Journal télévisé TG5, capture video Canale 5, mediaset

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La protection de la vie, une question de « conscience humaine », estime le pape

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On ne résout pas les problèmes en éliminant un enfant

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« Est-il acceptable d’engager un tueur à gages pour résoudre un problème? En tuant la vie humaine? C’est le problème de l’avortement », estime le pape François. Or la protection de la vie n’est pas une question de religion mais de conscience humaine, affirme-t-il dans une interview au journal télévisé TG5 de la chaine italienne Canale 5 diffusée le 10 janvier 2021.

Dans une conversation avec le journaliste Fabio Marchese Ragona qui a eu lieu à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, le pape parle du « problème de la mort » qui « n’est pas un problème religieux », dit-il: « c’est un problème humain, pré-religieux, c’est un problème d’éthique humaine ».

Les religions « suivent » la question de l’avortement, affirme le pape, « mais c’est un problème que même un athée doit résoudre dans sa conscience ». Le pape invite à réfléchir : « Ai-je le droit de faire cela? La réponse scientifique est : la troisième semaine, presque la quatrième, il y a tous les organes du nouvel être humain dans le ventre de la mère, c’est une vie humaine. Je pose cette question: est-il juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème, n’importe quel problème? Non, ce n’est pas juste. »

Il élargit la question à la « culture du déchet » : « Les enfants ne produisent pas et sont éliminés, constate-t-il. Les personnes âgées ne produisent pas et sont éliminées… Eliminer afin d’obtenir plus de confort… »

Selon le pape, le rejet des migrants se situe dans la même ligne: « Les personnes qui se sont noyées en Méditerranée parce qu’elles n’avaient pas le droit de venir pèsent lourdement sur notre conscience. Comment y faire face plus tard, c’est un autre problème que les États doivent aborder avec prudence et sagesse, mais les laisser se noyer pour résoudre un problème à venir n’est pas bon. »

Le pape François plaide pour le seul « moyen de se sauver » : « La proximité, la fraternité, tout faire ensemble. Fraternité, ça ne veut pas dire faire un club d’amis, non. Tous. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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