Le pape évoque l’unité dans Jésus-Eucharistie, lors d’une messe à Saint-Pierre, en septembre 2015 : « Ensemble, nous avons tenu élevés le Corps du Christ et le Sang du Christ, signe visible que le fondement de tout service dans l’Église est l’adhésion et la conformation au Christ, Crucifié et Ressuscité ».
Le patriarche avait aussi accueilli le pape en Arménie en 2016. Ils se sont à nouveau rencontrés à Rome, en 2018, à l’occasion de l’inauguration d’une statue de saint Grégoire de Narek (v. 945-1003) dans les jardins du Vatican: celui-ci venait d’être proclamé docteur de l’Eglise, le 12 avril 2015.
Le pape François se réjouit de ces occasions qui lui ont permis « d’être proche du Patriarche Grégoire Pierre XX et, avec lui, du peuple arménien bien aimé qui a tant souffert au cours de son histoire mais qui est toujours resté fidèle à la profession de foi au Christ Sauveur ».
Le patriarche de Cilicie des Arméniens, en « pasteur attentif », a aussi manifesté sa solidarité concrète en faveur des populations de Syrie et du Liban, souligne le pape François.
Il évoque par ailleurs le soutien du patriarche en faveur du procès de béatification et de canonisation de son « éclairé prédécesseur », le cardinal Grégoire Pierre XV Agagianian.
Enfin, le pape salue son courage et sa lucidité dans les dernières années de sa vie: « Dans la dernière période de son pèlerinage terrestre, il a affronté avec dignité la diminution progressive de ses forces physiques, et avec responsabilité, il s’est demandé en conscience s’il était encore en mesure de guider l’Église arménienne comme Patriarche : le Seigneur lui a répondu, prononçant une dernière fois son appel à le suivre. »
Le pape recommande à Dieu l’âme du patriarche Grégoire, « par l’intercession de la Mère de Dieu, de saint Grégoire l’Illuminateur et de tous les martyrs et saints arméniens ».
La messe d’obsèques a été présidée, à Beyrouth, par Mgr Boutros Marayati, archevêque des Arméniens catholiques d’Alep, et actuel administrateur de l’Église patriarcale de Cilicie des Arméniens, en présence du cardinal Béchara Raï, patriarche d’Antioche des maronites, et du patriarche syriaque catholique Ignace Youssef Younan III.
Plusieurs personnalités politiques – dont un représentant du président libanais – et civiles étaient également présents, précise Radio Vatican.