M. Aboubakar Soumahoro © capture de Zenit / ASB

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Journée de la paix 2022 : la paix et le développement humain intégral

Présentation du Message du pape François (2)

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Le père Fabio Baggio, sous-secrétaire de la section Migrants et Réfugiés, souligne que le message du pape François pour la 55e Journée mondiale de la paix (1er janvier 2022) « insiste sur l’idée de paix comprise comme le but d’un cheminement qui… se définit comme le développement humain intégral ».

Le p. Baggio est intervenu au cours de la conférence de presse présentant le Message du pape ce mardi 21 décembre 2021. Parmi les autres participants à la conférence : le card. Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, Sr. Alessandra Smerilli, secrétaire par intérim du même dicastère ; Aboubakar Soumahoro, président de la Ligue des travailleurs et porte-parole des Invisibili in Movimento.

« Le monde est notre maison commune, la seule maison possible pour notre famille commune », note le p. Baggio. La « paix dans la maison commune » est « une condition nécessaire pour éviter la catastrophe et promouvoir le bien commun de tous ». Cependant, souligne le sous-secrétaire, elle doit être construite « selon une architecture adaptée aux enjeux contemporains, qui en assure l’ampleur et la solidité ».

À cette fin, « le message met en avant trois outils essentiels : le dialogue entre les générations, l’éducation et le travail ».

Le premier outil, explique le p. Fabio, est « une communication sincère, fructueuse et génératrice entre les anciennes et les nouvelles générations ». La connaissance de l’histoire et des processus, poursuit-il, est « un élément essentiel du discernement, mais elle ne doit jamais être un frein à la croissance, à la créativité et à l’innovation ».

Le deuxième outil est l’éducation, « entendue comme un enseignement générateur de culture et garant de liberté et de responsabilité ». Dans cette perspective, explique le sous-secrétaire, « le message insiste particulièrement sur l’éducation à une culture du ‘soin’ ». « Chaque être humain est appelé à prendre soin de la création et de ses frères et sœurs, comme vocation personnelle, et pour cela il doit être assuré des connaissances et des compétences nécessaires ».

Le dernier outil est le travail, « autre thème central de l’enseignement du pape François », explique le p. Baggio en rappelant « sa centralité dans la compréhension du phénomène migratoire ».

Le dialogue entre les générations, l’éducation et le travail « ne sont pas les seuls outils pour construire une paix durable, mais ils représentent sans aucun doute un excellent équipement pour le chemin qui nous attend encore », conclut le p.Baggio.

P. Fabio Baggio, C.S. © capture Zenit / ASB

P. Fabio Baggio, C.S. © capture Zenit / ASB

« S’attaquer d’urgence au désarroi spirituel »

À son tour, Aboubakar Soumahoro, président de la Ligue des travailleurs et porte-parole des Invisibili in Movimento, souligne qu’aujourd’hui « l’un des principaux défis auxquels nous sommes appelés à faire face est le « cri des pauvres et de la terre », comme le dit… le pape François, dans son message ».

À côté du « cri des pauvres et de la terre », note Soumahoro, « il faut aussi s’attaquer d’urgence au désarroi spirituel qui crée, entre autres, un vide de sens… et qui en même temps génère l’égoïsme et l’individualisme dans notre société gouvernée par le dieu de l’argent ».

Pour pouvoir faire face à ces défis, explique-t-il, « il faut avoir le courage d’amorcer une révolution spirituelle capable de s’immerger dans la dynamique de la vie réelle aussi pour reconstruire le sentiment d’appartenance à la même communauté humaine ».

Cet objectif, dit-il, « ne peut être atteint qu’à travers la centralité » des « trois voies pour construire une paix durable », comme l’a indiqué le pape. C’est-à-dire, « tout d’abord, le dialogue entre les générations, comme base pour la réalisation de projets partagés. Deuxièmement, l’éducation, comme facteur de liberté, de responsabilité et de développement. Enfin, travailler pour la pleine réalisation de la dignité humaine ».

Pour cela, conclut le président de la Ligue des travailleurs, « nous avons la responsabilité de nous mettre au service de notre communauté humaine afin de construire l’architecture d’une paix ancrée dans la justice sociale en harmonie avec la nature et dans une perspective économique au service de la personne ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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