Quelques jours après avoir quitté l’hôpital Gemelli de Rome, le pape François a fait parvenir une lettre au recteur de l’Université catholique du Sacré-Cœur, Franco Anelli, dans laquelle il exprime sa gratitude pour l’attention qu’il a reçue. Comme nous l’annoncions le 19 juillet 2021.
Le pape adresse « une pensée reconnaissante et affectueuse » pour la proximité qu’il a expérimentée, « pour la cordialité sincère et attentive » qu’il a « vue dans tous les visages », et « pour le professionnalisme de toutes les personnes » qui ont pris soin de lui.
L’hôpital Agostino Gemelli, inauguré le 10 juillet 1964, est resté plus de 50 ans partie intégrante de l’Université Catholique du Sacré-Cœur, avant de devenir, le 1er août 2015, une fondation. Les deux institutions sont donc étroitement liées. L’Université, fondée en 1921, célèbre cette année ses 100 ans.
Notant que son hospitalisation a eu lieu pendant ce centenaire, le pape François commente le thème de cet anniversaire : « Un siècle d’avenir ». Il reflète, écrit-il, la vocation de l’Université du Sacré-Cœur, à savoir « prendre soin de la personne humaine » avec « l’expression du cœur ». « C’est vrai, la promotion culturelle et intégrale de la personne humaine ouvre la porte à l’avenir », ajoute le pape François.
Évoquant son séjour à l’hôpital, le pape souligne la volonté des soignants d’aller de l’avant : « J’ai touché du doigt le fait que, dans les couloirs du Gemelli, il n’y a pas de temps pour la nostalgie ou les regrets du passé : la chair du Christ souffrant dans les malades de tous âges et de toutes conditions exige un regard présent et attentif, capable de donner de l’espérance dans les moments de lassitude et de regarder vers l’avant. » C’est un regard que le pape affirme avoir vu « dans tant de visages » et qu’il va « garder dans son cœur et présenter au Seigneur ».
La veille, le pape François a aussi adressé ses sentiments de gratitude au président de la Fondation du Centre hospitalier universitaire, Carlo Fratta Pasini. Il a remercié pour les « soins », « l’attention » et « l’accueil » qu’il a reçus, mais surtout pour le travail qu’il a observé dans les couloirs de l’hôpital : un travail « délicat et exigeant », « une œuvre de miséricorde » qui, « à travers les malades, entre en contact avec la chair blessée de Jésus ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
