Lorsqu’en famille, on évoque la mort du père Arthur, ce sont des souvenirs et des larmes qui remontent en nous.
Le père Arthur Hervet est de ces personnages qui marquent votre vie, qui assoit votre foi.
Nous l’avons connu dans les années 90, à Conflans-Sainte-Honorine.
Il officiait sur la péniche « Je sers », tout un symbole, de la vie de ce
curé au service des autres.
Il y célébrait la messe tous les dimanches.
Nous avons lié amitié rapidement.
Avec les enfants – il a baptisé ma filleule (photo) -, avec moi-même qui l’aidais dans l’intégration des jeunes, défavorisés, abandonnés ou exclus de la société.
La porte de la péniche était toujours ouverte pour le croyant, ou pas, en mal d’amour.
C’était un père au sens filial du terme, celui sur qui on peut compter, à qui on peut se confier.
On le comparait à l’abbé Pierre, ce qu’il n’aimait pas. Car lui n’était pas dans la lumière.
Au fil des années et des déménagements nous l’avons perdu de vue. Mais son nom est resté dans nos mémoires et à l’annonce de son décès, les enfants ont versé une larme.
Avec son départ, c’est une partie de nous qui s’en va.
Bernard Lemaure, journaliste
Témoignage recueilli par Anita Bourdin