Une économie « humaine » doit favoriser la créativité entrepreneuriale afin « d’augmenter les postes de travail au lieu de les réduire », a déclaré le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin dans un message vidéo à la conférence internationale – en ligne – de la Fondation Centesimus Annus – Pro Pontifice, ce 23 octobre 2020.
Dans son intervention, le numéro 2 du Vatican a réfléchi sur deux points autour desquels s’articulait la rencontre : l’écologie intégrale et l’économie humaine.
L’écologie intégrale, a-t-il expliqué, doit être comprise comme un « polyèdre », avec un point « central » qui est « la personne humaine » et la promotion de la culture du soin – aux antipodes de la culture du déchet.
Cette « nouvelle vision du monde » est un « grand défi culturel, spirituel et éducatif », et elle nécessite une « éducation », un « changement dans la mentalité et dans le regard ». Le cardinal a ainsi appelé de ses vœux « une pédagogie qui s’adresse à l’esprit, au cœur et aux mains de chaque personne ».
Pour une économie humaine, le secrétaire d’Etat a aussi posé trois points : en premier celui des modèles de production et de consommation à adopter, plus « circulaires ». Il a alors précisé que les talents des entrepreneurs, « qui sont un don de Dieu », devaient être orientés « clairement vers le progrès des autres personnes et la lutte contre la misère ».
Dans son deuxième point, il a souligné le rôle « fondamental » du travail, élément essentiel d’une existence dans la dignité. Ainsi une économie humaine doit « promouvoir un développement qui favorise la créativité entrepreneuriale » et la création d’emploi, afin « d’augmenter les postes de travail au lieu de les réduire ». Le cardinal s’est inquiété du « grave phénomène du chômage technologique », dû à l’automatisation de nombreuses tâches.
Enfin, il a plaidé pour la solidarité au sein d’une même génération et entre les générations, dans une logique « de responsabilité, de gratuité et de justice ».