« Avec la Messe de la Nuit, la liturgie nous introduit au grand Mystère de l’Incarnation. En effet, Noël n’est pas un simple anniversaire de la naissance de Jésus, c’est cela aussi, mais c’est plus, c’est la célébration d’un Mystère qui a marqué et continue de marquer l’histoire de l’homme : Dieu lui-même est venu habiter au parmi nous », explique Mgr Follo.
Plus encore, il invite à « contempler le fait qu’aujourd’hui le Fils de Dieu s’est fait enfant pour que nous puissions l’embrasser, il s’est fait chair pour que nous puissions le manger ».
Comme lecture spirituelle, Mgr Follo propose un sermon de Noël de Julien de Vézelay (+ 1160).
AB
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L’humanité du Christ est notre bonheur (S.T. III q. 9 a. 2.),
aujourd’hui et toujours.
Messe de la Nuit
Is 9,1-6; Ps 95; Tt 2,11-14; Lc 2,1-14
Noël 2021
Prémisse.
Avec la Messe de la Nuit, la liturgie nous introduit au grand Mystère de l’Incarnation. En effet, Noël n’est pas un simple anniversaire de la naissance de Jésus, c’est cela aussi, mais c’est plus, c’est la célébration d’un Mystère qui a marqué et continue de marquer l’histoire de l’homme : Dieu lui-même est venu habiter au parmi nous (cf. Jn 1, 14), il est devenu l’un de nous. C’est un mystère qui affecte notre foi et notre existence : un mystère que nous vivons concrètement dans les célébrations liturgiques, en particulier dans la Sainte Messe.
Cependant, de nombreuses questions se posent : « Comment est-il possible que je vive maintenant cet événement si loin dans le temps ? Comment puis-je participer fructueusement à la naissance du Fils de Dieu qui a eu lieu il y a plus de deux mille ans ? ».
Le refrain du Psaume responsorial de la Messe de cette Nuit nous fait répéter plusieurs fois : « Aujourd’hui, le Sauveur est né pour nous ». Cet adverbe de temps, « aujourd’hui », revient plusieurs fois pendant toutes les fêtes de Noël et fait référence à l’événement de la naissance de Jésus et du salut que vient apporter l’Incarnation du Fils de Dieu. Dans la liturgie, cet événement dépasse les limites de l’espace et du temps et devient actuel, présent. Son effet persiste, malgré le déroulement des jours, des années et des siècles. Indiquant que Jésus est né « aujourd’hui », la Liturgie n’emploie pas une expression absurde, mais elle souligne que cette Naissance investit et imprègne toute l’histoire. Encore aujourd’hui elle reste une réalité à laquelle nous pouvons arriver précisément dans la liturgie. Pour nous les croyants, la célébration de Noël renouvelle la certitude que Dieu est bien présent parmi et avec nous, encore « chair » et pas seulement loin, dans le passé. Même s’il est avec le Père, il est proche de nous. Dieu, dans cet Enfant né à Bethléem, s’est approché de l’homme : nous pouvons le rencontrer maintenant, dans un « aujourd’hui » qui n’a pas de coucher de soleil.
En cet Enfant Jésus, le Fils de Dieu, Dieu lui-même, Dieu de Dieu, s’est fait homme. A lui le Père dit : « Tu es mon fils ». L’aujourd’hui éternel de Dieu est descendu dans l’aujourd’hui éphémère du monde et entraîne notre passage dans l’aujourd’hui éternel de Dieu. Dieu est si grand qu’il peut se faire petit. Dieu est si puissant qu’il peut se rendre impuissant et venir à notre rencontre comme un enfant faible, sans défense afin que nous puissions l’aimer. Dieu est si bon qu’il renonce à sa splendeur divine et descend dans une étable, afin que nous puissions le retrouver et que sa bonté nous touche aussi. Il se communique à nous et continue à travailler à travers nous.
Noël c’est ça : « Tu es mon fils, aujourd’hui je t’ai engendré ». Dieu s’est fait l’un de nous, pour que nous soyons avec lui, que nous lui soyons semblables. Il a choisi comme son signe l’Enfant dans la crèche : Lui, Il est ainsi. De cette façon, nous apprenons à le connaître. Sur chaque enfant brille le rayon de l’ « aujourd’hui », de la proximité de Dieu que nous devons aimer et à laquelle nous devons nous soumettre – sur chaque enfant, même sur celui qui n’est pas encore né.
1) La nuit, dans une grotte, la Vierge Marie donne la lumière à la Lumière.
Le premier Noël[1] de Jésus fut célébré dans une grotte utilisée comme étable parce que Dieu a voulu entrer dans le monde par l’endroit le plus bas : Aucun être humain n’est plus bas que lui en entrant dans le monde de cette façon. A partir de qui est le plus bas, tous sont touchés par son étreinte de lumière, d’amour et de paix. Oui, le Fils de Dieu naît pour nous dans une étable à Bethléem. Lui, qui est pure lumière, splendeur de la vérité et de l’amour, commence à resplendir dans une humble, vraie et pauvre étable. Le premier endroit où le Fils de Dieu devenu homme est accueilli est celui où l’homme met les animaux. C’est une étable avec de la paille et du foin, avec une odeur âcre et désagréable qui exprime notre petitesse face à la grandeur de Dieu. Un Dieu qui n’a pas peur de se faire envelopper par ces odeurs et qui accueille chaque homme dans sa faiblesse et sa fragilité. Cette étable reélle devient une habitation royale, où le nouveau-né Roi des rois est accueilli. Ce petit, armé de son Innocence, est déposé dans la crèche, signe du destin de cet enfant qui devient pain pour nourrir les hommes.
Allons, nous-aussi, avec l’esprit et le cœur à Bethléem (qui signifie Maison du pain). Cet enfant a été déposé dans une mangeoire. Il me semble que ce signe ait une signification : Jésus, nouveau-né, met entre nous la e présence délicate et pacifiante de Dieu, parce que Lui est le Dieu parmi nous, Lui est l’Emanuel, le « Dieu avec nous » pour toujours.
C’est un enfant enveloppé dans un lange qui ne peut rien faire. C’est un enfant ( mot d’origine grecque qui signifie non parlant), qui ne peut rien dire : il peut seulement être présent. Ce n’est pas une utopie, c’est une présence, qui porte la paix sans l’imposer avec les armes : cet enfant est Dieu puissant, mais désarmé.
Il est pacifiant et désarmé le Fils de Dieu : Jésus (qui signifie Dieu sauve) nous sauve par son humilité et sa douceur, que le mystère de son Noël dans une étable exprime très bien.
C’est notre frère : « Jésus nouveau-né est notre frère de sang » (Card Albert Vanhoye, SI), donc, sa présence est une présence fraternelle. Jésus nous donne cette présence fraternelle qui nous réconcilie avec notre modeste vie quotidienne et nous réconcilie avec les autres. Investir dans la fraternité, est le seul investissement qui produit une vraie croissance humaine.
Ainsi le rêve utopique de l’humanité qui a débuté au Paradis Terrestre- celui de vouloir être comme Dieu, de tout pouvoir et de ne pas mourir- se réalise de façon inattendue, non par la grandeur de l’homme qui ne peut devenir Dieu, mais par l’humilité de Dieu qui descend et entre ainsi en nous dans son humilité et nous élève à la vraie grandeur de son être.
Dans le silence de la nuit, loin des rumeurs et des lumières de la mondanité, recueillons-nous pour apercevoir la lumière du salut qui commence. Avec les oreilles du cœur, écoutons l’invitation des anges à reconnaître que notre Dieu est Lumière vraie et Vie d’ Amour et veut nous indiquer son Chemin pour la rejoindre. Alors, nous aussi nous nous unirons au chant des Anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix aux hommes sur la terre, qu’Il aime ».
2) Bouleversés par la lumière et par le chant des Anges.
La nuit du premier Noël fut illuminée par la lumière et les chants. Mais avant que Marie et Joseph ne vivent cela, passer la nuit dans une grotte-étable, à Bethléem, ville périphérique de l’Empire Romain, fut certainement une perturbation et une insécurité, parce qu’il n’y avait pas de place à l’hôtel. Mais c’est correct de penser que de tels sentiments soient disparus au fur et à mesure que grandissait en eux la joie de Jésus, dans ce lieu si pauvre et périphérique.
Bouleversés par la lumière et par le chant angélique, même les bergers furent surpris par la joie apportée par les anges. Cette nuit fut une nuit de surprise et de perturbation mais elle devint une nuit de lumière, de joie, et de bonheur inexprimable. Ils ont obéi à l’annonce des anges non pas pour obéir à un ordre mais par exigence de infini de leur cœur. Le ciel et la terre finalement se rencontrent.
La grotte rejointe, les bergers virent l’Enfant et crurent. Ils le regardèrent avec les yeux et contemplèrent avec le cœur pur, simple et pauvre, et ainsi surent reconnaître dans les yeux du nouveau-né les yeux de Dieu, dans sa faim celle de Dieu, dans ses petites mains tendues les mains tendues de Dieu vers eux. C’est pourquoi les bergers firent une fête parce que leur apparût « la grâce de Dieu, porteuse de salut pour tous les hommes, qui nous enseigne à nier l’impiété et les désirs humains, et à vivre avec sobriété, pitié et justice dans ce monde, dans l’attente de l’espoir béni et de la manifestation de la gloire du nouveau grand Dieu et Sauveur Jésus Christ ».(Tite 2, 11-14)
Nous aussi, nous sommes invités à faire la fête afin qu’elle devient semblable à la fête des bergers, hommes simples et pauvres, qui se sont réjouis avec Joseph et Marie pour la naissance de cet enfant. Il est venu porter la joie et la paix dans le monde. La lumière festive de l’Enfant n’est pas simplement devant eux mais les enveloppe, entre dans leur vie. Ils accueillent cette annonce qui n’est pas pour eux seuls, mais c’est une lumière qui est pour tout le peuple. Gardiens d’un troupeau, ils sont maintenant gardiens d’un mystère à connaître et à irradier à tous ensuite. Imitons-les.
Les lectures de la Messe de la Nuit, citées ci-dessus, nous disent comment les imiter. Les textes sacrés de la liturgie nous disent qu’en écoutant la Parole et en l’accueillant, comme l’ont fait la Vierge Marie, Joseph et les bergers, la foi nous fait marcher dans les ténèbres. Si cette parole entre dans notre vie, elle nous fait bouger comme il est advenu la nuit du premier Noël. Ce chemin se transforme en une rencontre qui devient vraie dans la nuit de Noël, parce que le Verbe s’est fait chair – pas comme nous pouvons nous l’imaginer – mais comme un petit Enfant fragile qui doit grandir
Le passage d’Isaïe nous parle d’une grande « lumière » , descendue sur la terre. Le prophète nous présente la figure d’un libérateur qui porte en lui les dons de la lumière, de la joie et de la libération pour un peuple qui est dans les ténèbres et qui n’a plus d’espoir. Finalement, cette lumière est arrivée : le Fils de Dieu est né, Jésus, venu apporter la joie et la paix qui doivent naître avant tout dans notre cœur pour se propager à tous ceux que nous rencontrons chaque jour en famille, dans les milieux de travail, dans nos communautés et dans l’Eglise.
Dieu qui s’est fait comme nous pour nous faire comme lui, nous offre cet enfant qui est notre frère ; nous devons le reconnaitre, l’aimer, le soigner, le soutenir et le laisser parmi nous et en nous. Aujourd’hui, le Verbe devient chair pour nous aider à grandir chaque jour.
Celui que dans le prologue de son Evangile, Saint-Jean appelle en grec « O Logos » -traduit en latin par « Verbum » » et en français par « le Verbe » – signifie aussi « le Sens ». Donc, nous pourrions comprendre l’expression de Jean de cette façon : le « Sens éternel » du monde est tangible à nos sens et à notre intelligence : nous pouvons maintenant le toucher et le contempler » (Benoît XVI). Le « Sens ou signification » s’est fait chair. Il ne s’agit pas d’une idée qui explique le monde, c’est une « Parole » qui nous est adressée. C’est la Parole qui donne la vie et qui est la vie. C’est la communication faite à chaque être humain de quelque chose de la vie de Dieu. Ce n’est pas un langage mort et sclérosé, un ordre établi une fois pour toutes comme l’ordre d’un cimetière. C’est une personne qui s’intéresse à chaque personne en particulier : c’est le Fils du Dieu vivant, qui s’est fait homme à Bethléem et qui est lumière pour tous les êtres humains, lumière d’amour, d’amour miséricordieux et de joie.
Ouvrons les yeux à cette lumière et essayons de les porter dans le monde à nos frères et sœurs en humanité, en mettant notre vie sous le signe de la miséricorde et de la fidélité.
Les vierges consacrées dans le monde sont des témoins spéciaux de cette vie vécue sous le signe de la miséricorde et de la fidélité. Ces femmes ont consacré elles-mêmes parce qu’elles savent que l’amour du Christ, leur époux, est riche de fidélité et de miséricorde infinie. Miséricorde, c’est-à-dire pardon et justice qui rend joyeux le cœur de l’homme et le rend capable de donner gratuitement.
Fidélité, soit engagement persévérant et inconditionnel. Dieu s’est révélé une fois pour toutes dans sa Parole. Consécration virginale est se donner complètement et seulement à sa Parole, s’engager vers celui qui s’est engagé envers Celui qui s’est engagé vers nous sans regret. Cela implique être fidèles, persévérants, tenaces, en sachant que la fidélité humaine a son nid dans le cœur de Dieu.
Etre vierges consacrées signifie être signe de la Miséricorde et de la fidélité, en apportant toujours avec dévotion l’anneau reçu la jour de la consécration : « Recevez cet anneau, signe de votre union avec le Christ. Gardez une fidélité sans partage au Seigneur Jésus ; il vous introduire un jour dans la joie de l’alliance éternelle » (Rituel de la Consécration des vierges, n. 26). Ce signe montre au monde que ces femmes sont aussi le « lieu » de miséricorde fidèle où la vie du Christ génère vie ici sur la terre et pour l’éternité.
Lecture patristique
Julien de Vézelay (+ 1160)
Sermons sur Noël, 1
SC 192, 45.52.60.
Un silence paisible enveloppait toute chose, et la nuit était au milieu de son cours rapide, alors, ta Parole toute-puissante, Seigneur, est venue de ton trône royal (cf. Sg 18,14-15). Ce texte de l’Écriture désigne le temps très saint où la toute-puissante Parole de Dieu est venue jusqu’à nous pour nous parler de notre salut; partant du secret le plus intime du Père, elle descendait dans le sein d’une mère. Dieu qui avait parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées dans les derniers temps, dans les jours où nous sommes, nous a parlé par ce Fils (He 1,1-2) dont il dit: Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour; écoutez-le (Mt 3,17 Mt 17,5). La Parole de Dieu vient donc à nous de son trône royal: elle s’abaisse pour nous élever; elle s’appauvrit pour nous enrichir; elle se fait homme pour nous diviniser.
Mais, pour que le peuple qui doit être racheté mette toute sa confiance et son espérance dans l’avènement et l’efficacité de cette parole, elle est appelée Parole toute-puissante. Car, si elle n’était pas la Parole toute-puissante, l’homme, damné et voué à toutes les misères, n’espérerait que de façon bien tiède et bien timide qu’elle le délivrerait du péché. Donc, pour que l’homme perdu ait la certitude de son salut, la Parole qui le sauve est appelée « toute-puissante ».
Et voyez quelle toute-puissance: le ciel n’existait pas encore ni ce qui est contenu dans son enceinte (Est 16,10); il parla, et ce qu’il dit exista (Ps 32,9). Ce fut fait de rien (2M 7,28), car la toute-puissance de cette Parole créait, tout ensemble et instantanément, la matière avec la forme. Cette Parole a dit: Que le monde soit, et le monde a été fait. Elle a dit: Que l’homme soit, et l’homme a été fait.
Mais, ce qu’elle avait créé, la Parole ne l’a pas recréé aussi facilement. Elle a créé par son commandement, mais elle a recréé par sa mort; elle a créé en commandant, mais elle a recréé en souffrant. Vous m’avez donné bien de la peine (cf. Ml 2,17) avec vos péchés, dit-elle. La machine du monde ne m’a donné aucune peine pour l’organiser et la gouverner, car je déploie ma vigueur d’un bout du monde à l’autre et je gouverne l’univers avec douceur (Sg 8,1).
Seul l’homme, violateur obstiné de la loi fixée et promulguée par moi, m’a donné de la peine, avec ses péchés. C’est pourquoi, venant du trône céleste, je n’ai pas refusé de me renfermer dans le sein d’une vierge et de m’unir en une seule personne avec l’humanité déchue. Dès ma naissance on m’enveloppe de langes, on me couche dans une mangeoire parce qu’il n’y a pas de place à l’auberge pour le Créateur du monde.
Toutes choses étaient plongées au milieu du silence, c’est-à-dire entre les Prophètes qui ne parlaient plus, et les Apôtres qui parleront plus tard. Ce silence formait donc un « milieu » et une séparation entre la parole de ceux-ci et la parole de ceux-là. Donc, tandis que toutes choses étaient plongées au milieu du silence, la Parole toute-puissante, c’est-à-dire le Verbe du Père, est venue de son trône royal (Sg 18,14-15). Et il est beau que ce soit au milieu du silence que vienne le Médiateur entre Dieu et les hommes (1Tm 2,5), homme vers les hommes, mortel pour sauver les mortels, lui qui, par sa mort, sauvera les morts.
Qu’elle vienne encore maintenant, je l’en prie, la parole du Seigneur, vers ceux qui font silence. Écoutons ce que le Seigneur nous dit au fond de nous-mêmes. Qu’ils se taisent, les mouvements et les cris malencontreux de notre chair; qu’elles fassent silence, les images désordonnées de notre spectacle intérieur, pour que nos oreilles attentives écoutent librement ce que dit l’Esprit, écoutent la voix qui est au-dessus du firmament. En effet, l’Esprit de vie parle toujours à notre âme, et une voix se fait entendre du firmament qui domine nos têtes (cf. Ez 1,26), c’est-à-dire notre esprit. Mais nous, en portant notre attention ailleurs, nous n’entendons pas l’Esprit qui nous parle.
[1] Nous sommes dans le temps liturgique du Noel, qui commence le soir du 24 décembre avec la veille et s’achève avec la célébration du Baptême du Seigneur. Cette période est brève, mais dense de célébration et de mystères et est réuni autour de deux grandes solennités: Noel et Epiphanie. On peut dire que la fête de Noel souligne le fait que Dieu “se cache” dans l’humilité de la condition humaine, dans l’Enfant de Bethléem. Dans l’Epiphanie on montre sa manifestation, l’apparition de Dieu par cette même humanité.