Au Mozambique, la guerre s’est grandement intensifiée, affirme Mgr Luiz Fernando Lisboa, évêque de Pemba, capitale de la province septentrionale de Cabo Delgado: « Au cours de ces deux derniers jours, le district de Muidumbe a subi sept attaques contre sept villages différents ». « Il s’agit d’une situation dramatique pour les personnes qui fuient la guerre », souligne l’évêque.
Il s’inquiète pour leur sort, indique l’agence vaticane Fides ce jeudi 12 novembre 2020 : « Les personnes sont contraintes à dormir dans la brousse, explique Mgr Lisboa. Ceux qui fuient dans les embarcations passent de 3 à 5 jours en mer, arrivant affamés et déshydratés. » Au cours du seul mois dernier, poursuit l’évêque, entre 13 et 14.000 personnes sont arrivées dans les camps de Metuge, dont la plupart « à bord de 200 petites embarcations ».
En lien avec les attaques terroristes au Mozambique, certains médias ont parlé d’un massacre de plus de 50 personnes, enlevées et décapitées dans le village de Muatide, dans le district de Muidumbe, « sur un terrain de football qui est devenu un camp d’extermination ». Cependant, le gouverneur de la province de Cabo Delgado, Valige Tauabo, affirme qu’au sein de la province n’ont pas eu lieu de massacres récents de la part de terroristes.
Il dit que le dernier en date, perpétré par la soi-disant « province d’Afrique centrale de l’État islamique », a eu lieu le 6 avril dernier. « Le massacre de 53 jeunes a eu lieu le 6 avril. Dans la mémoire de la province, il s’agit de l’un des plus graves massacres perpétrés par ces terroristes », explique-t-il. Le massacre est dû au fait que « les victimes ont refusé d’être recrutées dans les rangs du groupe armé ».
Valige Tauabo ajoute que « les violences des djihadistes nous préoccupent fortement parce qu’en effet, les incursions des terroristes provoquent actuellement de nombreux dommages physiques et moraux ». Cependant, selon le gouvernement, aucun territoire de la province ne serait sous le contrôle du groupe armé.