Pour la sixième question de la conférence de presse sur le vol papal de Bagdad à Rome, le 8 mars 2021, Stefania Falasca, du quotidien italien catholique Avvenire, a demandé au pape François s’il comptait se rendre en Syrie.
« Au Moyen-Orient, la seule hypothèse, et aussi la promesse, c’est le Liban », a répondu le pape, non sans réaffirmer sa proximité à l’égard de la Syrie : « La Syrie, a-t-il dit, je la porte dans mon cœur ».
Voici notre traduction de la question de Stefania Falasca et de la réponse du pape François. Stefania Falasca – En trois jours, dans ce pays, qui est un pays clé du Moyen-Orient, vous avez fait ce que les puissants de la terre discutent depuis trente ans. Vous avez déjà expliqué ce qu’est la genèse intéressante de vos voyages, comment naissent les choix de vos voyages, mais maintenant, en ces circonstances, en pensant également au Moyen-Orient, pouvez-vous envisager aussi un voyage en Syrie ? Quels peuvent être les objectifs d’ici un an d’autres lieux où votre présence est demandée ?
Au Moyen-Orient, la seule hypothèse, et aussi la promesse, c’est le Liban. Je n’ai pas pensé à un voyage en Syrie, je n’y ai pas pensé parce que l’inspiration ne m’est pas venue. Mais je suis très proche de la Syrie bien-aimée et meurtrie, comme je l’appelle. Je me souviens, au début de mon pontificat, de cet après-midi sur la Place Saint-Pierre, il y avait l’adoration du Saint-Sacrement, on priait le rosaire… Mais combien de musulmans, combien de musulmans avec leur tapis priaient avec nous pour la paix en Syrie, pour arrêter les bombardements, en ce temps où l’on disait qu’il y aurait un bombardement terrible. La Syrie, je la porte dans mon cœur. Mais penser à un voyage, cela n’est pas venu à l’esprit en ce moment. Merci.