La jeune Fiammetta Melis, 10 ans, connue en Italie pour suivre ses cours à distance, depuis la montage où elle habite, a été reçue en audience par le pape François avec son papa, Massimiliano, et sa maman, Annamaria, samedi matin, 30 octobre, a indiqué le Saint-Siège.
La fillette suit des cours d’enseignement à distance à 1 000 mètres d’altitude, parmi les quelque 350 chèvres de son père dans le Val di Sole dans le Trentin, en branchant son ordinateur sur le téléphone portable de son père, depuis que son école, a fermé en raison de la pandémie.
Fiammetta Melis © M. Melis
Fiammetta Melis est en effet inscrite à l’école primaire de Mezzolombardo, dans le Trentin, mais étant en « zone rouge » elle a été fermée. Fiammetta est alors devenue célèbre grâce une photo prise par son père alors qu’elle étudie à distance, intégrée et heureuse dans les montagnes parmi les chèvres.
Elle monte aussi son cheval, Agrid, à cru. Plus tard, elle voudrait être garde forestière à cheval.
Fiammetta Melis © M. Melis
Comme la maman travaille, dans le domaine de la santé, à temps plein, dans la vallée, l’enfant ne peut pas rester seule à la maison: elle accompagne donc son papa, l’été, dans les alpages.
La jeune fille a en effet transformé les restrictions de la pandémie « en une opportunité créative et heureuse de continuer à aider son père, berger, pour grandir dans la connaissance de la nature et pour impliquer ses compagnons dans tout cela ».
Emue, l’enfant n’arrive pas à parler, alors c’est son père, Massimiliano Melis, d’origine sarde mais amoureux des Dolomites (Alpes), qui prend la parole pour raconter à Vatican News, au téléphone, l’histoire d’une rencontre dont elle rêvait, avec le pape François.
Lee 1er octobre dernier, Fiammetta a écrit une lettre au pape pour lui dire à quel point elle a de la chance de pouvoir étudier au grand air. Elle lui a confié son envie de le rencontrer, lui demandant également d’encourager tous les enfants à ne pas avoir peur, à ne jamais se décourager.
Au bout d’une semaine, un appel téléphonique est arrivé : « Je mangeais dans l’alpage, raconte M. Melis, quand le téléphone a sonné. Je réponds et une personne me dit : n’ayez pas peur je vous appelle du Vatican, ce n’est pas une blague. Nous avons reçu la lettre et si vous voulez vous êtes invités par le pape François. »
Fiammetta Melis © Vatican News
« Qu’as-tu fait à Fiammetta, pour que tu aies bousculé le monde avec ta façon d’être ? tu es comme tes chèvres… tu vas en liberté dans les montagnes. Tu es une enfant très chanceuse », a dit le pape à Fiammetta, comme l’a rapporté son père Massimiliano.
« Nous avons des animaux, et la nature l’a toujours passionnée », confie-t-il immédiatement après l’audience: « Les paroles du Pape François sur la création, ses homélies, Fiammetta les a toujours écoutées avec une grande attention ».
Le pape a aussi promis de venir les trouver dans les montagnes du Trentin.
Le père de l’enfant raconte presque d’un seul trait : « Le Pape a dit à Fiammetta : hier j’ai rencontré Biden, le président des États-Unis, aujourd’hui le Premier ministre indien et maintenant c’est à toi qui es la princesse des familles… Et puis il l’a serrée dans ses bras. J’aimerais que tout le monde vive cette expérience, j’avais l’impression d’être en famille ! »
Animaux, caresses, pâturage puis étude, écriture, ordinateur et devoirs: voilà la vie de Fiammetta, qui a raconté cette vie dans un livre qu’elle a offert au pape, avec les signatures de tous ses camarades qui attendent son retour pour savoir comment cela s’est passé.
Son histoire, qui a plu au pape, lui a valu le cadeau du maillot de l’équipe de Cagliari (Sardaigne) dont elle est fan justement comme un « symbole de résistance et de résilience : un exemple pour ceux qui, dans la période difficile de la pandémie, savent s’adapter aux circonstances et regarder positivement l’avenir ».
