« La promotion des idéaux nobles » exposés dans le « document historique » sur la Fraternité humaine, signé en 2019 par le pape François et le grand imam d’Al Azhar, Ahmed Al-Tayyeb, « doit également prendre la forme d’actions concrètes, sous peine de rester lettre morte », a déclaré Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New York. « Chacun a la capacité d’agir concrètement, a-t-il souligné. De telles actions, aussi petites soient-elles, conduisent à une plus grande confiance. »
C’est ce que l’archevêque a dit en s’adressant aux participants de l’événement virtuel qui a eu lieu le 4 février 2022, à l’occasion de la deuxième célébration de la Journée internationale de la fraternité humaine. Mgr Caccia a remercié les Missions permanentes de l’Égypte et des Émirats arabes unis ainsi que l’Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC) « d’avoir parrainé cet événement ».
Mgr Caccia a rappelé que lors de son voyage en Irak, le pape François a dit que « lorsque nous regardons le ciel, comme Abraham, et y découvrons ‘l’altérité’ de Dieu et ses promesses, nous sommes aidés à nous tourner vers les autres et à les découvrir comme des frères et sœurs ». Il s’agit « d’un appel profondément simple, mais puissant et stimulant, a souligné Mgr Caccia, surtout lorsqu’il est lancé dans un pays qui a été ravagé par la guerre, la haine et la destruction ». Le pape « nous a rappelé, une fois de plus, la nécessité de nous dépasser et de cheminer ensemble ». « C’est lorsque nous tendons la main aux autres et que nous commençons à les considérer comme l’un des « nous » que nous commençons à réaliser ce que la paix exige, a-t-il expliqué. Cette responsabilité nous appartient à tous, et pas seulement à nos dirigeants. »
L’observateur permanent du Saint-Siège a souligné que « la confiance mutuelle est cruellement nécessaire, en particulier dans le monde de la diplomatie multilatérale ». « La diplomatie multilatérale », a-t-il cité le pape François, « est appelée à être véritablement inclusive, non pas en annulant, mais en chérissant les différences et les sensibilités qui ont historiquement marqué divers peuples. Elle retrouvera ainsi crédibilité et efficacité face aux défis à venir, qui exigeront de l’humanité de se rassembler en une seule grande famille qui, partant de points de vue différents, devrait se montrer capable de trouver des solutions communes pour le bien de tous. »
