2 euros du Vatican à l'effigie de Pierre et Paul © L'Osservatore Romano

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Finances du Vatican: « Nous avons besoin du soutien des fidèles », explique le p. Guerrero

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Le Saint-Siège réduit les coûts, pas sa mission

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« Nous avons besoin du soutien des fidèles », explique le p. Juan Antonio Guerrero Alves, jésuite, préfet du Secrétariat pour l’économie, dans une interview accordée à Vatican News (Andrea Tornielli) publiée ce vendredi 12 mars 2021.
Il explique la situation actuelle des finances du Vatican, du fait de la pandémie: «Les prévisions de dépenses pour 2021 sont les plus basses de l’histoire récente du Saint-Siège, mais les économies ont été faites sans diminuer le service à la mission du Pape et en défendant les salaires et les emplois des salariés. Nous avons besoin du soutien des fidèles».
Diminuer les dépenses

Plus précisément encore, « la crise provoquée par la pandémie est la cause d’un budget restreint, dans lequel les recettes attendues sont beaucoup plus faibles qu’en 2019, 30% de moins ».

Le p. Guerrero ajoute qu’« environ 50 % du budget est constitué en dépenses pour le personnel. Il est en hausse de 2 % en 2020 par rapport à 2019. La protection des emplois et des salaires a été une priorité pour nous jusqu’à présent ».

Pour 2020, le Vatican a pris quatre séries de mesures pour diminuer les dépenses:

+une réduction drastique des coûts des consultations (1,5 million),

+l’annulation de tous les événements prévus en 2020, y compris les visites ad limina, les assemblées plénières, les conférences, les congrès et les événements similaires (1,3 million),

+la limitation radicale de tous les déplacements (3 millions), la suspension des achats de mobilier prévus (0,9 million),

+le blocage des travaux de rénovation des bâtiments non urgents ou qui peuvent être reportés (4,8 millions).

Il ne s’agit pas de chercher à faire du profit, fait observer le p. Guerrero: « J’insiste toujours sur le fait, que nous ne sommes pas une entreprise, nous ne cherchons pas à faire du profit. Nous ne sommes même pas un État comme les autres, ni une ONG. »

Le Denier de saint Pierre

Pas de décapitalisation en tous cas intentionnnelle, indique-t-il:  « L’expérience montre qu’une Église sans réserves financières continuerait cependant à accomplir sa mission d’évangélisation avec la créativité que l’Esprit a inspirée dans les occasions historiques où cela s’est produit. Nous espérons toutefois que cela ne se produira pas. Ce que nous devons éviter, c’est la décapitalisation intentionnelle ou due à une mauvaise gestion. »

Il s’attend, avec la baisse des recettes, à une diminution des réserves semblable en 2020 et 2021, des réserves dues notamment au Denier de Saint-Pierre: « Il sert à couvrir les dépenses de la mission du Saint-Père, l’unité dans la charité, qu’il exerce à travers les différents dicastères. La nouveauté est que nous avons connu une série d’années au cours desquelles les dons reçus, y compris le Denier, n’ont pas couvert les coûts de cette mission et, par conséquent, les réserves du Denier accumulées au cours des années précédentes ont été consommées. En 2020, en raison de la baisse des recettes, on peut estimer (le budget n’est pas encore bouclé) une réduction des réserves de plus de 40 millions. Nous pouvons maintenant espérer la même chose en 2021. »

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Rédaction

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