Une « éthique renouvelée du bien commun » pour s’attaquer aux « inégalités structurelles actuelles » et des efforts de développement qui « intègrent réellement les besoins des pauvres dans les plans de relance » après la Covid-19 : c’est ce qu’a demandé Mgr Caccia, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, à la communauté internationale.
Mgr Gabriele Caccia est intervenu au débat général de la 60ème Session de la Commission pour le développement social du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), le 15 février 2022. La session, qui s’est tenue en ligne du 7 au 16 février derniers à New York, portait sur la question suivante : « Une relance inclusive et résiliente après la Covid-19 pour des moyens de subsistance durables, le bien-être et la dignité pour tous : éliminer la pauvreté et la faim sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions afin de réaliser l’Agenda 2030 ».
Mgr Caccia a rappelé que l’Agenda 2030 considère l’élimination de la pauvreté comme le plus grand défi mondial. La pandémie a augmenté le nombre des personnes vivant dans la pauvreté, a-t-il dit, en raison de la perte d’emploi et de l’augmentation du chômage, ainsi que de son impact dans les régions rurales, qui étaient moins préparées à s’adapter économiquement. Le nonce apostolique a souligné que la pauvreté n’est pas seulement financière, mais qu’elle comporte le manque de ressources de base comme le logement, l’électricité, l’eau potable, l’assainissement, les soins de santé et l’éducation.
La fermeture des écoles, a poursuivi le porte-parole du Saint-Siège, a frappé les enfants et les familles pauvres d’une manière disproportionnée, tout comme l’interruption des programmes de repas scolaires qui a exacerbé le problème général de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition. Plus largement, la pandémie a perturbé les chaines d’approvisionnement alimentaire, entraînant une hausse spectaculaire des prix des aliments.
Mgr Caccia a appelé la communauté internationale à faire en sorte que la nourriture et des régimes alimentaires sains soient accessibles et abordables. Il a également encouragé des politiques visant à stimuler l’emploi, garantir les investissements dans le service public, soutenir les familles, renforcer les systèmes nationaux de protection sociale, augmenter l’accès à une éducation de qualité ainsi qu’à des services de garde d’enfants abordables et accessibles, et renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des familles de fermiers et des autres petits producteurs.
Le discours complet en anglais se trouve ici.