Une « brutalité insensée »: le pape François a adressé un télégramme de condoléances, en anglais, au président irakien, Barham Saleh, après la double attaque suicide est survenue à Bagdad ce jeudi 21 janvier 2021, faisant 32 victimes et 110 blessés, selon un bilan provisoire du ministre irakien de la Santé, Hassan al-Tamim.
Le pape avait reçu le président Saleh au Vatican il y a bientôt un an, le 25 janvier 2020.
« Sa Sainteté le Pape François a été profondément attristé d’apprendre les attentats à la bombe sur Tayaran Square à Bagdad ce matin », dit le télégramme signé, au nom du pape, par le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin.
« En déplorant cet acte de brutalité insensée, il prie pour les victimes décédées et leurs familles, pour les blessés et pour le personnel d’urgence présent », ajoute le télégramme.
Le pape redit sa confiance que « tous continueront d’œuvrer pour vaincre la violence avec fraternité, solidarité et paix » et il « invoque sur la nation et son peuple la bénédiction du Très-Haut ».
Rappelons que le pape lui-même devrait se rendre en Irak du 3 au 8 mars 2021, pour un pèlerinage de six jours en 5 étapes : Bagdad, Ur, Erbil (Kurdistan irakien), Mossoul et Qaraqosh (plaine de Ninive).
Et le thème du voyage du pape François est justement la fraternité: « Vous êtes tous frères ».
Un premier homme a déclenché sa ceinture explosive au beau milieu du marché de vêtements d’occasion de la place Tayaran, a expliqué le ministère de l’Intérieur.
Et alors qu’un attroupement se formait pour venir en aide aux victimes, un second kamikaze a déclenché à son tour ses explosifs.
Ce type d’attaque qui n’avait pas eu lieu depuis plus de 18 mois dans la capitale. Un attentat du même type sur cette même place avait fait 31 morts il y a trois ans.
Comme en 2018, cette attaque intervient alors que les autorités préparent l’organisation d’un scrutin législatif pour le mois de juin prochain.
Ce mode opératoire avait déjà été utilisé par le groupe État islamique (EI) qui a occupé près du tiers de l’Irak en 2014. Bagdad a déclaré avoir gagné la guerre contre les jihadistes fin 2017. Cependant des cellules jihadistes semblent s’être retranchées dans des régions montagneuses ou désertiques d’où des opérations terroristes peuvent être déclenchées.