Colombe de l'Esprit Saint, gloire du Bernin, Saint-Pierre de Rome, capture CTV

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La vie dans l’Esprit Saint et la dimension « spirituelle » du synode, par le card. Grech

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Ni jeu de partis politiques ni sondage d’opinion

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La réussite du synode dépendra de la façon dont les baptisés « se confieront à l’Esprit Saint »: le cardinal Mario Grech souligne la dimension éminemment « spirituelle » du processus synodal que le pape François ouvrira au Vatican lors d’une messe solennelle, le dimanche 10 octobre 2021 et que les évêques du  monde entier ouvriront dans leurs diocèses  par la célébration de la messe le dimanche suivant, 17 octobre, dans leurs cathédrales: une manifestation de la « vie dans l’Esprit » et non pas un processus « parlementaire » ni un « sondage d’opinions ».

Le cardinal maltais, secrétaire général du synode des évêques a en effet présenté à la presse le « Document préparatoire » du synode 2023 sur la « synodalité », ce mardi 7 septembre 2021, au Vatican.

Il était entouré de sœur Nathalie Becquart, Xavière, et de Mgr Luis Marín de San Martín, O.S.A., sous-secrétaires. Etaient aussi présents Mme Myriam Wijlens, des Pays-Bas, professeur de droit canonique à l’Université d’Erfurt (Allemagne), et le p. Dario Vitali, professeur à la Faculté de théologie de l’Université grégorienne, consulteurs du secrétariat général.

Le cardinal Grech a évoqué tout d’abord les « dispositions » nécessaires aux baptisés pour « se préparer à vivre cette étape fondamentale de la vie de l’Eglise ».

Il a souligné que ce processus commence par des célébrations liturgiques qui « constituent le cœur » du processus synodal: un synode, « se célèbre », a-t-il insisté, ce n’est pas un « événement », mais « un processus par étapes ». Mais ce n’est pas seulement une célébration « rituelle » mais la « dimension spirituelle de ce chemin de l’Eglise ».

« Un synode, a résumé le cardinal Grech, ne se comprend pas en dehors de la présence de l’Esprit Saint qui guide l’Eglise. »

C’ets pour cela, a-t-il  indiqué que le document propose la méditation de deux pages de l’Ecriture. Tout d’abord, la rencontre de Jésus et de la foule des disciples : « un synode est un chemin de disciple, de sequela, pour s’approcher du Seigneur dans la logique de l’Evangile ».

Le deuxième passage rapporte la visite de saint Pierre chez Corneille, au début d’un processus qui « aura sa solution au Concile de Jérusalem » dans l’Eglise primitive: l’épisode des Actes des Apôtres montre l’importance de « l’obéissance à l’Esprit Saint », car « sans l’Esprit Saint », le synode se réduirait à un « jeu de partis », et « la consultation » du peuple de Dieu, « premier moment du chemin synode », à « un sondage d’opinions », selon les « mécanismes de l’opinion publique ».

Au début, fait observer le cardinal Grech, le Vademecum invite pour cela à prier l’Esprit saint par la prière: « Adsumus Sancte Spiritus » par laquelle a commencé chaque session de Vatican II et attribuée à saint Isidore de Séville (v. 560-4 avril 636). le manuel en propose une version simplifiée. Elle a été insérée dans la réforme liturgique du Concile Vatican II dans le Rituel pour la célébration des conciles.

Le cardinal Grech invite à « comprendre la communion, la participation, la mission à la lumière du principe de la synodalité » : il s’agit d’une « conversion pas seulement pastorale mais spirituelle ».

Plus encore, la « synodalité », c’est le « fruit mûr de la réception du Concile », et « le chemin synodal commence par la consultation du Peuple de Dieu dans les Eglises particulières » car c’est « à partir d’elle qu’existe l’unique Eglise de Dieu ».

Pour le cardinal Grech, le chemin synodal illustre la parole du prophète Zacharie : « Ni par puissance ni par force mais par l’Esprit du Seigneur ». il invite ainsi à  avoir une « vision spirituelle du synode ».

A l’attention des media, le cardinal Grech a insisté sur le fait qu’ « un synode n’est pas un Parlement », « n’est pas un jeu de partis, où le plus fort soumet l’autre », mais c’est « une expérience, un exercice de l’écoute de l’Esprit dans l’exercice de l’écoute des autres ».

Une Eglise synodale, a-t-il encore affirmé avec le pape François, c’est une « Eglise de l’écoute », une « écoute réciproque où chacun a quelque chose à apprendre », et où tous se mettent ensemble « à l’écoute de l’Esprit Saint, de l’Esprit de vérité pour savoir ce qu’il dit à l’Eglise ».

Pour conclure, le cardinal Mario Grech a invité les media à soutenir le processus du synode qui doit relever deux défis:

-« diffuser cette façon spirituelle de comprendre un chemin qui ne peut se réduire à des logiques humaines »

-ne pas comprendre le synode « dans le mécanisme du scoop, de la nouvelle sensationnelle », mais contribuer à mettre l’Eglise « en condition de vivre une authentique expérience synodale, un temps d’écoute » où tous apprennent « un style d’Eglise synodale ».

Ce qui est le plus important, a-t-il insisté, c’est de « marcher ensemble », de « ne pas réduire » le synode à des questions, pour « nous mettre tous à l’écoute de l’Esprit Saint en nous écoutant les uns les autres ».

 

Prière de l’Adsumus, Domine, Sancte Spiritus

Adsumus, Dómine, Sancte Spíritus, ádsumus

peccáti quidem immanitáte deténti,

sed in nómine tuo speciáliter congregáti.

Veni ad nos et esto nobíscum;

et dignáre illábi córdibus nostris:

doce nos quid agámus, quo gradiámur,

et osténde quid effícere debeámus

ut, te auxiliánte, tibi in ómnibus placére valeámus.

Esto solus suggéstor et efféctor iudiciórum nostrórum,

qui solus cum Deo Patre et eius Fílio nomen póssides gloriósum.

Non nos patiáris perturbatóres esse iustítiae,

qui summam díligis aequitátem.

Non in sinístrum nos ignorántia trahat,

non favor infléctat,

non accéptio múneris vel persónae corrúmpat,

sed iunge nos tibi efficáciter solíus tuae grátiae dono,

ut simus in te unum et in nullum deviémus a vero,

quátenus in nómine tuo collécti

sic in cunctis teneámus cum moderámine pietátis iustítiam,

ut et hic a te in nullo disséntiat senténtia nostra,

et in futúrum pro bene gestis consequámur praemia sempitérna.

Amen.

 

En français

Nous voici en ta présence, ô Seigneur, Esprit Saint,

alourdis dans notre marche par le poids du péché,

mais rassemblés aujourd’hui en ton nom.

Viens à nous. Sois avec nous.

Daigne pénétrer nos cœurs.

Enseigne-nous ce que nous devons faire,

(indique-nous là) où nous devons aller

et montre-nous ce que nous devons accomplir,

pour que, avec ton aide, nous puissions te plaire en tout.

Sois notre seul conseiller,

notre seul maître d’œuvre,

toi qui seul, avec Dieu le Père et le Fils,

possèdes le nom glorieux.

Ne nous laisse pas faire obstacle à la justice,

toi qui aimes par-dessus tout l’équité.

 

Source: http://servidimaria.net/sitoosm/fr/textes-osm/chapitre/app.pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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