John 17 Movement

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Mouvement « John 17 » : « l’amour ne s’enseigne pas, il se vit », souligne le pape

Message vidéo à l’occasion d’une retraite

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« L’amour est concret, l’amour donne sa vie pour les autres… l’amour ne s’enseigne pas, il se vit », souligne le pape François en s’adressant au « John 17 Movement » (Mouvement Jean 17), réuni au séminaire Saint’s Joseph de New-York le 9 juin 2021.

« Nous chrétiens nous pouvons changer le monde », affirme-t-il dans son message vidéo aux membres du Mouvement oecuménique né en 2013 pour promouvoir des relations d’amitié entre chrétiens de différentes confessions : « L’amour peut changer le monde ! »

« L’amour n’a pas besoin de profondes connaissances théologiques, déclare encore le pape… L’amour est une rencontre de vie, d’abord avec le Seigneur Jésus, avec la personne de Jésus, et de là, de cette rencontre d’amour, naissent l’amitié, la fraternité. »

Voici notre traduction de ce message.

Message vidéo du pape François

Chers amis de John 17 Movement,

Je sais que vous êtes réunis à New York, au séminaire Saint’s Joseph, dont le recteur est l’évêque James Massa, avec la participation du cardinal Joseph Tobin. Je vous salue cordialement et je vous remercie pour votre engagement avec John 17. Il s’agit d’une retraite spéciale sur la “Réconciliation relationnelle, un Nouveau Chemin pour la Réconciliation des Chrétiens” (cf. Jn 17, 13-17).

Lors de la veillée de Pentecôte, organisée par la Commission pour l’Unité des chrétiens de CHARIS, transmise au monde entier depuis Jérusalem, j’ai rappelé combien j’étais touché par l’expression qu’employaient ceux qui rencontraient la première communauté chrétienne dans les Actes des Apôtres : “Regardez comme ils s’aiment”.

Le John 17 Movement, c’est l’amour de tous ceux qui, autour de la table, en prenant un cappuccino, en déjeunant ou en mangeant une glace, se découvrent frères, non par leur couleur, ni par leur nationalité, ni leur origine, ni leurs façons variées de vivre la foi, mais comme enfants d’un même père. Et, même s’il n’y a pas de table, même s’il n’y a pas de cappuccino, même s’il n’y a pas de glace, même s’il n’y a pas de café, à cause de la pauvreté et de la guerre, nous sommes frères malgré tout, et nous devons nous le dire les uns aux autres. Sans penser ni à la provenance, ni à la nationalité, ni à la couleur de la peau, nous sommes enfants d’un même Père.

L’amour n’a pas besoin de profondes connaissances théologiques, qui sont cependant nécessaires. L’amour est une rencontre de vie, d’abord avec le Seigneur Jésus, avec la personne de Jésus, et de là, de cette rencontre d’amour, naissent l’amitié, la fraternité et la certitude d’être enfants du même Père. La vie qui se partage et se dévoue à une fin supérieure : l’amour peut changer le monde ! Tout naît de là, d’une rencontre fraternelle, l’amour peut changer le monde, mais il nous change d’abord nous-mêmes.

Ensemble dans l’amour, nous chrétiens nous pouvons changer le monde, nous pouvons nous changer nous-mêmes, parce que Dieu est Amour !

Je sais que nous avions une date pour nous rencontrer ces derniers mois et que cela n’a pas été possible à cause de la pandémie. Nous nous rencontrerons plus tard, bientôt espérons-le, avant la fin de l’année.

Je vous exhorte à continuer à marcher ensemble en partageant la vie et l’amour fraternel. John 17 Movement et le témoignage que vous avez partagé avec moi chaque fois que nous nous sommes rencontrés, me donne l’espérance, me donne la joie. Comme le dit Joe Tosini, l’amour est la chose la plus importante au monde, mais personne n’enseigne comment aimer ! On aime ou on n’aime pas, mais l’amour s’est fait chair, l’amour qui a donné sa vie pour nous, c’est cela le chemin. Souvent nous confondons l’amour avec une sorte de philosophie platonique, idéaliste. L’amour est concret, l’amour donne sa vie pour les autres, comme Jésus l’a donnée pour nous. Peut-être parce que l’amour ne s’enseigne pas, il se vit, et vous l’enseignez en le vivant.

Que Dieu vous bénisse ! A bientôt ! Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi, parce que ce travail n’est pas du tout facile. A bientôt !

© Traduction de Zenit, Anne Kurian-Montabone

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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