Trente millions de dollars pour soutenir les survivants autochtones des pensionnats catholiques au Canada, annoncent les évêques canadiens, alors que ce sera, le 30 septembre, la première Journée nationale des victimes.
Dans le cadre de leur assemblée plénière, les évêques du Canada ont fait part de leurs excuses officielles aux peuples autochtones, dont de nombreux membres ont été victimes d’abus, mais ils vont plus loin.
Radio Vatican se fait l’écho de la décision des évêques pour « soutenir les initiatives de guérison et de réconciliation des victimes des pensionnats autochtones »: c’est une « expression tangible » de la « marche avec les peuples autochtones de cette terre sur le chemin de l’espérance ».
Vatican News relève que les évêques parlent d’une « expression tangible de leur volonté de marcher avec les peuples autochtones de ce pays sur le chemin de l’espérance ».
« Avec un objectif de 30 millions de dollars pour une durée maximale de cinq ans, ce projet comprendra des initiatives dans toutes les régions du pays, avec un encouragement particulier aux paroisses du Canada à participer et à amplifier cet effort (…). Le financement des projets sera déterminé par région, en consultation avec les Premières nations, les métis et les Inuits de chaque région. Les évêques canadiens seront responsables de l’élaboration des principes et des stratégies nationales, des échéanciers, ainsi que de la communication publique de ces initiatives collectives », explique la même source.
Mgr Raymond Poisson, évêque du diocèse de Saint-Jérôme, explique: « Lorsque les évêques du Canada se sont réunis en séance plénière la semaine dernière, ils ont convenu à l’unanimité que les entités catholiques devaient en faire davantage et s’attaquer de manière appropriée aux souffrances vécues dans les pensionnats canadiens. Cet effort, constitué d’initiatives diocésaines locales, contribuera donc à soutenir les programmes et les actions destinés à améliorer la vie des survivants des pensionnats et de leurs communautés, en leur assurant les ressources nécessaires pour les aider dans leur parcours de guérison. »
Cette déclaration de la conférence des évêques canadiens s’inscrit dans la logique des excuses nationales présentées par les évêques catholiques du Canada, vendredi dernier, 24 septembre.
« Ces derniers mois, plus d’un millier de tombes anonymes contenant les restes d’enfants autochtones ont été découvertes près des pensionnats, c’est-à-dire des écoles créées vers la fin du XIXe siècle par le gouvernement canadien et confiées aux Églises chrétiennes locales, y compris l’Église catholique. En raison des maladies, de la faim et du froid, on estime qu’au moins 4 000 de ces enfants et adolescents sont morts sur une période d’environ 80 ans », précise Radio Vatican.