« Prier, c’est laisser le Seigneur nous indiquer la bonne chose à faire, parce qu’il ne permet jamais un problème sans donner l’aide nécessaire pour l’affronter », explique le pape François qui a donné sa 9e catéchèse sur saint Joseph pendant l’audience générale de ce mercredi 26 janvier 2022, dans la salle Paul VI du Vatican.
Le pape, qui marchait difficilement, n’est pas arrivé par le fond de la salle pour saluer les personnes le long de l’allée centrale, mais directement par le podium. Contrairement à la coutume, aucun évêque ne s’est approché pour le saluer après la bénédiction finale, et il n’a pas descendu les escaliers pour saluer les personnes au terme de l’audience.
En effet, le pape a annoncé en italien avoir « un problème à la jambe droite », une « inflammation d’un tendon au genou »: il a fait un détour pour ne pas avoir à descendre les marches, mais venir quand même saluer quelques personnes, qui sont passées devant de lui.
La veille, mardi soir, 25 janvier, le pape a fait l’effort de venir présider les vêpres oecuméniques dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs pour conclure la semaine de prière pour l’unité des chrétiens avec des représentants d’autres confessions chrétiennes.
Le pape a annoncé une catéchèse sur « la figure de saint Joseph comme l’homme qui songe », rappelant que « le songe symbolise notre vie spirituelle qui est le lieu où Dieu se manifeste et nous parle », selon le résumé en français de sa catéchèse.
Le pape a fait observer que l’Evangile rapporte quatre songes de saint Joseph, le premier concerne la mission de Joseph de prendre soin du fils de Marie: « L’Évangile rapporte les songes de Joseph. Dans le premier, l’ange l’aide à résoudre le drame de la grossesse de Marie. La vie nous met souvent face à des situations que nous ne comprenons pas. Prier, c’est laisser le Seigneur nous indiquer la bonne chose à faire, parce qu’il ne permet jamais un problème sans donner l’aide nécessaire pour l’affronter. »
Le deuxième songe de Joseph, explique le pape, concerne le départ en Egypte « quand la vie de l’enfant Jésus est en danger »: « Il s’enfuit en Egypte avec l’enfant et sa mère. Nous faisons aussi l’expérience de dangers qui menacent nos existences. Prier, c’est écouter la voix qui peut faire naître en nous le même courage que celui de Joseph. »
Ensuite, l’ange révèle à Joseph que le danger est passé: « Le troisième songe a lieu lorsque Joseph attend un signe pour retourner à la maison. »
Enfin, l’ange indique à Joseph qu’il doit se retirer en Galilée: « Le quatrième est lié à la peur du retour en Judée. La peur fait partie de la vie et nécessite aussi la prière dont la puissance fait entrer la lumière dans l’obscurité. »
« La prière, a indiqué le pape François, est liée à la charité, et ce n’est qu’en l’unissant à l’amour du prochain qu’on parvient à comprendre les messages du Seigneur. Joseph priait et aimait, c’est pour cela qu’il a toujours reçu le nécessaire pour affronter les épreuves de la vie. »
Le pape a ensuite salué, en italien, les francophones, avant la traduction en français par l’un de ses collaborateurs, en évoquant spécialement ceux qui ont des difficultés dans la prière: « Frères et sœurs, de nombreuses personnes et familles écrasées par le poids de la vie, particulièrement en cette période de pandémie, ne réussissent plus à espérer ni à prier. Que notre proximité et notre solidarité les aident à s’ouvrir au dialogue avec Dieu, pour retrouver lumière, force et espérance. Que Dieu vous bénisse ! »
« Demandez à saint Joseph de vous aider », avait insisté le pape dans un passage improvisé de sa catéchèse en italien.
