans son homélie, « le Christ était vraiment ressuscité » et sa présence était « agissante dans le monde ». « Tout l’engagement politique et social » de l’homme d’Etat, a-t-il expliqué, était « tissé avec sa foi chrétienne cultivée dans la vie quotidienne ». C’est au nom de cette foi qu’il s’efforça de « travailler pour l’Europe unie et réconciliée » avec des personnalités telles qu’Adenauer et Gasperi, qui partageaient « la même foi » et « la même passion pour le bien commun ».

Les pères fondateurs, a rappelé le secrétaire d’Etat, « ont posé les bases d’un édifice nouveau » : « l’écoute et l’accueil » sont « encore aujourd’hui les points de force de l’Europe » qu’il est nécessaire de maintenir, a-t-il souligné. Ils avaient compris l’importance de « s’écouter mutuellement, en exposant ses raisons honnêtement et simplement », tout en restant disponibles à « saisir les raisons des autres ».

Le cardinal Pietro Parolin a évoqué tous les morts de cette guerre « cruelle » et « sacrilège », ainsi que l’a dénoncée le pape François, invitant à prier pour les victimes. « Implorons de Dieu le don de la paix pour l’Ukraine », a-t-il exhorté. « Que le Seigneur éclaire les cœurs des gouvernants pour qu’ils s’emploient à rétablir la paix et la concorde », a-t-il conclu en présence de nombreux ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège.

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Hélène Ginabat

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