Au troisième jour de son 34e voyage apostolique, le 14 septembre 2021, le pape François se rendra à Kosice et à Presov, deuxième et troisième villes du pays situées à quelque 300 kilomètres à l’est de Bratislava.
D’après le programme officiel, il doit prendre l’avion aux alentours de 8h et atterrir à Kosice une heure plus tard, où il sera accueilli par l’archevêque pour les catholiques de rite byzantin, Mgr Cyril Vasil, ainsi que par le maire et les autorités locales.
De là, il reprendra la voiture pour rejoindre Presov, à une trentaine de kilomètres au nord. L’histoire de la ville est notamment marquée par un massacre en 1687 : 24 protestants furent mis à mort pour rébellion, sous les ordres du général italien Antonio Carafa, au service du Saint Empire romain. En 1995, quand Jean-Paul II visita la ville, il récita une prière devant le monument érigé en leur mémoire.
Le pape François doit célébrer une messe byzantine – divine liturgie de saint Jean Chrysostome – sur l’esplanade du palais des sports « Mestska sportova hala » de Presov, à 10h30. En ce lieu qui peut accueillir environ 53.000 personnes à ciel ouvert, on trouve une plaque commémorative de la visite du pape polonais. Le gymnase adjacent a quant à lui servi de centre de vaccination contre le covid.
Après la célébration, le pape reviendra à Kosice, pour déjeuner au séminaire saint Charles Borromée, qui compte une cinquantaine de séminaristes et qui abrite la faculté de théologie de l’Université catholique Ruzomberok. La structure a ouvert ses portes en 1809, a été fermée sous le régime communiste et a été restituée au diocèse en 1992. Jean-Paul II y séjourna.
Lors de cette étape, le pape polonais canonisa trois prêtres tués par des soldats calvinistes en 1619. En 1657, l’évêque d’Eger, Mgr Benedict Kishdy, fonda près du lieu de leur martyre la première Université de Kosice, aujourd’hui Université Pavol Jozef Šafárik, confiée aux jésuites.
Parmi les monuments notables de la ville : la cathédrale gothique de Sainte-Elisabeth du XIVe siècle, la plus grande église du pays, et la tour de Saint-Urbain ; la chapelle gothique de Saint-Michel archange, la colonne de l’Immaculée, statue baroque dédiée à la Vierge Marie pour avoir mis fin à une épidémie de peste entre 1709 et 1710, et la statue du marathonien en mémoire du Marathon international de la paix, le plus ancien d’Europe, qui a lieu chaque année à Kosice depuis 1924.
Les roms et les jeunes
Rendez-vous suivant pour le pape François : une rencontre à 16h avec la communauté rom dans le quartier Luník IX. Depuis 1990, ce district de la ville où la population est majoritairement rom – environ 4300 personnes – jouit d’un gouvernement autonome. Les problèmes d’infrastructure, eau, gaz, chauffage, y sont notoires.
Les franciscains ont établi une mission dans ce quartier depuis 2008, avec un “Centre pastoral” inauguré en 2012 pour l’intégration, l’aide et l’évangélisation des roms. Ce centre dirigé par le père Peter Besenyei comprend un gymnase, un espace d’accueil des groupes, et l’église du “Christ Ressuscité”. Les religieux y font un travail d’éducation et d’aide à l’emploi.
Enfin, dans cette même ville universitaire – capitale européenne de la culture en 2013 – au pied des Monts Métallifères slovaques, à 20 km de la frontière hongroise, le pape rencontrera les jeunes au Stade Lokomotiva d’une capacité de 10.000 spectateurs. L’histoire de ce stade est liée au Lokomotíva Košice Club, deuxième équipe de football la plus importante du pays, dont il a été le siège, avant de devenir celui de l’équipe MFK Košice.
Cette rencontre avec les jeunes se fera sous le signe d’Anna Kolesarova, jeune slovaque tuée durant la Seconde guerre mondiale par un soldat soviétique pour avoir défendu sa chasteté, et béatifiée en 2018.
Le retour du pape à Bratislava est prévu à 19h30.