« Un voyage à travers de grandes amitiés spirituelles entre l’homme et la femme », tel est le thème du supplément féminin de L’Osservatore Romano « Femme Église Monde » de septembre 2021.
La contribution des femmes à la vie de l’Église « a de nombreuses nuances, qui dans le concret des vies vécues deviennent évidentes et exemplaires, capables aujourd’hui d’indiquer un chemin pour régénérer l’Église, et au-delà », lit-on dans l’éditorial.
À travers « de grandes amitiés spirituelles entre l’homme et la femme », les auteurs et la rédaction du mensuel souhaitent démontrer « que le travail commun et coresponsable, la « conjonction » inclusive est toujours féconde dans la vie de l’Église ».
Le numéro de septembre raconte quelques histoires « qui ont marqué différents moments de l’histoire millénaire de l’Église ». Ce sont toujours « des relations intenses et riches » : elles sont « l’expression d’un amour spirituel » comme entre sainte Claire et saint François d’Assise, « fraternel » comme entre saint Benoît de Nursie et sa sœur, sainte Scolastique, ou « absolu » comme entre Héloïse et Abélard.
Le mensuel de L’Osservatore Romano présente également les histoires de « l’énergique Jeanne de Chantal (1572-1641), disciple et en même temps inspiratrice » de saint François de Sales, fondatrice avec lui de l’ordre de la Visitation, ou, de Romana Guarnieri (1913-2004), chercheuse et médiéviste italienne convertie au catholicisme par don Giuseppe De Luca (1898-1962), prêtre et éditeur avec lequel ils ont collaboré dans la maison d’édition qu’ils avaient fondée ensemble.
La rédaction souligne qu’il est « important de parler de ces amitiés extraordinaires dans l’histoire du christianisme » car, il s’agit « de partenariats basés sur l’égalité ». Ils témoignent de relations, dans lesquelles « il y a reconnaissance mutuelle d’une même dignité, appréciée à la fois par les hiérarchies et par le monde ». Parfois, dans ces couples, « c’est le leadership féminin qui se démarque ». La rédaction cite l’exemple d’Armida Barelli (1882-1952), une tertiaire franciscaine, qui a soutenu les projets de frère Agostino Gemelli (1878-1959), franciscain italien, médecin et psychologue, « fondant et gérant avec lui l’Université catholique » du Sacré-Cœur, à Milan.
Cette amitié spirituelle entre l’homme et la femme, lit-on dans l’éditorial, a créé des projets communs sur lesquels ils ont travaillé ensemble, « se faisant confiance, se respectant ». Et ces projets ont été mis « à la disposition de leur Eglise ».
« De la force de leur amitié est né un engagement social, tourné vers l’homme ici et maintenant, sur terre, et des organisations sont nées qui ont aidé l’Église à changer d’approche face aux fléaux du monde. »
La rédaction cite l’exemple de « deux géants » de la charité comme Louise de Marillac (1591-1660) et saint Vincent de Paul, fondateurs des Filles de la Charité.
L’éditorial rappelle que le thème proposé est « important », car il s’agit d’une « richesse qui risque de se perdre ». « Car certaines des questions posées interrogent aussi l’Église aujourd’hui. Car ‘Dieu a confié la terre’ à l’alliance entre l’homme et la femme (Synode des jeunes, 13) », conclut la rédaction.