Le pouvoir de la confiance, de Salvo Noé

Le pouvoir de la confiance, de Salvo Noé

L’amour n’a pas besoin d’être « mérité », écrit le pape dans une préface

Un deuxième livre de Salvo Noé

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Penser que l’amour « doit être mérité » est un « esclavage », écrit le pape François dans la préface du livre « Le pouvoir de la confiance » (Il potere della fiducia) du psychothérapeute italien Salvo Noé (Éditions San Paolo), publié en octobre 2020. « Vous imaginez un tel monde, un monde sans la gratuité de l’amour ? » questionne-t-il.

« Tant de personnes aujourd’hui cherchent une visibilité seulement pour combler un vide intérieur, déplore le pape : comme si nous étions des personnes qui ont éternellement besoin de confirmation. » Et de s’attrister de la croyance que « si nous ne sommes pas forts et beaux, alors personne ne s’occupera de nous ».

Pour le pape, « le parcours de tout homme commence tous les jours au matin ; c’est le chemin de la confiance dans le Seigneur, un chemin ouvert aux surprises du Seigneur ».

« Que nous ne gâchions pas inutilement notre vie »

« Des révélations de l’Ancien Testament aux paroles de Jésus, souligne-t-il, Dieu s’est toujours montré comme un Père plein d’amour, de tendresse, un Père plein de bonté et de miséricorde. Jésus nous montre la générosité et l’attention du Père de tant de façons : par sa parole, par ses gestes, par son accueil de tous, spécialement des pécheurs, des petits et des pauvres, mais aussi par ses avertissements », pour « que nous ne gâchions pas inutilement notre vie ».

« C’est le signe de la grande estime et de la confiance de Dieu à notre égard, et cette conscience nous aide à être des personnes responsables dans toutes nos actions », ajoute le pape François, qui encourage à se remettre « continuellement en marche sur de nouveaux chemins, sans ‘enterrer notre talent' ».

Chacune de nos larmes est essuyée

L’homme doit être « en chemin », il doit vivre « dans une tente, une tente spirituelle », poursuit le pape, qui affirme : « En Jésus, chacun de nos exils se finit, et chacune de nos larmes est essuyée, dans le mystère de sa Croix, de la mort transformée en vie. La méditation sur les bienfaits du Seigneur doit nous pousser à œuvrer pour le bien et pour transformer le monde. Et à ne pas désespérer quand les difficultés se présenteront de nouveau. »

Il prévient qu’en entrant « dans la terre de la foi, nous trouvons souvent aussi une vie sombre, dure, difficile, une semence dans les larmes, mais nous sommes certains que la lumière de Jésus nous donne, à la fin, réellement, la grande récolte » : « Et nous devons donc apprendre ceci aussi dans les nuits obscures ; ne pas oublier que la lumière existe, que Dieu est déjà au milieu de notre vie et que nous pouvons semer en ayant une grande confiance que le ‘oui’ de Dieu est plus fort que nous tous. »

Après « Interdit de se plaindre » (Vietato lamentarsi) en 2018, c’est la deuxième fois que le pape François signe la préface d’un livre de cet auteur qu’il a rencontré lors d’une audience générale. Le pape avait accroché l’affiche offerte par Salvo Noé sur la porte de son appartement : « Interdit de se plaindre », expliquant aux visiteurs que « les transgresseurs sont objets d’un syndrome de victimisme avec pour conséquence une baisse de l’humeur et de la capacité de résoudre les problèmes ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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