Le pape François a désigné le p. Luigi Maria Epicoco comme assistant ecclésiastique du Dicastère pour la communication et chroniqueur pour L’Osservatore Romano, a annoncé le Saint-Siège ce 16 juin 2021.
Originaire de Mesagne, dans la région de Brindisi, le prêtre de 40 ans est l’auteur de divers livres à caractère spirituel, et professeur de philosophie à l’Université pontificale du Latran. En 2019, le p. Epicoco a été nommé par le cardinal vicaire Angelo De Donatis doyen de l’Institut supérieur de Sciences religieuses de L’Aquila, rappelle Vatican News.
Prédicateur de renom, il est l’auteur de nombreux ouvrages traduits en diverses langues. Le pape François a offert l’un de ses livres aux cardinaux au moment des vœux de 2019 : une retraite pour des prêtres, sur le thème Quelqu’un vers qui regarder.
Le p. Epicoco a également réalisé une longue interview avec le pape François sur la vie et la spiritualité du pape Wojtyla, éditée ensuite sous le titre « Je vous raconte saint Jean-Paul II » (2020).
Ordonné en 2005, le p. Epicoco a vécu comme jeune prêtre la tragédie du tremblement de terre qui a secoué sa ville d’adoption, le 6 avril 2009. En sa qualité d’aumônier universitaire il a été particulièrement frappé par le drame des huit jeunes de la Maison des étudiants restés sous les décombres.
Dans un entretien à Vatican News, le p. Epicoco dit avoir accueilli sa nomination « avec surprise et en même temps avec joie ». Il espère apporter sa contribution « au travail d’un dicastère du Saint-Siège qui a la tâche précieuse non seulement de communiquer le magistère du pape, mais aussi de rendre possible la communion à travers la communication ».
Le prêtre souligne aussi que le dicastère pour la communication « est fait de personnes compétentes qui mettent leur cœur et leur professionnalisme au service non seulement du dicastère, mais de toute l’Église » : « Je crois que cette nomination du pape veut être une aide supplémentaire pour accompagner cette compétence et cette efficacité », explique-t-il. « J’espère beaucoup que ce peu que j’apporte dans le sac à dos de mon expérience, de mon ministère, pourra être utile à quelques-uns », ajoute P. Epicoco.
Il compare le rôle de l’assistant ecclésiastique à « celui des kinésithérapeutes, des médecins au bord du terrain ou des entraîneurs », « pendant un match de football » : ils « ne jouent pas le match », mais ils « s’occupent d’une certaine manière de prendre soin des joueurs, de ceux qui vivent le match en personne ».
Le prêtre se prononce aussi sur « le défi » que les communicateurs catholiques sont appelés à affronter aujourd’hui : « Le défi, dit-il, est de trouver constamment la vérité sans le faire de manière idéologique, mais en allant chercher dans les plis de la chronique ou dans les mouvements culturels ce ‘fil rouge’ de la vérité qui reste parfois sous-jacent. » Il voit le communicateur catholique « comme un constructeur de dialogue et non comme un milicien qui utilise sa propre plume, son métier, pour faire du mal ».
Dans ce métier, note le prêtre, « ce qui est important c’est le rapport avec la réalité et non avec les préjugés qui se sont parfois segmentés en nous et qui se substituent à l’expérience de la réalité ». Selon lui, « pour être un bon journaliste, le journaliste doit … aussi redevenir surtout un témoin ».
