Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face @Carmel de Lisieux

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La docilité à l’Esprit des 3 saintes patronnes de l’Europe et des 4 docteurs de l’Eglise (texte complet)

« Par la grâce du baptême »

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La docilité spirituelle à l’Esprit Saint, c’est, explique en substance le pape François, la principale caractéristique des femmes docteurs de l’Eglise et des saintes patronnes de l’Europe

Le pape François a en effet adressé un message aux  participants du Congrès international interuniversitaire sur les femmes docteurs de l’Église  – Thérèse de Jésus, Catherine de Sienne, Thérèse de Lisieux et Hildegarde de Bingen – et les saintes patronnes de l’Europe – Brigitte de Suède, Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein, ndlr), Catherine de Sienne -, organisé à Rome ce 8 mars 2022.

« Femmes docteurs de l’Église et patronnes de l’Europe en dialogue avec le monde d’aujourd’hui »: c’est le titre d’un congrès en ligne et en présentiel organisé à l’Université pontificale grégorienne, les 7-8 mars 2022, à l’occasion de la Journée mondiale de la femme.

« Dociles à l’Esprit, par la grâce du baptême, elles ont suivi leur chemin de foi, mues non par des idéologies changeantes mais par une adhésion inébranlable à « l’humanité du Christ » qui imprègne leurs actions », explique notamment le pape François.

Le congrès marque le 50e anniversaire (en 2020), des « doctorats » des saintes Catherine de Sienne et de Thérèse d’Avila (1970), le 400e anniversaire de la canonisation de la « Madre » (12 mars 1622), le 25e anniversaire du doctorat de Thérèse de Lisieux (1997), et le 10e pour celui d’Hildegarde de Bingen (2012).
Aux quatre « docteurs » s’ajoutent les trois saintes patronnes de l’Europe proclamées par Jean-Paul II en 1999:  Thérèse Bénédicte de la Croix – Edith Stein -, Brigitte de Suède, et Catherine de Sienne.

Voici le texte du message du pape François.

AB

Message du pape François

Je salue cordialement les promoteurs et les participants du Congrès international inter-universitaire organisé pour célébrer les anniversaires de la déclaration de Thérèse de Jésus, Catherine de Sienne, Thérèse de Lisieux et Hildegarde de Bingen comme docteurs de l’Église. À ces figures se sont ajoutées les saintes européennes Brigitte de Suède et Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein, ndlr) qui, avec Catherine de Sienne, ont été nommées co-patronnes d’Europe par saint Jean-Paul II (cf. Spes aedificandi, n. 3).

L’éminente doctrine de ces saintes, pour laquelle elles ont été déclarées docteurs de l’Église ou patronnes, prend une nouvelle importance à notre époque en raison de sa constance, de sa profondeur et de son actualité et, dans les circonstances actuelles. Elle offre une lumière et donne une espérance à notre monde fragmenté et en manque d’harmonie. Bien qu’elles appartiennent à des époques et des lieux différents et qu’elles aient accompli des missions différentes, elles ont toutes en commun le témoignage d’une vie sainte.

Dociles à l’Esprit, par la grâce du baptême, elles ont suivi leur chemin de foi, mues non par des idéologies changeantes mais par une adhésion inébranlable à « l’humanité du Christ » qui imprègne leurs actions. Elles aussi se sont senties parfois incapables et limitées, « femmes petites », comme dirait Thérèse de Jésus, face à une tâche qui les dépassait. Où ont-elles puisé la force de la réaliser, sinon dans l’amour de Dieu qui remplissait leur cœur ? Comme Thérèse de Lisieux, elles ont pu réaliser pleinement leur vocation, leur « petite voie », leur projet de vie. Un chemin accessible à tous, celui de la sainteté ordinaire.

La sensibilité du monde actuel exige que l’on rende aux femmes la dignité et la valeur intrinsèque dont le Créateur les a dotées. L’exemple de vie de ces saintes met en évidence certains des éléments qui composent cette féminité si nécessaire à l’Église et au monde : le courage d’affronter les difficultés, la capacité d’être pratique, une disposition naturelle à être proactive pour ce qu’il y a de plus beau et de plus humain, selon le plan de Dieu, et une vision clairvoyante et prophétique du monde et de l’histoire qui les a rendues semeurs d’espérance et bâtisseurs de l’avenir.

Leur dévouement au service de l’humanité s’accompagnait d’un grand amour pour l’Église et pour le « doux Christ en terre », comme Catherine de Sienne aimait appeler le pape. Elles se sentaient coresponsables de la réparation des péchés et des misères de leur temps, et elles contribuaient à la mission d’évangélisation en pleine harmonie et communion ecclésiale.

Que les fruits de votre rencontre soient un encouragement à promouvoir cette « sainteté féminine » qui rend féconds l’Église et le monde.

Avec ces souhaits, je vous confie à l’intercession de la Vierge Marie, Mère de l’Église, et je vous bénis de tout cœur et, s’il vous plaît – je vous en prie – n’oubliez pas de prier pour moi.

Rome, Saint Jean de Latran, 1er mars 2022

FRANÇOIS

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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