Le secrétaire général par intérim du Conseil œcuménique des Églises (COE), le révérend Ioan Sauca, a exhorté le patriarche Kirill de Moscou et de toute la Russie à élever la voix afin que la guerre en Ukraine puisse cesser immédiatement, dans une lettre du 2 mars 2022.
« En ces temps de désespoir, beaucoup vous regardent comme celui qui pourrait apporter un signe d’espérance pour une solution pacifique », a écrit le prêtre orthodoxe roumain rappelant que la plupart des « frères et sœurs qui souffrent » en Ukraine « sont aussi des membres fidèles de notre Église orthodoxe ».
Dans sa lettre, en anglais, diffusée aussi par Radio Vatican, le p. Sauca a demandé au chef de l’Église orthodoxe russe d’intervenir auprès des autorités pour trouver une solution négociée au conflit : « J’écris à Votre Sainteté pour intervenir et servir de médiateur auprès des autorités pour arrêter cette guerre, le bain de sang et la souffrance, et faire des efforts pour ramener la paix par le dialogue et les négociations. »
« La situation tragique de la guerre en Ukraine a entraîné d’énormes souffrances et des pertes de vies », a souligné le secrétaire général.
Alors que les Églises occidentale et orientale se préparent à célébrer le temps du Carême, commençant respectivement le mercredi des Cendres, 2 mars, et le dimanche du pardon, le 6 mars, le p. Sauca a noté que ces moments des calendriers chrétiens appelaient « à la repentance, à la paix et à la réconciliation ».
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février, le Conseil œcuménique des Églises – qui rassemble des Églises représentant plus de 500 millions de chrétiens, dont la plupart des Églises orthodoxes orientales – a intensifié ses appels à la désescalade, commente Radio Vatican.
Le 25 février, le p. Sauca a exprimé le plein soutien du COE à l’appel lancé par le métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine, primat de l’Église orthodoxe ukrainienne liée au patriarcat de Moscou, qui la veille avait appelé directement le président russe à mettre fin à l’agression, qu’il a comparée au meurtre d’Abel par Caïn.
Rappelons que plus de 200 prêtres et diacres de l’Église orthodoxe russe ont signé une lettre pour appeler à la fin de la guerre qu’ils ont qualifiée de « fratricide ».