Le pape François invoque «le don de la paix et de la fraternité» pour l’Ituri, après un nouveau massacre , mardi dernier, 1er février 2022, dans un camp de déplacés dans cette région du nord-est de la République démocratique du Congo.
Dans un télégramme publié le 5 février, et signé par le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, le pape condamne «fermement» cet acte comme «odieux et barbare», «source de grandes souffrances et de désolation pour le pays».
Le pape adresses ses condoléances au président congolais Félix Tshisekedi, après avoir appris la nouvelle «avec consternation».
Le pape François prie Dieu «d’accueillir dans sa paix et dans sa lumière ceux qui sont morts et de donner le réconfort à ceux qui pleurent leur perte», «du courage et de la force aux familles éprouvées, ainsi qu’à toutes les personnes qui contribuent à secourir les victimes».
Il demande aussi pour les blessés «les dons divins de guérison et de consolation sur les blessés et les personnes portant le deuil à qui il exprime sa proximité spirituelle et sa profonde sympathie».
Le pape invoque sur le chef de l’État, «ainsi que sur tout le peuple congolais les bienfaits des bénédictions divines».
On estime que 62 personnes, dont une majorité de femmes et 17 enfants, ont été tuées à l’arme blanche dans la soirée du 1er février, dans un site accueillant des personnes déplacées, précise Radio Vatican. Le massacre serait le fait d’une milice communautaire, la milice « Codeco » (Coopérative pour le développement du Congo).
Plusieurs autres sites de déplacés, occupés par des villageois chassés de chez eux par de précédentes violences, ont été attaqués ces derniers mois dans cette province de l’Ituri, frontalière de l’Ouganda, indique la même source qui ajoute: l’Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sont placées depuis mai dernier en état de siège, une mesure exceptionnelle qui donne pleins pouvoirs à l’armée et à la police, mais qui n’a pas permis jusqu’à présent de mettre fin aux exactions des groupes armés.
