« Nous sommes des ‘terroristes’, quand nous lançons ‘les bombes’ des médisances, de la calomnie et de l’envie », écrit le pape François dans sa préface au livre du frère capucin italien Emiliano Antenucci, « Ne pas dire du mal des autres. Les recommandations du pape François ». Le pape prie pour que « la Vierge du Silence nous enseigne le juste usage de notre langue, qu’elle nous donne la force de bénir tous les autres, avec la paix dans le cœur et la joie de vivre ».
Frère Emiliano a été nommé par le pape François « missionnaire de la miséricorde » à l’occasion de l’Année sainte extraordinaire. Il a passé de longs temps en ermitage et dans des monastères dans toute l’Italie et a écrit de nombreux livres comme « Le chemin du silence », « L’art du silence », « La Vierge du Silence ». En juin 2016, le pape a béni et signé l’icône originale de la « Vierge du Silence » vénérée pendant le cours « Silence, le Silence parle ».
Dans la préface de ce nouveau livre rapportée par La Stampa du 12 janvier 2021, le pape François souligne que « le silence est la langue de Dieu et c’est aussi le langage de l’amour, comme l’écrit saint Augustin : ‘Si tu te tais, tais-toi par amour, si tu parles, parle par amour’ ». Le pape écrit que « ne pas dire du mal des autres, ce n’est pas seulement un acte moral, mais c’est un geste humain parce que, lorsque nous ‘disons du mal’ des autres, nous salissons l’image de Dieu qui est en chaque homme ».
Le pape avertit sur l’importance du « juste emploi des mots » : « Les mots, écrit-il, peuvent être des baisers, des caresses, des médicaments ou des couteaux, des épées ou des projectiles. Avec la parole, nous pouvons bien-dire (bénir) ou maudire (mal-dire), les paroles peuvent êtres des murs fermés ou des fenêtres ouvertes. »
Le pape explique ce qui, à son avis, provoque les calomnies et les médisances : « Ce n’est pas la peine d’aller voir le psychologue pour savoir que, quand quelqu’un dénigre l’autre, c’est que lui-même ne peut pas grandir et qu’il a besoin de voir l’autre rabaissé pour se sentir quelqu’un. »
Dans son commentaire, Frère Antenucci rappelle qu’« avant de juger » les gens, « il faut se mettre à leur place, dans la mentalité, dans l’éducation et dans la famille des autres ». « Nous ne voyons pas les ‘racines’ de l’autre et nous nous permettons de cracher des sentences et des jugements sévères et téméraires », écrit le religieux.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat