Baptême d'enfants dans la chapelle Sixtine, 12 janvier 2020 © Vatican Media

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Lectures de dimanche : « Si vous voulez être heureux, rendez quelqu’un heureux »

La vocation chrétienne, c’est être choisi

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« La vocation chrétienne n’est pas un choix mais c’est être choisi », écrit Mgr Francesco Follo en méditant sur les lectures de dimanche prochain, 9 mai 2021 (VIème dimanche de Pâques – Année B – Ac 10,25-27.34-35.44-48; Ps 97; 1 Jn 4,7 à 10; Jn 15,9-17).

La méditation de l’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Unesco à Paris a pour titre « L’amour est mission et la mission est amour ». Citant un moine de Tibhirine, il prévient : « Si vous voulez être heureux, vous allez directement à la déception, au malheur. Si vous voulez être heureux, rendez quelqu’un heureux. »

« L’amour c’est partager, c’est donner la vie sans la perdre, c’est donner la vie et la sentir revenir sous forme de joie et de plénitude », explique encore Mgr Follo.

Prémisse :

La vocation chrétienne n’est pas un choix mais c’est être choisi, nous dit le Christ dans l’Évangile de ce dimanche. Nous sommes choisis pour vivre les chemins de l’amour, pour porter des fruits de joie, pour donner un sens à notre vie et à celle des autres. C’est pour cela que sainte Thérèse de Lisieux priait ainsi : « Ô Jésus, mon amour, j’ai enfin trouvé ma vocation. Ma vocation est l’amour. Oui, j’ai trouvé ma place dans l’Église, et tu m’as donné cette place, ô mon Dieu. Dans le cœur de l’Église, ma mère, je serai amour et ainsi je serai tout et mon désir se traduira en réalité ».

Donc c’est quoi l’amour, sinon déverser tout ce que nous sommes dans la vie des frères.
L’amour c’est partager, c’est donner la vie sans la perdre, c’est donner la vie et la sentir revenir sous forme de joie et de plénitude.

Jésus lui-même s’offre comme mesure, modèle, inspiration du plus grand amour : Il lave les pieds de ses disciples, donne « sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13), pardonne et aime aussi ses ennemis.
L’amour dont parle Jésus a une dimension missionnaire claire, comme on peut le voir dans deux phrases qu’il faut lire en parallèle : l’amour est mission, la mission est amour.
– « Comme le Père m’a aimé, moi aussi, je vous ai aimé. Restez dans mon amour » (Jn 15, 9) ;
– « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie aussi … Recevez le Saint-Esprit » (Jn 20, 21-22).

L’amour et la mission vont de pair : la mission naît de l’amour, l’amour conduit à la mission. Tout cela dans le signe et avec la puissance de l’Esprit d’amour. Jean (2e lecture) renforce le même enseignement, en s’appuyant sur l’origine divine de l’amour : « Aimons-nous les uns les autres … parce que l’amour vient de Dieu : … parce que Dieu est amour …. C’est Lui qui nous a aimés » (Jn 15, 7.8.10).

Aimez au point de donner votre vie pour les autres. C’est le plus grand amour, c’est l’amour des martyrs. Et de nombreux autres chrétiens, missionnaires et non. L’un des 7 moines trappistes, tué à Tibhirine (Algérie, 21 mai 1996) par certains fondamentalistes, a laissé ce témoignage écrit : « Si un jour vient – et cela pourrait être aujourd’hui – quand je serai victime du terrorisme qui semble vouloir engloutir tous les étrangers vivant en Algérie, je voudrais que ma communauté, mon Église, ma famille se souviennent que ma vie est donnée à Dieu et à ce pays » (Dom Christian de Chargé, Prieur du Monastère trappiste Notre-Dame de Tibhirne). Et le fr. Luc Dochier, un autre des moines de la même fraternité trappiste, a écrit : « Si vous voulez être heureux, vous allez directement à la déception, au malheur. Si vous voulez être heureux, rendez quelqu’un heureux ».

1) L’amour don de soi-même sans mesure.

« Dieu est amour » et cet Amour est le centre de la foi chrétienne.  Celle-ci est la grande révélation qui est au centre des deux textes de Jean (1 Jn 4,7 – 10; Jn 15,9 – 17) qui nous sont proposées par la Liturgie dans cette sixième dimanche de Pâques: « Dieu est amour; Celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1 Jn 4,16) et porte du fruit, c’est à dire il (ap)porte le Christ et sa joie.
La liturgie d’aujourd’hui nous invite à parcourir l’exode intérieur (sortir de soi-même à travers l’intérieur de soi, comme le disaient certains pères de l’Eglise), en nous faisant pèlerins de l’amour par la prière d’un cœur à l’écoute et en laissant les choses superflues qui pourraient nous faire perdre l’essentiel : Dieu et son amour.
Le commandement de l’amour – qu’ouvre (v. 12) et (v. 17) ferme le récit de l’Evangile de ce dimanche – trouve en Jésus sa raison. La raison de cet amour est le fait que si nous nous aimons entre nous, c’est parce qu’il nous a aimés le premier : « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. » Avec le commandement de l’amour, le Fils de Dieu se propose comme raison, modèle, règle, source et mesure : « Comme je vous ai aimés ».
Comme modèle, car il nous donne l’exemple d’une vie donnée par amour pour lui ressembler en vivant l’amour réciproque, en accueillant l’autre et en pratiquant la miséricorde.
Comme règle, parce que le Christ se propose comme la Voie. Prendre cette Voie comme une règle n’a pas le sens de faire un voyage vers quelque chose, mais de marcher avec Quelqu’un, à la suite personnelle du Christ, donc suite marquée par la logique de la croix.
Comme source, parce que, conscients que nous ne pouvons rien faire sans Lui, nous puisons de lui la grâce d’aimer et de savoir se donner pour donner la vie non seulement comme Lui, mais avec Lui.
Comme une mesure démesurée, parce qu’Il nous enseigne que le véritable amour ne mesure pas le don de soi. « La charité du Christ, reçue avec un cœur ouvert, nous change, nous transforme, nous rend capables d’aimer non pas selon la mesure humaine, toujours limitée, mais selon la mesure de Dieu. Et quelle est la mesure de Dieu ? Pas de mesure ! La mesure de Dieu est sans mesure » (Pape François).

2) Le nouveau nom des disciples : amis

En conséquence de l’affirmation logique : « Comme je vous ai aimés », nous nous serions attendus à une phrase comme celle-ci : « Ainsi, vous m’aimerez ». Au lieu de cela, Jésus dit à ses disciples de s’aimer réciproquement : « Aimez-vous les uns les autres ». Le Christ « commande » à ses disciples un amour qui tend à la réciprocité. Bien sûr, si cet amour veut ressembler à celui du Christ, il doit être gratuit. Dans l’amour de Jésus la dimension de la gratuité est fondamentale et notre amour aussi doit l’avoir. L’amour de Jésus ne veut pas posséder le disciple. Le Sauveur nous invite à nous aimer les uns les autres : « Aimez-vous » parce que le vrai amour est missionnaire et porte du fruit. Le Christ pousse vers un exode de l’amour qui pousse vers les autres. C’est offrant de l’amour aux frères que l’on répond à l’amour de Jésus.
Si nous l’accueillons, l’autre est une grâce inévitable qui fait mûrir notre cœur en le dilatant. L’autre, accueilli par moi, proclame en moi la victoire de l’amour.
L’amour de Jésus, raison, modèle, règle, source et mesure de l’amour des uns envers les autres, est un amour d’amitié, par conséquent, une relation de confiance entre les personnes, un dialogue fraternel.
Les caractéristiques de ce lien d’amitié sont au moins au nombre de trois : le dévouement total (« Aucun amour n’est plus grand que celui qui donne sa vie pour ses amis ») ; la familiarité confiante (« Je vous ai confié tout ce que J’ai entendu de mon Père »); le choix de la vocation qui est prédilection gratuite  (« Vous ne m’avez pas choisis, mais c’est moi qui  vous ai choisis »).
En tant que bénéficiaires de cette prédilection, les disciples sont « élevés » au rang d’amis qui ont fait et font l’expérience de l’amour du Christ qui a dit et mis en pratique cette déclaration : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». Qu’est-ce que cela signifie ? Tout simplement, cela signifie que nous sommes inclus dans la charité du Cœur du Christ. Cela signifie que nous sommes aimés par le Christ et que si l’amour est un exode de soi-même, afin d’en comprendre les exigences, nous devons sortir de nous et nous mettre dans le Cœur du Seigneur et ensuite nous demander comment Il nous aime et ce qu’il attend de nous. Le commandement de l’amour implique la « nécessité » de vouloir pour nous le bien qu’il nous veut, le devoir de nous aimer et d’aimer les autres comme Il nous aime, nous et les autres.

3) L’amour réciproque : l’amitié

En parlant de l’amitié, Jésus insiste sur la réciprocité de l’amour. En effet, en quel sens l’amitié se distingue-t-elle de l’amour ? L’amitié est un amour réciproque. Selon Saint Augustin, il n’y a pas d’amitié sans réciprocité, mais il n’y a pas de calcul parce qu’il n’y a pas de prétention dans la vraie amitié. En fait, le Christ pose son affirmation : « Comme Je vous ai aimés », c’est à dire la Croix, donc la gratuité, en réponse au modèle et au fondement de l’amour mutuel, c’est à dire de l’amitié.
La réciprocité chrétienne est née de la gratuité qui ne signifie pas « prestation non rémunérée, effectuée sans aucune raison », mais faite avec la plus grande des raisons : l’amour qui nait de la foi.
L’amour chrétien est réciproque, mais asymétrique : donner et recevoir ne sont pas sur le même niveau. La réciprocité évangélique n’est pas un simple échange. La note qui le caractérise est la gratuité qu’est la vérité de l’amour de Dieu, et en même temps la vérité de notre amour. L’amour, celui de Dieu, comme celui de l’homme – tend à la réciprocité : elle le construit ; mais la réciprocité n’est pas sa racine, ni sa mesure. Si vous aimez uniquement dans la mesure où vous échangez, ce n’est pas du vrai amour. Et si vous êtes aimés seulement parce que vous donnez, vous n’êtes pas vraiment aimés. Seulement ceux qui comprennent cette gratuité native, créatrice de l’amour, sont en mesure de comprendre Dieu et eux-mêmes. L’homme, à l’image et à la ressemblance de Dieu, est fait pour se donner gratuitement, totalement. C’est ainsi qu’il trouve la vérité de soi-même et manifeste son être à l’« image de Dieu».
Un exemple de la façon de vivre cet amour asymétrique et réciproque nous est donné par les Vierges consacrées dans le monde.
Comme vous le savez, cette exemplarité est née de la charité, de l’observance régulière, de la disponibilité à servir l’Eglise qui est le Corps du Christ. Puis l’imitation vient de la charité. « Si nous aimons vraiment, nous imitons, nous ne pouvons pas faire un meilleur fruit de l’amour que de montrer l’exemple de l’imitation » (Saint Augustin, Sermon 304, 2.2).
Pour cette raison, Saint Augustin exhorte en particulier les vierges consacrées à monter sur les degrés des béatitudes, imitant en chacune d’elles les vertus correspondantes du Christ. « Heureux les pauvres en esprit ! » et « Imitez celui qui, étant riche, est devenu pauvre pour vous (cf. 2 Cor 8,9). « Heureux les doux ! » et imitez celui qui a dit : « Apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29) … Imitez celui qui a dit : « Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jn 4, 34) … Heureux les cœurs purs ! « Lui qui n’a pas commis de péché et qui n’a pas trompé de sa bouche » (1 Pt 2,22). Bienheureux les gens qui vivent en paix ! « Imitez celui qui a prié pour ses bourreaux : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34) ». Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice ! Imitez Celui qui a souffert pour vous, en vous laissant un exemple afin que vous suiviez ses pas (1 Pr 2: 21). Ceux qui imitent l’Agneau dans ces vertus, Le suivent sur ces mêmes pas » (Saint Augustin, De Sacra Virginitate, 28, 28).
En outre, les Vierges consacrées suivent, c’est-à-dire, imitent l’Agneau dans la splendeur de la virginité. « Ainsi donc, vous – écrit St. Augustin – suivez l’Agneau en conservant avec persévérance ce que vous Lui avez consacré avec ardeur » (ibid., 29,29). (Cf rituel de consécration des Vierges n° 22 : « Père, par la grâce de Dieu, je professe de vant vous et devant l’Eglise, ma décision irrévocable de vivre dans la chasteté et de suivre le Christ. Recevez mon engagement, et donnez-moi, je vous prie, la consécration ».)
Les Vierges consacrées témoignent que le fondement de l’amitié est l’amour de Dieu à qui elles sont totalement consacrées. Saint Augustin dit : « Aime vraiment l’ami qui aime Dieu dans l’ami, ou, parce que Dieu est en lui, ou, afin que Dieu soit en lui » (Serm 3, 6, 2.). Il en résulte que la véritable amitié est celle que Dieu noue par sa grâce. « Il n’y a pas de véritable amitié – écrit ce grand saint dans ses Confessions – sauf lorsqu’on lie les personnes proches de vous dans le lien d’amour répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous fut donné » (Conf 4., 4.7).

Lecture patristique
Saint Augustin d’Hippone (354 -430)
De Trinitate, 14, 17, 23

L’image se renouvelle progressivement en s’approchant de Dieu
Certes, le renouvellement dont nous parlons aujourd’hui, ne se fait pas instantanément avec la conversion elle-même, comme le renouvellement du Baptême est accompli instantanément avec le pardon de tous les péchés, sans laisser la plus petite faute. Mais une telle chose est n’avoir plus de fièvre, d’autre se remettre de la faiblesse causée par la fièvre, mais comme une chose est d’extraire le dard coincé dans le corps, le reste ensuite durci avec un autre traitement de la blessure procurée par la fléchette; de sorte que le premier traitement consiste à supprimer la cause de la maladie, ce qui se passe avec le pardon de tous les péchés, la deuxième dans la guérison de la maladie elle-même, ce qui arrive à accéder graduellement dans le renouvellement de cette. Ces deux moments sont présentés dans le Psaume qui dit : « Il pardonne toutes tes iniquités, » ce qui se passe au baptême ; alors le Psaume continue : « Il guérit toutes tes maladies » (Ps 102,3), qui est mis en œuvre avec le progrès quotidien, lorsque vous renouvelez cette. Ce renouvellement parle très clairement l’Apôtre quand il dit : « Même si notre homme extérieur va dépérir, notre nature intérieure, mais se renouvelle de jour en jour » (2 Cor 4,16). Maintenant, « il est renouvelé dans la connaissance de Dieu » (Col 3:10), qui est, « dans la justice et la sainteté » (Eph 4:24), selon les termes utilisés par l’apôtre dans les témoignages que je l’ai apporté un peu plus haut. Par conséquent celui qui se renouvelle de jour en jour par l’acquisition de connaissances de Dieu et dans la vraie justice et la sainteté, portant son amour des choses de choses éternelles, des choses sensibles à intelligible, du charnel au spirituel et se consacre soigneusement de se séparer des choses temporelles, ralentissant et en affaiblissant la passion, et de se joindre à l’organisme de bienfaisance à l’éternel. Mais ce n’est pas possible que dans la mesure qui reçoit l’aide de Dieu et de Dieu qui dit : « Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). Toute personne sur le dernier jour de cette vie surprise dans ce progrès et de la croissance, et la foi en l’Ombudsman, ils seront accueillis par les saints anges d’être conduit à Dieu qui honorés et reçoivent de lui sa perfection, la fin des temps, il sera donné un corps incorruptible de ne pas être de la souffrance, mais la gloire. Dans ce sera la parfaite ressemblance de Dieu (Gn 5.1 Jc 3,9), où il sera la vision parfaite de Dieu Dans cette vision, l’apôtre Paul dit : « Maintenant, nous voyons à travers un verre sombre, mais alors face à face » (1 Cor 13,12). Il dit aussi : « Nous qui, le visage voilé, nous réfléchissons à la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, allant de gloire en gloire, en conformité avec le fonctionnement du Seigneur qui est Esprit» (2 Co 3,18). Et ce qui se réalise dans ceux qui progressent de jour en jour dans le puits.

Lecture quasi patristique
Saint Thomas More (1477 – 1535)

Le véritable amour
Traité sur la Passion.
Le Christ les aima jusqu’au bout, Homélie 1.

Méditons profondément sur l’amour du Christ, notre Sauveur qui a aimé les siens jusqu’au bout (Jn 13,1), à tel point que pour leur bien, volontairement, il souffrit une mort douloureuse et manifesta le plus haut degré d’amour qui puisse exister. Car il a dit lui-même : Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (Jn 15,13). Oui, c’est bien là le plus grand amour qu’on ait jamais montré. Et pourtant notre Sauveur en donna un plus grand encore, car il donna cette preuve d’amour à la fois pour ses amis et pour ses ennemis.
Quelle différence entre cet amour fidèle et les autres formes d’amour faux et inconstant que l’on trouve dans notre pauvre monde ! Le flatteur prétend vous aimer parce qu’il fait chez vous de bons repas. Mais si l’adversité amoindrit vos revenus et qu’il ne trouve plus la table mise, alors : adieu ! Et voilà votre frère le flatteur parti chercher une autre table. Il pourrait même devenir votre ennemi et médire de vous cruellement.
Qui peut être sûr, dans l’adversité, de garder beaucoup de ses amis, quand notre Sauveur lui-même, lorsqu’il fut arrêté, est resté seul, abandonné des siens ? Quand vous partez, qui voudra partir avec vous ? Seriez-vous roi, votre royaume ne vous laisserait-il pas partir seul pour vous oublier aussitôt ? Même votre famille ne vous laisserait-elle pas partir, comme une pauvre âme abandonnée qui ne sait où aller ?
Alors, apprenons à aimer en tout temps, comme nous devrions aimer : Dieu par-dessus toute chose, et toutes les autres choses à cause de lui. Car tout amour qui ne se rapporte pas à cette fin, c’est-à-dire à la volonté de Dieu, est un amour tout à fait vain et stérile. Tout amour que nous portons à une créature quelconque et qui affaiblit notre amour envers Die
u est un amour détestable et un obstacle à notre marche vers le ciel. Dans l’amour que vous portez à vos enfants, que votre tendresse ne vous empêche jamais, au cas où Dieu vous le commanderait, d’être prêt à en faire le sacrifice, comme Abraham était prêt à sacrifier son fils Isaac. Et puisque Dieu ne le fera pas, offrez votre enfant au service de Dieu d’une autre façon. Car tout ce que nous aimons et qui nous fait enfreindre un commandement divin, si nous l’aimons plus que Dieu, c’est un amour mortel et condamnable.
Donc, puisque notre Seigneur nous a tant aimés pour notre salut, implorons assidûment sa grâce, de crainte qu’en comparaison de son grand amour, nous soyons convaincus d’ingratitude.

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Mgr Francesco Follo

Mgr Francesco Follo est ordonné prêtre le 28 juin 1970 puis nommé vicaire de San Marco Evangelista à Casirate d’Adda de 1970 à 1976. Il obtient un doctorat en Philosophie à l’Université pontificale grégorienne en 1984. De 1976 à 1984, il travaille comme journaliste au magazine Letture du Centre San Fedele de la Compagnie de Jésus (jésuites) à Milan. Il devient membre de l’Ordre des journalistes en 1978. En 1982, il occupera le poste de directeur-adjoint de l’hebdomadaire La Vita Cattolica. De 1978 à 1983, il est professeur d’Anthropologie culturelle et de Philosophie à l’Université catholique du Sacré Cœur et à l’Institut Supérieur des Assistant Educateurs à Milan. Entre 1984 à 2002, il travaille au sein de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, au Vatican. Pendant cette période il sera professeur d’Histoire de la Philosophie grecque à l’Université pontificale Regina Apostolorum à Rome (1988-1989). En 2002, Mgr Francesco Follo est nommé Observateur permanent du Saint Siège auprès de l’UNESCO et de l’Union Latine et Délégué auprès de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Depuis 2004, Mgr Francesco Follo est également membre du Comité scientifique du magazine Oasis (magazine spécialisé dans le dialogue interculturel et interreligieux). Mgr Francesco Follo est Prélat d’Honneur de Sa Sainteté depuis le 27 mai 2000.

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