Le pape François a autorisé la publication de 8 décrets lors d’une audience accordée au cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, lundi 21 décembre 2020, dont le décret sur le martyre du juge italien, victime de la mafia en 1990, Rosario Livatino, et 7 décrets sur les « vertus héroïques » de sept baptisés d’Espagne, d’Italie et de République tchèque.
« Une vie enflammée par l’histoire de saint Paul, par ce désir ardent d’apporter la vérité de l’Evangile au monde. Telle est la vie du père Bernardo Antonini », l’un des nouveaux « vénérables Serviteurs de Dieu », peut-on lire sur le site de la Congrégation pour les causes des saints en italien.
Né le 20 octobre 1932 à Cimego, dans la province de Trente, en Italie, le p. Bernardo Antonini est mort à Karaganda, au Kazakhstan, le 27 mars 2002.
Entièrement intégré dans la vie du diocèse de Vérone, où il avait déménagé avec sa famille, son histoire est marquée par l’étude. Devenu prêtre en 1955, il obtient en 1962 une licence en langues et littératures étrangères modernes, deux ans plus tard, une licence en dogmatique et enfin une licence en Écriture sainte, en 1975.
Jusqu’à l’âge de 60 ans, le chemin du nouveau vénérable est celui de l’enseignement et du journalisme, puis il entre à l’Institut « Jésus Prêtre », fondé par le père Alberione. C’est à cette époque qu’il « tombe amoureux » de saint Paul. En 1989, il a l’occasion de se rendre temporairement à Moscou pour y suivre un cours et, en 1991, il se met à la disposition de Mgr Kondrusiewicz, qui est sur le point d’être envoyé comme évêque à Moscou.
C’est la période de la « pérestroïka » de Gorbatchev avec l’ouverture de la Russie sur le monde. Ayant quitté Vérone en tant que prêtre « fidei donum », « Don Bernardo », qui connait 10 langues, sème les graines de la foi à Moscou.
En 1993, il parvient à ouvrir le premier séminaire où 13 jeunes hommes se préparent au sacerdoce. En 1999, trois d’entre eux sont ordonnés : ce sont les premiers prêtres, après 81 ans de vide absolu dans le clergé local. Désireux d’atteindre les églises les plus pauvres, le père Bernardo s’installe à Karaganda, au Kazakhstan, où il s’éteint dans la nuit du 27 mars 2002.