Daoud et Hassan sont amis, l’un est musulman, l’autre chrétien. Ils étudient, jouent, travaillent ensemble. Ils en ont témoigné devant le pape François, vendredi 6 mars, dans la plaine de Ur. Il rêvent pour leur pays que chrétiens et musulmans vivent la même harmonie.
Voici notre traduction de leur témoignage.
AB
Rencontre interreligieuse dans la plaine de Ur
Témoignage de Daoud Ara (chrétien) et Hassan Salim (musulman), deux jeunes de Bassorah
Saint-Père,
Estimées [personnalités] présentes,
Mesdames et Messieurs,
Daoud: Je m’appelle Daoud Ara, je suis un chrétien de Bassorah, je suis né dans cette ville en 2002.
Hasan: Je m’appelle Hassan Salim, je suis musulman, également de Bassorah, et je suis né dans cette ville en
2002.
Daoud: Mon camarade de classe Hassan et moi sommes en quatrième année de lycée. Nous sommes amis et nous nous fréquentons régulièrement depuis que nous avons commencé à étudier il y a huit ans; nous avons joué ensemble, étudié ensemble.
Comme nous avons besoin d’argent pour couvrir les frais d’études, nous avons décidé l’année dernière de commencer un travail à temps partiel.
Hassan: Nous ne voulions pas seulement attendre que quelqu’un nous propose un emploi, car cela aurait pris trop de temps. En 2020, nous avons contracté un prêt de deux millions de dinars (1650 $) pour louer une boutique dans le centre-ville de Bassorah avec l’intention de vendre des vêtements.
Nous avons été encouragés par nos familles et nos amis respectifs – tout le monde vient acheter chez nous. Ce petit projet nous rend heureux et nous remboursons lentement notre dette.
Nous travaillons de manière à ce que le temps consacré à l’étude ne soit pas affecté: nous organisons notre temps et nous prêtons également attention à la prévention contre Covid 19.
Daoud: Notre ambition est de pouvoir achever des études universitaires: j’aime étudier la communication et Hassan aime plutôt l’art.
Hassan: Même si Daoud et moi n’appartenons pas à la même religion, nos histoires montrent qu’il est possible de travailler ensemble, et aussi que vous pouvez être amis.
Daoud: Nous aimerions que beaucoup plus d’Irakiens aient la même expérience que nous. Nous ne voulons pas de guerre, de violence, de haine: nous voulons que les gens de notre pays travaillent ensemble et qu’ils soient amis les uns avec les autres.
Nous vous remercions beaucoup, Saint-Père, de nous avoir invités à rendre ce témoignage et nous prions pour vous, ainsi que pour l’Irak et pour le monde entier.
Veuillez prier pour la paix en Irak, et pour que cette coexistence puisse toujours être réalisée. Nous vous remercions tous.
Copyright – Traduction de Zenit, Anita Bourdin