Au lendemain de la béatification de Joan Roig i Diggle – 7 novembre 2020 – le pape François a fait applaudir la foule de l’angélus : « un jeune si courageux ! » a-t-il lancé depuis la place Saint-Pierre.
Après la prière mariale, le pape a salué la mémoire du laïc martyr, « tué à seulement 19 ans durant la guerre civile espagnole » : « Il fut témoin de Jésus dans son milieu de travail et lui resta fidèle jusqu’au don suprême de sa vie. »
« Que son exemple suscite en tous, spécialement chez les jeunes, le désir de vivre en plénitude la vocation chrétienne », a-t-il souhaité.
Le pape avait reconnu un an plus tôt le martyre de Joan Roig i Diggle (1917-1936), tué dans la nuit du 11 au 12 septembre 1936 à Gramanet, pendant la guerre civile espagnole, à l’âge de 19 ans.
Joan Roig i Diggle est né à Barcelone, en Espagne, le 12 mai 1917. Devenu étudiant, il travaille comme employé de bureau dans un magasin de tissus puis dans une usine à Barcelone. Il se rend quotidiennement à la messe.
Le 20 juillet 1936, des miliciens rouges brûlent le siège de la Fédération des Jeunes Chrétiens de Catalogne (FJCC), dont il est membre. Les églises de Barcelone sont fermées. Une persécution commence, pendant laquelle le jeune homme rend visite aux blessés, prie auprès des morts dans les hôpitaux.
Le père Llumá, directeur spirituel de Joan, lui confie une réserve eucharistique afin qu’il puisse apporter le Christ aux particuliers les plus démunis. « Je ne crains rien, je prends le Maître avec moi », confie Joan dit à la famille Rosés qu’il visite le jour de sa mort, le 11 septembre 1936. Quelques heures plus tard, des miliciens anticléricaux frappent à la porte de sa maison. En partant, il dit à sa mère en anglais : « God is with me. » (Dieu est avec moi).
La patrouille l’emmène à côté du cimetière de Santa Coloma de Gramanet, où il prononce ses derniers mots : « Que Dieu vous pardonne comme je vous pardonne ». Il est tué de cinq balles dans la poitrine.