Angélus du 18 oct. 2020, capture @ Vatican Media

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Libération du p. Maccalli : « surpris et ému » par le salut du pape à l’angélus

Entretien à Radio Vatican

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Le père Pier Luigi Maccalli a « été surpris et ému » par les paroles du pape François saluant sa libération, lors de l’angélus du 18 octobre 2020 et les applaudissements des pèlerins venus au Vatican.

« C’était vraiment un moment très fort, a confié le prêtre italien libéré le 8 octobre dernier au Mali après deux ans de captivité, tout comme les étreintes que j’ai reçues dès le premier jour à mon arrivée à Rome, de la part de ma famille, puis dans mon village et maintenant ce salut du pape et de toute l’Église. »

Dans un entretien à Radio Vatican en italien, il a remercié « tout le monde » pour leur « prière, leur soutien »: « vous étiez ma force, vraiment, j’ai toujours espéré, j’ai toujours cru que tôt ou tard tout finirait ». Pour le missionnaire, « la prière ensemble est le fil indispensable pour tisser la toile de la paix et de la fraternité ».

Il a réfléchi sur le sens de la mission et le rôle des missionnaires : « Cette expérience a été une expérience forte pour moi, dit-il. Je pensais qu’ils m’avaient volé deux ans de mission, je me rends plutôt compte que ça a été deux années fructueuses, car la mission est… entre de bonnes mains, entre les mains de Dieu. »

Les missionnaires, a expliqué le père Maccalli, brisent « la spirale de la violence » en offrant « le pardon » : « comme je l’ai offert, a-t-il dit, à ceux qui veillaient sur moi et me gardaient enchaîné ».

L’emprisonnement a permis au p. Maccalli de se « sentir en communion avec toutes les victimes innocentes de la violence et de la guerre »: « Nous, les missionnaires, sommes souvent des cibles faciles de vengeance, de persécution dans de nombreuses régions du monde, souligne-t-il. Nous sommes dangereux, je dirais, car armés de non-violence et nous croyons que la paix (Shalom) triomphera du mal, nous croyons que  » justice et paix s’embrasseront et vérité et amour se rencontreront » ».

Durant sa captivité, le prêtre a « confectionné un chapelet en tissu » pour prier « tous les jours, matin et soir », en se « confiant à Marie qui défait les nœuds ». « Ici, nous construisons ensemble ce tissu de fraternité, a ajouté le p. Maccalli: nous missionnaires frontaliers et vous, communautés qui nous avez envoyés et qui nous soutenez par la prière, avec beaucoup d’affection et de charité. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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