Fr. Massimo Fusarelli © Facebook des Franciscains

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Franciscains : «Il faut s’ouvrir encore plus au monde», affirme frère Fusarelli

«Un pontificat si authentiquement ‘franciscain’»

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« Il faut s’ouvrir encore plus au monde ; être plus proche des gens. Non seulement pour les évangéliser, mais aussi pour être évangélisé par eux », affirme Frère Massimo Fusarelli, 58 ans, le nouveau ministre général des Frères Mineurs Franciscains (Ofm), élu le 13 juillet dernier, dans L’Osservatore Romano en italien du vendredi 16 juillet 2021.  Il est le 121e successeur de saint François d’Assise et il a reçu les félicitations et les encouragements du pape François.

Frère Massimo souligne que « le monde change et nous aussi devons changer, en sachant nous mettre de plus en plus en position d’écoute et de partage ». Et il ajoute : « Comme le dit souvent le pape François, il faut savoir aller à la rencontre de la réalité ». Cette réalité, poursuit-il, « nous place d’une part dans un état de souffrance », mais d’autre part elle « peut être annonciatrice de bonnes opportunités de changement ». « Nous devons nous laisser guider par l’Esprit pour savoir discerner avec sagesse le monde nouveau qui se présente à nos yeux après la pandémie », déclare le nouveau ministre général.

« Nous avons besoin de l’aide de ceux que nous rencontrons sur notre chemin », affirme aussi Frère Massimo. Il est convaincu que les franciscains ont une mission particulière durant le pontificat du pape François : « Je pense que nous, franciscains, devrions être les plus fidèles et les plus convaincus exécutants des orientations que le pape François nous a données à travers l’encyclique Frattelli tutti, dans le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune à Abu Dhabi, et dans son voyage en Irak. Un pontificat si authentiquement « franciscain » impose une présence et une responsabilité toujours plus grandes à l’ordre des Frères mineurs. »

Le nouveau ministre général affirme qu’il « ne faut pas avoir peur de s’ouvrir de plus en plus au monde, car c’est dans le monde que nous rencontrons Jésus, c’est Lui qui nous l’a appris : un Dieu qui est venu dans le monde et l’a embrassé avec amour ».

Au moment de son élection, Fr. Massimo a « ressenti une grande peur et un sentiment de faiblesse face à la conscience de la disproportion » entre ses « capacités et l’engagement que les frères » lui « demandent ». Mais maintenant, souligne-t-il, « le sentiment initial de vertige a été remplacé par l’assurance que mes limites peuvent être bien dépassées par l’effort collégial de mes frères, à commencer par ceux qui seront appelés à faire partie du conseil ». Plus que « toute autre chose », Fr. Massimo Fusarelli pense qu’il doit s’engager « dans la pratique de l’écoute : écouter la réalité et savoir la lire et la discerner à la lumière de la parole de Dieu ». « C’est aujourd’hui une priorité absolue pour toute l’Église, pas seulement pour les franciscains », affirme le ministre général.

Et puis, il dit de se souvenir « des paroles que le cardinal Hummes aurait murmurées au pape François au moment de son élection ‘N’oubliez pas les pauvres !’ »

Le chapitre général de l’Ordre des Franciscains, qui s’achèvera dimanche 18 juillet, est « un grand moment de prise d’auto-conscience collective, au sein duquel il faut être et savoir dire quelque chose d’utile », explique Fr. Massimo. C’est aussi et « d’abord un moment de joie et de fraternité retrouvée après tant de mois de séparation et d’éloignement ».

Dans l’histoire et la tradition franciscaine, raconte Fr. Massimo, « le chapitre a toujours été le moment de bonheur dans les retrouvailles des frères ». Chacun des frères, poursuit le ministre général, « a vécu cette tempête de la pandémie d’une manière différente, et nous avons besoin de partager et de métaboliser toutes ces expériences ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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