« Fratelli tutti »… une photo du pape François en couverture et une tribune du directeur éditorial du Dicastère pour la communication, Andrea Tornielli : c’est ainsi que Vanity Fair débute l’année 2021 en Italie, avec son numéro sorti ce 8 janvier.
Quel avenir voulons-nous construire après la pandémie ? questionne Andrea Tornielli, qui citant le pape François, invite à affronter « un autre virus… celui de l’injustice sociale, de l’inégalité des chances, de la marginalisation et du manque de protection des plus faibles ».
En 2020, le pape s’est fait « proche de tous ceux qui souffraient », note le directeur éditorial en évoquant la messe quotidienne retransmise en direct et les neuf catéchèses dédiées au monde de l’après-covid-19, qui ont énuméré les principes sociaux nécessaires : la dignité de la personne, le bien commun, l’option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle des biens et la solidarité.
L’épreuve de la pandémie, a ainsi estimé le pape, est une occasion « pour construire quelque chose de différent » : « Nous pouvons diffuser une économie de développement intégral des pauvres et non d’assistanat. » Pour le pape, « un virus qui ne connaît ni barrières, ni frontières, ni distinctions culturelles et politiques, doit être affronté avec un amour sans barrières, ni frontières, ni distinctions ».
Il s’agit d’ « exprimer le meilleur de notre nature humaine au lieu du pire », ajoute Andrea Tornielli qui explique que « c’est pour cela que le pape a continué de demander l’accès pour tous aux soins et aux vaccins ».
La « feuille de route pour sortir meilleur de la crise » est l’encyclique Fratelli tutti, souligne-t-il : « C’est un défi symbolisé à travers les gestes, les paroles et le témoignage personnel du pape François depuis le début de son pontificat. Ce sont ces considérations qui sont à la base de son choix de recommencer à voyager. La destination de son premier pèlerinage, début mars 2021, est éloquente : il s’agit de l’Irak, pays martyr, dévasté par les guerres, le terrorisme et la pandémie. La présence du pape pourra encourager des processus de dialogue, de paix et de réconciliation. »
C’est la deuxième fois que le pape argentin fait la Une de l’hebdomadaire de mode, qui l’avait élu « homme de l’année » en juillet 2013.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat