Le pape François a nommé Mgr Thomas Dowd évêque de Sault Sainte Marie, au Canada, ce 22 octobre 2020. Un évêque au chapelet accroché au rétroviseur de sa voiture, qui souligne le « sens du timing » de Dieu, dans une lettre.
Agé de 50 ans, il était évêque auxiliaire de Montréal depuis 2011. Il parle anglais, français, allemand et espagnol, indique le communiqué du Saint-Siège publié ce jour.
Mgr Dowd a étudié le commerce international avant d’entrer au séminaire. Ordonné prêtre le 7 décembre 2001, il a été vicaire ou administrateur dans diverses paroisses de Montréal (Holy Name, St Thomas Beckett, St Veronica, St Luke) et aumônier à l’hôpital Lakeshore. Collaborateur dans plusieurs domaines pastoraux dans le diocèse – les prêtres, les vocations, la formation – il a enseigné la théologie à l’Université Concordia et au Grand Séminaire de Montréal.
Au sein de la Conférence épiscopale du Canada, il est président du Comité de droit canonique et représentant de l’Apostolat de la mer. Il a pour devise épiscopale devise latine « Cor et anima una » (un seul cœur et une seule âme). « Pour moi cela signifie avoir la chance de prendre part à l’histoire de grâce que le Seigneur continue d’écrire pour nous tous », explique-t-il lui-même dans une lettre adressée aux fidèles de son nouveau diocèse.
L’évêque livre des anecdotes sur les coïncidences de sa nomination : « Un ami m’avait invité (…) sur l’île Manitoulin, un endroit que je n’avais jamais visité auparavant. L’automne était dans toute sa splendeur à ce moment-là. Ce séjour fut pour moi l’occasion de découvrir un coin merveilleux de la création de Dieu, de me reposer et de refaire mes énergies. Je suis parti tôt le dimanche matin, pour rentrer à Montréal. C’était une belle journée ensoleillée. Je garde un chapelet accroché au rétroviseur de ma voiture pour des occasions comme celle-ci, alors j’ai profité du long trajet pour prier. Tout en conduisant, je me suis souvenu que j’étais dans le diocèse de Sault Ste-Marie et que ce diocèse attend la nomination d’un nouvel évêque. J’ai donc prié pour vous tous et pour le futur évêque qui sera nommé, quel qu’il soit. Évidemment, j’étais loin de penser que je priais de fait pour moi-même ! »
Et de poursuivre le récit : « J’ai passé le lundi de l’Action de grâce à préparer une retraite que je devais donner par vidéo à un groupe de prêtres à Terre-Neuve. Ma première conférence était prévue pour 18h00, heure de l’est. Une demi-heure avant le début de cette conférence, j’ai reçu un appel de l’ambassadeur du pape au Canada, l’archevêque Luigi Bonazzi, m’informant que le Pape François m’avait nommé au diocèse de Sault Ste Marie. »
« Ma première réaction, confie-t-il, a été: « Wow! » Mgr Bonazzi avait besoin de savoir, bien entendu, si j’acceptais. Ce qu’il ne savait pas, c’est que la conférence que je devais donner dans moins de 30 minutes portait sur la façon dont un prêtre est appelé à être un homme d’espoir, ouvert au plan de Dieu…. Alors, bien sûr, j’ai dit : Oui ! »
« Le Nord de l’Ontario, poursuit-il, représente pour moi un saut dans l’inconnu ! » Mais il exprime sa volonté de mener « une vie complètement livrée à Dieu » : « La prière du Notre Père comprend les mots ‘Que ta volonté soit faite’, et j’essaie de prier ces mots en toute sincérité. »