Inauguration de la crèche et du sapin Place Saint-Pierre, 11 décembre 2020 © Vatican Media

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Dimanche de « Gaudete »: « Témoin de la joie », par Mgr Follo

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« Faire connaître à tant d’autres Celui qui est au milieu de nous »

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Mgr Follo invite à « faire l’expérience de Dieu comme source de la vraie joie et de partager la joie de sa présence parmi nous », dans son commentaire des lectures de dimanche prochain, 13 décembre 2020, troisième dimanche de l’Avent ou « Dimanche de Gaudete ».

 

Témoin de la joie

Prémisse

Ce troisième dimanche de l’Avent met l’accent sur la joie de l’attente et il est appelé « Dimanche de Gaudete » parce que l’Antienne d’entré en latin commence par le verbe « Gaudete ». Cette Antienne en français continue « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur: je vous le répète, réjouissez-vous , le Seigneur est proche ». Après la liturgie de la Parole nous propose :

« Je me réjouis pleinement dans le Seigneur, mon âme se réjouit en mon Dieu » (Première lecture).

« Mon âme se réjouit en mon Dieu » (Psaume responsorial).

« Frères, soyez toujours joyeux, priez sans interruption, rendez grâce en tout» (deuxième lecture).

«Maintenant ma joie est complète» (Évangile : Jn 3, 29).

Le message de ces phrases pourrait être synthétisé  ainsi : à la joie d’un nouveau départ (première lecture), à ​​ce qui doit être communiqué (psaume), à ​​ce qui doit être une joie intégrale (deuxième lecture), s’ajoute la joie de la mission accomplie (Évangile).

En nous proposant la figure de saint Jean-Baptiste, l’Évangile nous rappelle que la pleine adhésion à la vocation chrétienne, la réponse à l’appel de Dieu, est source de joie et nous permet d’arriver au soir de la vie en vivant – comme le Précurseur du Messie – comme de vrais témoins du Christ.

Le témoin peut aussi être un fanatique, cela dépend de ce qu’il témoigne, cela dépend de l’objet du témoignage. S’il témoigne la liberté, la fraternité et la miséricorde, il ne doit pas être fanatique, sinon il n’est pas témoin de ce qu’il dit, car le témoin est celui qui vit ce qu’il dit. Il y a des témoins de la vérité et il y a aussi des faux témoins de la vérité, c’est-à-dire ceux qui témoignent de manière erronée, de manière fanatique ce qui en soi n’est pas l’objet du fanatisme et puis il y a aussi des témoins du mensonge, ceux qui sont des champions du mensonge, de la violence, de la domination et qui utilisent la Parole précisément pour dominer et non pour servir la vérité, la justice et la liberté.

Entre autres, les trois mots : vérité, justice et liberté doivent être prises ensemble, car si la vérité est enlevée, il n’y a pas de liberté et il n’y a pas de justice. C’est comme enlever la tête d’un homme. Il n’y a des hommes que dans la vérité. Et si l’on enlève la justice, c’est comme enlever le cœur. La justice signifie l’amour pour son prochain, pour ses frères. Si l’on enlève la liberté, c’est comme couper le souffle, les poumons, l’endroit où la vérité a de la place, l’endroit où la liberté, la justice ont de la place.

Par conséquent, ils doivent toujours être pris ensemble ; quand on n’en prend qu’un, c’est quelque chose de vide, cela veut dire qu’on ment, et c’est justement sur les choses les plus vraies que l’on peut mentir, parce que ces trois mots sont plus nécessaires que du pain, c’est-à-dire que l’homme vit de ces mots. Le témoin est celui qui les vit et les témoigne aux autres, comme saint Jean-Baptiste nous en donne l’exemple.

  • La joie pour Noël tout proche

Le Noël de Jésus a un charme particulier pour tous et dans le monde entier. J’ai vu écrit “Noël, Christmas, Navidad, Natale” même dans des pays et des villes où les chrétiens sont une petite minorité. Peut-être est-ce un prétexte pour faire croître la consommation. Toutefois, un charme, une nostalgie de paix et de joie demeure. C’est comme si, en se rappelant la naissance de Jésus, Dieu parmi nous, l’on entrait dans une vie d’espérance, comme si nous présagions que le chant des Anges au-dessus de la cabane de Bethléem – “Paix sur la terre aux hommes qu’Il aime” – puisse vraiment faire refleurir l’espérance, dans notre temps qui a tant besoin de se nourrir de consolation, de sécurité, de joie vraie, profonde, retrouvée.

A proximité de Noël, l’Eglise nous fait aujourd’hui goûter par avance la grande joie que Dieu nous a donnée avec Jésus. Dans la lettre aux Thessaloniciens (seconde lecture du rite romain), l’Apôtre Paul nous invite à retrouver la joie éternelle d’être frères et soeurs, à prier sans cesse et à rendre grâce en toute chose, parce que c’est là la volonté de Dieu pour nous. Saint Paul poursuit avec ce vœu : “Que le Dieu de la paix vous sanctifie totalement et que votre personne tout entière, esprit, âme et corps, soit parfaitement gardée pour être irréprochables lors de la venue de notre Seigneur Jesus Christ. Il est fidèle, celui qui vous appelle:  c’est lui encore qui agira” (1 Th 5,16-24).

Bien sûr, le risque existe de chercher à étouffer ce besoin de la Joie du Christ et de Noël. Malheureusement ce risque est devenu une réalité qui a tout transformé en un bruyant et fugitif moment d’allégresse superficielle qui laisse ensuite le coeur vide. Le risque est grand et il est difficile d’y échapper parce que l’attraction de la « mode »  est forte.

Pour s’opposer à cette mode, il suffirait de se laisser remplir le coeur des sentiments du prophète Isaïe qui exprimait ainsi sa joie : “L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m’a donné l’onction; il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, panser les coeurs meurtris, annoncer aux captifs la libération, proclamer une année de miséricorde de la part du Seigneur. Je me réjouis pleinement dans le Seigneur ; mon âme exulte en mon Dieu, car il m’a revêtu de vêtements de salut, il m’a drapé dans un manteau de  justice, comme l’époux qui se coiffe d’un diadème, comme la fiancée qui se pare de ses bijoux (Is 61, 1-11 – première lecture du rite romain).

Ce sont vraiment là des paroles de joie profonde que celles d’Isaïe qui, à la seule pensée de voir Dieu tout proche, s’exclame: “Je me réjouis pleinement dans le Seigneur”. La joie chrétienne naît, non pas d’une simple émotion mais d’une rencontre – une rencontre qui a transformé notre vie.

  • La rencontre du Témoin et du Précurseur

Cette rencontre peut et doit se répéter encore et d’une manière particulière à l’approche de Noël. Jean-Baptiste, le Témoin et le Précurseur, peut, par son exemple et son intercession, nous aider à renouveler cette rencontre.

« Jean a devancé le Christ par sa naissance et ses prédications, mais il l’a devancé pour le servir et non pour se préférer à Lui » (Saint Augustin, Sermon 66, 19). Lui, il est la voix de la Parole de Joie, il est le flambeau qui indique la Lumière de l’Amour, il est le témoin de Jésus, il baptise dans l’attente de Son Baptême, il Lui est totalement lié. Sans Jésus, le Baptiste ne peut pas vivre parce que sans le Christ, sa vie n’aurait pas de sens, elle n’aurait ni signification ni but.

Jean vient comme témoin, envoyé de Dieu pour rendre témoignage à la Lumière. Il ne rend pas témoignage de la grandeur, de la majesté, de la puissance de Dieu, mais de la Lumière de l’Amour, de la Lumière d’une Présence.

Jean témoigne d’un monde gouverné par un Principe de Lumière pour lequel il vaut bien mieux allumer une lampe que maudire mille fois la nuit.

Nous aussi, même dans notre fragilité et notre petitesse, nous sommes appelés à témoigner que l’histoire est un chemin de croix qui devient un chemin de Lumière lorsque nous avons la force de fixer le regard sur la Lumière naissante de l’Enfant Christ. D’apparence, le Christ que d’ici peu de jours nous contemplerons dans le berceau de Bethléem, est petit, fragile, sans défense. Il est pourtant vainqueur et depuis la Cité du Pain (Bethléem), il fera les premiers pas de la bonté et de la justice qu’il réalisera dans la Cité de la Paix (Jérusalem).

A chacun de nous, est confié le ministère prophétique de Jean le Baptiste : celui d’être annonciateur non de la dégradation, de l’écroulement et du péché qui assaillent pourtant notre monde, mais de la Lumière qui illumine le monde et le sauve. Nous devons être – comme saint Jean – témoins de l’espérance et du futur, d’un Dieu qui est Lumière, d’un Dieu amoureux et si proche qu’il demeure au milieu de nous, guérisseur de notre vie et de tous nos frères et soeurs en humanité.

Nous sommes témoins parce que nous avons demandé qu’il nous couvre de son manteau et fasse germer un printemps de justice, un printemps qui sans lui est impossible.

Avec l’intercession de saint Jean, nous pouvons l’imiter, lui, Jean, qui est l’image de l’homme authentique, qui connaît ses propres limites et est ouvert à la nouveauté de la rencontre. Comme le Précurseur, nous devons avoir conscience que nous sommes charnels mais aussi vivre de ce désir de Dieu imprimé en lui par la Parole créatrice et  la promesse faite à Israël. Nous serons les disciples sauvés  par le Rédempteur, parce que comme saint Jean, nous cherchons, nous rencontrons, nous reconnaissons, nous accueillons Jésus comme le Fils de Dieu dont nous témoignons auprès des autres en disant “Voici l’Agneau de Dieu”. Nous sommes nous aussi la pauvre voix d’une Parole qui crée et élève avec douceur. “Alors le Seigneur fera don de sa douceur et notre terre donnera son fruit”(S. Augustin, En. in Psalmos, 84,15).

  • Le témoin d’une Présence

L’Evangile dit de Jean : “Il y eut un homme envoyé de Dieu” (Jn 1, 6). Chacun de nous est aussi une personne envoyée de Dieu, appelée à être témoin de la Lumière.

La force de Jean est de ne pas resplendir de lui-même, mais de resplendir par sa vie pour que la Lumière se voie. Dieu est la Lumière qui illumine aussi les ténèbres les plus épaisses. Jean crie pour annoncer l’Evangile, et le désigne de son doigt comme le Christ Jésus. Il n’attire pas l’attention sur lui, en se mettant au premier plan de façon arrogante, comme ç’eût été naturel. Sa voix renvoie à quelqu’un qui est déjà “au milieu de vous” (Jn 1, 26)et le désigne comme “celui qui vient après moi dont je ne suis pas digne de dénouer la courroie des sandales” (Jn 1, 27).

La grandeur de Jean est d’avoir su reconnaître Dieu en Jésus donc de l’avoir indiqué comme le Dieu présent au milieu de l’humanité.

Jean Le Baptiste n’attire pas l’attention sur un Messie absent qui doit venir, mais bien sur un Messie déjà au milieu de nous et que nous ne connaissons pas : “Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas” (Jn 1, 26). Jean est le témoin d’un Dieu qui est déjà là. Il est déjà présent parmi nous, mais cela est à découvrir et tout le monde ne le voit pas, et pour cette raison il faut un prophète qui nous l’indique.

Désormais, il nous revient  à chacun individuellement et en tant que communauté chrétienne, d’imiter Jean Le Baptiste en montrant au monde un Christ déjà présent dans le monde.

Une manière particulière d’indiquer le Christ est celle des vierges consacrées dans le monde. L’offrande totale d’elles-mêmes au Christ Epoux indique que Lui, Il mérite tout. Veiller dans la prière nous apprend  que l’avent consiste à attendre l’Aimé en se serrant contre Lui qui est déjà présent dans le coeur de celles qui se sont confiées complètement à Lui dans un total abandon, dans une amoureuse confiance et félicité. En ce monde, elles, et nous avec elles, expérimentons que “lorsque le Seigneur nous invite à devenir saint, il ne nous appelle pas à quelque chose de lourd, de triste. C’est l’invitation à partager sa Joie, à vivre et à offrir avec joie chaque moment de  notre vie, en le faisant devenir en même temps un don d’amour pour les personnes qui se trouvent à côté de nous” (Pape François, Catéchèses à l’occasion de l’audience générale, 19 novembre 2014).

Nous, si banals fussions-nous, nous sommes appelés à faire connaître à tant d’autres Celui qui est au milieu de nous. Faibles, nous sommes forts. Tristes, nous sommes heureux. Parce que le Seigneur vient, il fait re-germer la terre et en fait de nouveau un jardin, où la liberté, la fraternité et la miséricorde sont annoncées, mais surtout pratiquées, vécues, vécues ensemble.

Lecture Patristique

Saint Augustin d’Hippone, évêque (354 – 430)

Sermon, 293, 3 s.

Jean est la voix, mais le Seigneur “depuis le principe, était le Verbe” (Jn 1,1). Jean fut une voix pour un temps, le Christ est le Verbe depuis le principe, éternel. Il porte en avant l’idée. Vaut-elle mieux qu’une parole? Si l’on n’y comprend rien, la parole devient un inutile vacarme. La parole sans idée brasse de l’air, n’alimente par le coeur. De plus, tandis que nous alimentons le coeur, nous conservons l’ordre des choses. Si je pense à ce que je dois dire, il y a déjà l’idée dans mon coeur, mais si je veux parler avec toi, je me mets à me demander si c’est aussi dans ton coeur, ce qui est déjà dans le mien. Tandis que je cherche comment je pourrais te rejoindre et fixer dans ton coeur l’idée qui est déjà dans le mien, je forme la parole et une fois la parole formée, je te parle : le son de la parole t’apporte l’intelligence de l’idée, c’est le son qui passe de moi à toi, en revanche, l’idée qui t’es apportée par la parole, est déjà dans ton coeur et ne s’en est pas allée du mien.

Le son qui t’a donc apporté l’idée, ne semble-t-il pas te dire “Il faut que lui grandisse et que moi je diminue”? Le son de la parole fait son office et disparait comme s’il disait “C’est ma joie et elle est complète” (Jn 3,30). Nous saisissons l’idée, nous assimilons l’idée pour ne pas la perdre. Veux-tu voir la parole qui passe et la divinité permanente du Verbe? Où est-il désormais le Baptême de Jean ? Il fit son office et passa. C’est le baptême du Christ qui est désormais d’actualité. Nous croyons tous en Christ, nous espérons être sauvé en lui : c’est ce que dit la parole. Mais puisqu’il est difficile de distinguer entre la parole et l’idée, Jean lui-même fut pris pour le Christ.

La parole est prise pour l’idée, mais la parole se déclara parole, pour ne pas léser l’idée. “Je ne suis pas le Christ, dit-il, ni Elie, ni un prophète”. On lui a répondu : “Toi, qui es-tu donc? Je suis, dit-il, la voix de celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur” (Jn 1, 20-23). “Voix de celui qui crie dans le désert” : voix de quelqu’un qui rompt le silence. “Préparez le chemin di Seigneur” : comme si elle voulait dire, “Je vais en raisonnant pour l’introduire dans les coeurs, mais je ne trouverai pas un coeur dans lequel il soit digne d’entrer si vous ne préparez pas le chemin”.

Que veut dire “Préparez le chemin” sinon de supplier convenablement? Sinon de penser humblement?  Prenez exemple d’humilité sur lui. On pense qu’il est le Christ. Il déclare ne pas être Celui auquel on pense et ne profite pas de l’erreur des autres pour son prestige. S’il disait “Je suis le Christ”,  combien il lui serait facile d’être cru puisque, avant qu’il le dise, on le pensait déjà tel. Il ne le dit pas, il se remit à sa place, il se démarqua, il s’humilia. Il comprit où était son salut : il comprit qu’il n’était qu’une petite lampe et eut peur d’être éteint par le vent de l’orgueil… Les yeux fragiles ont peur de la lumière du jour, mais il peuvent supporter celle d’une petite lampe. Pour cela, la Lumière du jour envoya au devant la petite lampe. Mais Elle envoya la petite lampe dans le coeur des fidèles pour confondre le coeur des infidèles. “J’ai préparé, dit-il, la petite lampe pour mon Christ” : Jean, héraut du Sauveur, précurseur du Juge qui doit venir, l’ami de l’Epoux.

Des écrits de Guerric d’Igny

(Sermon V au sujet de l’Avent, 1)

“Préparez le chemin du Seigneur” (Is 40,3; Mc 1,3) : Oh mes frères, le chemin du Seigneur qui nous ordonne de nous préparer, ou bien nous le préparons en cheminant, ou bien nous cheminons en le préparant. Lorsque vous avez beaucoup progresser sur cette voie, il vous reste toujours et néanmoins à la préparer parce que depuis le point auquel vous êtes arrivé, vous pouvez toujours avancer, tendus vers ce qui demeure autre. Ainsi, à chaque étape singulière, la voie étant préparé pour son avènement, le Seigneur viendra toujours à nouveau à votre rencontre, et d’une certaine manière toujours plus grande qu’avant. C’est donc avec raison que le juste élevait cette prière : “Indique-moi, Seigneur, la voie de tes préceptes, et je l’observerai jusqu’à la fin” (Ps 118, 33). Peut-être la “vie éternelle” a-t-elle ainsi été définie puisque la Providence, tout en ayant prévu pour chacun une voie et lui ayant fixé un terme, ne donne néanmoins aucun terme à la nature de la bonté vers laquelle on tend. Pour cela, le sage et voyageur appliqué, lorsqu’il sera parvenu à la moitié, ne fera que recommencer, puisqu’oubliant ce qu’on laisse derrière (cf. Ph 3, 13), il se dira à lui-même tous les jours ; “Je commence maintenant”(Ps 76,11).  Il se lance comme un géant qui ne craint rien pour parcourir la voie des commandements de Dieu ; tout comme Yedoutoun (cf. 1Chr 16,42), il dépasse facilement, dans l’ardeur de sa course, le paresseux qui s’arrête en route. Bien que parvenu à l’heure ultime du jour, il a atteint la perfection en peu de temps, parcourant d’ailleurs un long chemin ( cf. Sg 4,13) ; devenant diligent, de dernier qu’il était, il fut parmi les premiers à être couronné.

 

Du commentaire de Jean,

par S. Augustin, évêque (Comment. In Ioan., 4,1)

Souvent vous avez entendu dire et vous en avez donc parfaitement connaissance, que Jean Baptiste, plus il excellait parmis ceux qui sont nés d’une femme et plus il était humble face au Seigneur, plus il mérita d’être l’ami de l’Epoux. Il fut plein de zèle pour l’Epoux et non pas pour lui ; il ne chercha pas sa propre gloire mais celle de son Juge qu’il devançait comme un héraut. Ainsi tandis que les anciens prophètes avaient eu le privilège d’annoncer les avènements futurs concernant le Christ, il revint à Jean le privilège de l’indiquer directement. En fait, de même que le Christ était méconnu de ceux qui n’avaient pas cru aux prophètes avant qu’Il ne vienne, de même Il était méconnu de ceux au mileu desquels, une fois venu, Il était présent, puisque la premère fois, Il est venu en toute humilité et de manière cachée, d’autant plus cachée qu’elle était d’autant plus humble.

Mais les peuples, dépréciant dans leur orgueil l’humilité de Dieu, crucifièrent leur Sauveur et en firent ainsi leur juge.

 

 

 

 

 

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Mgr Francesco Follo

Mgr Francesco Follo est ordonné prêtre le 28 juin 1970 puis nommé vicaire de San Marco Evangelista à Casirate d’Adda de 1970 à 1976. Il obtient un doctorat en Philosophie à l’Université pontificale grégorienne en 1984. De 1976 à 1984, il travaille comme journaliste au magazine Letture du Centre San Fedele de la Compagnie de Jésus (jésuites) à Milan. Il devient membre de l’Ordre des journalistes en 1978. En 1982, il occupera le poste de directeur-adjoint de l’hebdomadaire La Vita Cattolica. De 1978 à 1983, il est professeur d’Anthropologie culturelle et de Philosophie à l’Université catholique du Sacré Cœur et à l’Institut Supérieur des Assistant Educateurs à Milan. Entre 1984 à 2002, il travaille au sein de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, au Vatican. Pendant cette période il sera professeur d’Histoire de la Philosophie grecque à l’Université pontificale Regina Apostolorum à Rome (1988-1989). En 2002, Mgr Francesco Follo est nommé Observateur permanent du Saint Siège auprès de l’UNESCO et de l’Union Latine et Délégué auprès de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Depuis 2004, Mgr Francesco Follo est également membre du Comité scientifique du magazine Oasis (magazine spécialisé dans le dialogue interculturel et interreligieux). Mgr Francesco Follo est Prélat d’Honneur de Sa Sainteté depuis le 27 mai 2000.

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