Le Vatican est en train de venir à bout de la cochenille-tortue qui dévaste les pins de ses jardins : « ses heures sont comptées », affirme L’Osservatore Romano en Une de son édition du 7 novembre 2020. Et ce de façon naturelle, se félicite le quotidien.
Ces dernières années, ce parasite venu d’outre-Atlantique fait des ravages à Rome et dans de nombreuses autres villes du Sud de l’Italie : ses larves nichées sur les rameaux et les branches se nourrissent de la sève, provoquant le dépérissement de l’arbre jusqu’à sa mort en quelques années. Elles entraînent « des dégâts incalculables pour le paysage », déplore le responsable du Service Jardins du gouvernorat, Rafael Tornini.
Depuis 2017, le petit Etat lutte contre l’invasion grâce à des antiparasites biologiques à base d’huile de Neem, par endothérapie (injection dans le système vasculaire du végétal) avec des résultats « encourageants » : la Toumeyella parvicornis – de son nom savant – a pratiquement disparue de tous les pins du Vatican.
Il s’est agi, explique Rafael Tornini, de l’éradiquer avec des produits respectueux de l’environnement, comme le pesticide naturel azadirachtine, combiné avec deux autres traitements. Dans le sillage de l’encyclique Laudato si’, le Vatican s’emploie en effet à la conversion biologique intégrale d’ici à 2022, privilégiant les pesticides, désherbants et fertilisants certifiés sans danger pour l’écosystème.