Mgr Semeraro, capture diocèse d'Albano

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Pour des « paroisses inclusives », par le card. Marcello Semeraro

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Ouverture de l’année académique au Collège pontifical d’Anagni

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Le préfet de la Congrégation pour les causes des saints et cardinal désigné, Marcello Semeraro, encourage la formation de « paroisses inclusives » qui soient des « avants-postes missionnaires » et animées par ce « « mysticisme de la fraternité » cher au pape François ».

Accueilli par un long applaudissement pour souligner sa récente nomination en tant que cardinal, Mgr Semeraro est intervenu à la cérémonie d’ouverture de la nouvelle année académique et formatrice du Collège pontifical Léonien d’Anagni, le séminaire où les futurs prêtres de tout le Latium (à l’exception de Rome) sont formés, indique L’Osservatore Romano en italien du samedi 7 novembre 2020. Le préfet de la Congrégation pour les causes des saints a centré son intervention sur le thème « Convertir la paroisse? », en se référant à la récente instruction La conversion pastorale de la communauté paroissiale au service de la mission évangélisatrice de l’Église (juillet 2020).

Il invite tout d’abord à un discernement: « Nos communautés sont invitées à discerner ce qu’aujourd’hui, dans l’état de la diaspora dans laquelle nous sommes, ‘l’Esprit dit aux Églises’, afin que nous ne nous limitions pas à adorer les cendres d’un ‘christianisme’ maintenant en ruines, mais plutôt que nous travaillions pour garder le feu de l’Évangile vivant ». Ce feu, explique-t-il, « enflamme la passion d’un ‘christianisme aux yeux ouverts’, capable d’éclairer la voie vers une proposition digne de notre humanité aujourd’hui, d’être aimée et servie au nom de l’Évangile ».

La paroisse, a rappelé Mgr Semeraro, « constitue encore aujourd’hui indubitablement une figure de l’Église sans laquelle il n’est pas possible d’imaginer, sur le plan théologique et néanmoins pastoral, comment l’Évangile peut encore être annoncé, assurant des formes stables de présence de la communauté chrétienne dans un espace anthropologique bien défini ».

Ce n’est pas un hasard, a-t-il noté, si l’Église lui a consacré de nombreux documents, à commencer par ceux contenus dans le magistère des derniers papes « jusqu’aux réflexions du pape François dans Evangelii gaudium ». Une « conversion pastorale », a expliqué le cardinal désigné, doit nécessairement faire face aujourd’hui à « quelque chose de nouveau, d’irrépressible, d’imprévisible, à l’origine de tant de douleurs et de souffrances, mais probablement aussi porteur d’une ‘grâce mystérieuse’ ».

Mgr Semeraro a aussi souligné la distinction entre « territoire » et « habitat » de la paroisse, se référant précisément à l’Instruction qui, au numéro 16, parle de la nécessité de surmonter « une pastorale qui maintient le champ d’action exclusivement à l’intérieur des limites territoriales de la paroisse, quand ce sont souvent les paroissiens qui ne comprennent plus cette modalité, qui apparaît marquée par la nostalgie du passé, plutôt que par l’audace de l’avenir ».

L’orateur a noté que souvent les « communautés paroissiales » sont « constituées de croyants qui, face à l’expérience de la foi, font des choix qui ne sont pas les mêmes pour tous, même sur les dimensions essentielles de la vie de foi ». L’Instruction reconnaît que la paroisse n’est plus « comme par le passé, le premier lieu d’agrégation et de socialité », mais en même temps exhorte à « trouver d’autres moyens de proximité ». « Cette tâche n’est pas un fardeau à porter, mais un défi à accepter avec enthousiasme », a souligné Mgr Semeraro.

Le préfet a également invité à travailler pour créer « une paroisse inclusive » qui pourrait être véritable « avant-poste missionnaire », caractérisé « par l’accueil, par la vie de prière et par le silence qui restaure l’esprit, ainsi que par la célébration du sacrement de la réconciliation et par l’attention aux pauvres ».

De même qu’il faut aussi que les paroisses se rapprochent de plus en plus de ce « mysticisme de la fraternité » cher au pape François, a souligné Mgr Semeraro.

C’est donc évangélisateur, a-t-il poursuivi, « une communauté qui sait choisir la bonne posture », qui est celle qui permet de « se mettre au service de la foi, désireuse à rendre possible une relation personnelle et, autant que possible autonome (c’est-à-dire adulte), de tous ceux qui la désirent envers le Seigneur et sa Parole ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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