Le pape François a reçu le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez au Vatican ce 24 octobre 2020. Durant la rencontre, il l’a mis en garde contre l’influence des idéologies et a estimé que la politique conduisait « au sacrifice de sa vie ».
Dans son intervention devant la délégation espagnole, le pape a souligné que la politique « n’est pas seulement un art, mais pour les chrétiens c’est un acte de charité, de noblesse, qui conduit souvent au sacrifice de sa vie ». La mission du politique, a-t-il ajouté, est de contribuer au progrès et à la croissance du pays, à la solidité de la nation.
Il est « très triste », a regretté le pape, de voir « des idéologies prendre le dessus » sur le destin d’une nation. Les médias espagnols soulignaient à la veille de cette rencontre que le moment était délicat, alors que l’Espagne prépare une « loi de mémoire démocratique », la réforme de « la loi sur l’avortement », le projet de loi « sur l’euthanasie », et la « réforme de l’éducation ».
Au cours de cette première visite au Vatican, le premier ministre – en poste depuis 2017 – a également rencontré Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats.
D’après un communiqué du Saint-Siège, les échanges à la Secrétairerie d’Etat ont été l’occasion de soulever « des questions d’intérêt commun ». Les parties ont souhaité un « dialogue constant entre l’Eglise locale et les autorités gouvernementales ».
Des questions internationales ont également été abordées : la pandémie de coronavirus actuelle, le processus d’intégration européenne et les migrations.