« Le Peace Lab n’offre pas une aumône, mais un coup de main »: lors de son voyage à Malte (samedi 2-dimanche 3 avril 2022), le pape François rencontrera quelque 200 migrants de différents pays – notamment des Africains – , en plein air, au centre d’accueil pastoral pour migrants qui porte le nom de S. Jean XXIII, le Peace Lab ou « laboratoire de la paix », situé dans le centre d’immigration maltais connu sous le nom de Hal Far. Ce sera dimanche après midi, vers 16h15, sur l’île où saint Paul lui-même et ses compagnons ont fait naufrage.
Le Peace Lab avertit qu’il n’offre pas aux migrants « une aumône », mais « un coup de main indépendamment de leur race ou de leur religion »: « Nous vivons aux côtés de ces communautés pauvres essayant de donner une voix aux sans-voix. A travers toutes nos activités à l’église, dans les écoles et dans les médias, nous rappelons à tous leurs devoirs de construire un monde meilleur, plus juste et plus compatissant. »
Le centre a été fondé par un franciscain, le p. Dionysus Mintoff, en 1971, et il est aujourd’hui dirigé par une organisation de bénévoles dont le bras droit du frère Dionysius, Livingstone, un étudiant du Kenya.
Le centre peut accueillir une cinquantaine de migrants arrivant majoritairement de Somalie, d’Erythrée et du Soudan via la Libye. Il offre aux migrants un travail d’éducation dans le domaine des droits de l’homme et de la justice et en même temps une assistance médicale ; il accueille les demandeurs d’asile et il s’implique dans la promotion de la solidarité et des valeurs chrétiennes en général.
Le centre gère également un point d’information et un cybercafé qui permettent aux « clients » de rester en contact avec leur famille ; il produit également chaque semaine un podcast radio sur les thèmes de la paix et du désarmement.
Le Centre constate, en anglais que « la guerre civile, le nettoyage ethnique et la haine obligent les familles à se déraciner »: « Certains membres de la famille ont été tués, et le reste de la famille doit fuir, d’autres membres de la famille meurent au cours de leur voyage sur terre ou sur mer. Lorsqu’ils arrivent sur nos terres en toute sécurité, ils sont considérés comme des immigrants illégaux et doivent passer par des procédures et des formalités légales. »
Il précise la loi locale: « Après avoir passé leurs seize mois en détention conformément à la loi maltaise, ces immigrés doivent chercher refuge dans des centres ouverts. Des centaines d’entre eux sous des tentes à Hal Far Tent Village, OIWAS, Appogg House et Good Shepherd Convent, Balzan. Depuis février 2002, nous hébergeons et hébergeons 45 immigrés / Plus tard en novembre 2005, nous avons signé un accord avec le ministère de la Famille et de la Solidarité sociale pour héberger au Peace Lab un maximum de 20 adultes demandeurs d’asile ou immigrés en situation irrégulière à la fois. »
Il explique que l’État maltais « fournit leurs soins de base, mais nous visons à leur permettre, avec une gamme de besoins spéciaux, de mener une vie meilleure, une vie digne et des opportunités pour réaliser leur potentiel et s’intégrer dans les communautés dans lesquelles ils vivent ».
« Le centre, précise le site, est ouvert deux heures par jour de 16h00 à 18h00 pour rencontrer d’autres immigrés, leur fournir des informations et une éducation et répondre à leurs besoins. Notre amitié et notre confiance font une différence pour ces personnes souvent marginalisées au sein de notre société. »
