La Covid-19 est notre « moment de Noé »… la vraie religion n’est pas un congélateur… comment il vaut mieux mourir… la pauvreté se cache sous la honte… voici 15 perles trouvées au fil des pages du livre d’entretien avec le pape François écrit par le journaliste Austen Ivereigh, « Un temps pour changer », publié le 2 novembre 2020 aux éditions Flammarion.
« Il vaut mieux mourir après une courte vie au service des autres, qu’après une longue vie passée à résister à cet appel. »
« La Covid-19 est notre ‘moment de Noé’, à condition que nous puissions trouver notre chemin vers l’Arche des liens qui nous unissent : l’arche de l’amour et d’une appartenance commune. »
« La myopie existentielle consiste toujours à s’accrocher à quelque chose que nous avons peur de lâcher. »
« Chaque fois que, dans le monde, tu trouves une réponse claire, immédiate, personnelle et consolante, qui propose une solution, Dieu est là. »
« Nous devons prendre conscience de notre je-m’en-foutisme, et nous ouvrir aux bourrasques qui nous parviennent maintenant de tous les coins du monde. »
« Il n’y a pas de honte à trembler un peu. La peur de la mission peut, de fait, être un signe de l’Esprit-Saint. »
« Aujourd’hui, nos peuples manquent de joie : il est une tristesse qu’aucun plaisir ni distraction ne peuvent soulager. Tant qu’une partie de l’humanité souffre de la misère la plus abjecte, comment un seul d’entre nous peut-il être dans la joie ? »
« Quiconque se réfugie dans le fondamentalisme a peur de s’engager sur le chemin de la vérité. »
« La Tradition n’est pas un musée, la vraie religion n’est pas un congélateur, et la doctrine n’est pas statique mais elle grandit et se développe. »
« Jésus n’a pas fondé l’Église comme une citadelle de pureté ni comme un défilé constant de héros et de saints… C’est quelque chose de beaucoup plus dynamique : une école de conversion, un lieu de combat spirituel et de discernement, où la grâce abonde en même temps que le péché et la tentation. »
« Partout où l’Esprit de Dieu est présent, les tentations de le faire taire ou de le distraire sont aussi présentes. »
« La pauvreté se cache sous la honte. Pour la voir, la comprendre et la ressentir, tu dois t’en approcher. On ne peut pas connaître la pauvreté de loin, il faut la toucher. »
« La santé d’une société peut être jugée à sa périphérie. Une périphérie qui est abandonnée, mise à l’écart, méprisée et négligée montre une société instable et malsaine qui ne peut pas survivre longtemps sans réformes majeures. »
« La technologie a cessé pour nous d’être un moyen pour devenir un maître. Elle a changé notre mentalité. Comment ? Nous devenons plus intolérants face aux limites : si c’est possible et rentable, nous ne voyons aucune raison de ne pas le faire. »
« Pour sortir du labyrinthe, nous devons laisser derrière nous la culture du ‘selfie’ pour aller à la rencontre des autres : pour regarder les yeux, les visages, les mains et les besoins de ceux qui nous entourent. »