A la question de savoir si le pape François était conscient du risque lié à la pandémie que son voyage pouvait faire encourir aux autres, il a répondu qu’il avait pris la décision « librement », après avoir beaucoup prié et pesé le pour et le contre.
La quatrième question de la conférence de presse sur le vol papal du retour de Bagdad à Rome, le 8 mars 2021, lui a été posée par Aaron Patrick Harlan, du Washington Post. Le pape a dit combien ce risque avait été pris en compte et comment sa décision avait été longuement mûrie.
Voici notre traduction de cette question et de la réponse.
HG
Aaron Patrick Harlan : Merci, Saint-Père ! Ce voyage a évidemment eu une signification extraordinaire pour les personnes qui ont pu vous voir, mais il a été l’occasion d’événements qui ont créé les conditions pour une diffusion du virus, en particulier en ce qui concerne les personnes non vaccinées, serrées pendant qu’elles chantaient. Lorsque vous avez évalué le voyage et ce qu’il allait comporter, vous êtes-vous également préoccupé du fait que les personnes qui seraient venues vous voir pouvaient tomber malades et même mourir ? Pouvez-vous expliquer vos réflexions et vos prévisions ?
Comme je l’ai dit récemment, les voyages se « cuisinent » dans le temps dans ma conscience et ceci a été une des choses qui ont fait le plus pression sur moi… J’ai beaucoup réfléchi, j’ai beaucoup prié sur ce point et à la fin j’ai pris la décision, librement, qui venait de l’intérieur. Et j’ai dit : Que celui qui me fait décider s’occupe des gens. Et j’ai pris la décision, comme cela, mais après la prière et après la conscience des risques. Après tout cela.