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«Le pape est profondément préoccupé pour l’Afghanistan», confie Andrea Riccardi

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Le fondateur de Sant’Egidio a été reçu par le pape François

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« On prie trop peu pour la paix dans nos églises », affirme le fondateur de la communauté de Sant’Egidio, le professeur Andrea Riccardi. « Nous prions peu pour la paix, alors que nous devrions avoir un chapelet dans nos mains chaque jour avec les noms de tous les pays en guerre pour prier pour eux, poursuit-il : La prière est une force. »

Dans une interview accordée à Vatican News en italien, prof. Riccardi commente l’appel lancé par le pape François à l’angélus d’« intensifier sa prière » et de « pratiquer le jeûne ». Le fondateur de Sant’Egidio souligne – après avoir eu une audience privée avec le pape, le 30 août 2021 – que « le pape est profondément préoccupé pour l’Afghanistan ». « Il suit la situation au jour le jour, raconte Riccardi, mais il n’a pas abandonné le rêve et la vision – dont nous avons parlé – de construire un nouveau monde post-Covid, dans lequel la solidarité sociale s’accompagne de solidarité internationale. »

Appuyant l’urgence de lancer des marathons de prière et de jeûne proposés par le pape François, le prof. Riccardi explique que « face aux guerres lointaines, aux situations que l’on ne sait pas résoudre, il semble que l’on ne puisse rien faire » : « d’abord un sentiment d’impuissance se crée, puis l’indifférence naît aussi du sentiment d’impuissance ». Cependant, poursuit-il, « dans ce monde globalisé, chaque homme et chaque femme peut faire quelque chose ». « Alors que les petits groupes peuvent semer la terreur, les petits groupes peuvent semer la paix, affirme-t-il. Et ils peuvent le faire par la prière qui, avec le jeûne … est une « révolte » contre la guerre, ainsi qu’une invocation au Seigneur. »

Riccardi évoque la rencontre de paix à Bari (juillet 2018), avec les patriarches et les chefs des Églises du Moyen-Orient, et il souligne que « la paix est une valeur de toutes les religions ». « La paix est le nom de Dieu, rappelle-t-il : elle est dans le catholicisme, l’islam, les religions orientales, ou, si je pense au grand héritage commun comme les Psaumes, dans le judaïsme. »

Désignant l’encyclique du pape François Fratelli Tutti comme « la Magna Carta et l’esprit avec lequel construire cette société post-pandémique », le prof. Riccardi souligne que « nous vivons avec trop d’émotions liées à l’actualité, oubliant souvent que nous sommes vraiment dans une phase historique de grand changement, dans laquelle il est urgent de construire un monde différent de celui d’avant ». Face « à une tragédie comme celle de l’Afghanistan qui nous demande une solidarité spirituelle et concrète dans l’accueil », « demandons-nous, invite-t-il : quelle société voulons-nous construire ? » Les « sociétés du mur et de la peur ou les sociétés de l’espérance et de l’accueil »?

« L’espérance et de l’accueil », note Riccardi, « se nourrissent » de la prière. « Parce que prier nous rend audacieux et aussi capables de réfléchir à de nouvelles formules pour vivre ensemble », conclut-il, toujours selon la même source.

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Hélène Ginabat

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